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« Brisons le silence ! Paix à la terre congolaise ! »

En juin 2022, l’ACAT et Amnesty sans Frontières ont organisé à Albi puis à Castres le visionnage du fim-documentaire « L’empire du silence » afin que les Tarnais prennent conscience du climat d’impunité qui persiste en République démocratique du Congo , alimentant la répétition de nombreuses atrocités, et qu’ils demandent à l’État français de tenir son engagement envers ce pays au sujet des crimes relevant du droit international qui ont fait l’objet du Rapport Mapping, publié en 2010 par les Nations Unies.

 

 

Ce Rapport, résultat d’une enquête rigoureuse menée par des experts congolais et internationaux pour le compte du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies, répertorie les violations les plus graves des droits humains dont fut victime le peuple congolais entre 1993 et 2003.

Depuis sa publication, il « croupit » et se voit même remis en cause par ceux qui sont soupçonnés d’être les responsables de ces crimes relevant du droit international.

 

 

Certaines provinces – du centre et de l’Est du pays – sont toujours en proie à une instabilité propice à la prolifération de groupes armés, qui commettent de nombreuses exactions contre les populations, et des massacres se perpétuent au milieu du silence de la communauté internationale.

 

Dans « L’empire du silence », présenté en France en mars, le cinéaste belge Thierry Michel (qui a produit plus de 5 films sur la RDC), en accord avec le Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, montre ce qui se passe depuis plus de 25 ans dans cet État qui est le 2ème pays le plus vaste du continent africain : atrocités de masse commis par de hauts responsables militaires et politiques congolais et étrangers, viols utilisés comme armes de guerre, fuites des populations…

Le journaliste congolais Kewin Mayizo, dîplômé de droit international de l’université de Kinshasa et de Paris II, venu présenter le film à Albi, estime que cette guerre en cours est la plus importante après la 2ème guerre mondiale, alors qu’elle est très peu évoquée dans les media occidentaux !

 

 

Et il explique les enjeux de cette guerre, la RDC -ancien Zaïre- étant l’un des pays qui a le plus de ressources au monde !

Quelques-uns s’enrichissent de façon éhontée tandis que la population vit dans une pauvreté abyssale.

Ce premier poumon de la planète, avant même l’Amazonie, riche de 4 langues nationales et de 450 ethnies, est abimé et « dévalisé » : l’accès à l’eau, à l’électricité, à internet… n’est plus pour tous ; il en est de même pour l’alphabétisation !

Et pourtant les minerais qui nous deviennent indispensables -coltan, cobalt…- viennent essentiellement de RDC, produits par une surexploitation des sols et de prédation contre les personnes : les enfants par exemple descendent à 1000 m sous terre pour ramener un sac de minerais presque aussi lourd que leur propre poids et gagner 60 centimes !!

C’est par ce canal infamant que nous pouvons nous offrir des écrans plats, micro-ondes, portables…

Il faut briser le silence : que les gens sachent que c’est un combat de l’humanité !

 

 

Écouter l’interview du journaliste Kerwin Mayizo en podcast sur RCF Pays Tarnais accessible sur https://rcf.fr/actualite/linvite-de-la-redaction (au 15-6-2022).

 

« Paix à la terre congolaise ! »

Associons-nous ainsi à l’appel du cardinal Pietro Parolin, envoyé en RDC début juillet par le Pape François :

« L’avidité pour les matières premières, la soif d’argent et de pouvoir ferment les portes de la paix et représentent une attaque contre le droit des personnes à la vie et à la sérénité…

Paix à cette maison !

Paix à la terre congolaise : redevenez une maison de la fraternité !»

Cet appel vigoureux en faveur de la paix, menacée dans le pays depuis des années par des groupes armés et par « l’exploitation et les intérêts prédateurs », a été salué par un tonnerre d’applaudissements durant la messe célébrée le 3 juillet devant plus de 100.000 personnes sur l’esplanade du Parlement à Kinshasa.