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« Si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? » (Matthieu 5, 13)

Baptisés et envoyés

À peine la rentrée pastorale accomplie, le mois d’octobre se profile avec une connotation particulière cette année. En effet, le Pape François a voulu que le mois d’octobre 2019 soit un mois missionnaire extraordinaire pour marquer l’anniversaire du centenaire de la lettre apostolique Maximum illud du Pape Benoît XV. Déjà à cette époque, immédiatement après la 1ère guerre mondiale, un pape avait voulu donner un élan missionnaire à toute l’Église en stimulant son activité missionnaire. Pour le Pape François : « L’activité missionnaire représente aujourd’hui encore le plus grand défi pour l’Église et la cause missionnaire doit avoir la première place. Que se passerait-il si nous prenions réellement au sérieux ces paroles ? Nous reconnaîtrions simplement que l’action missionnaire est le paradigme [le modèle] de toute tâche de l’Église ».

Dans les vingt-et-une paroisses du diocèse une proposition de conférence a été organisée, un temps de partage est proposé en plus des moments de prière habituels en octobre, comme la journée diocésaine de prière pour la mission, le lundi 7 octobre, et le dimanche missionnaire le 20 octobre. À chacune et à chacun de voir avec quel sérieux il répondra à ces propositions, alors que notre pays est véritablement un pays de mission où l’annonce de l’Évangile nécessite vraiment d’agir vite.

La dignité de la procréation

Dans les semaines prochaines, les députés seront amenés à voter la loi de bioéthique comprenant une trentaine d’articles. La Procréation Médicalement Assistée (PMA) ouverte à toutes les femmes représente le point principal de ce projet de loi. Tous les évêques de France ont signé un petit ouvrage, intitulé : La dignité de la procréation – PMA révision de la loi de bioéthique, publié en septembre 2018, qui présente la position de l’Église avec clarté. Ce document a été remis à tous les élus. Il est facile d’accès et donne, dans un vocabulaire simple, le point de vue d’une mère qui souffre avec ses enfants atteints de stérilité et qui respecte l’enfant à naître avec ce souci de la dignité du plus petit et du plus fragile. Seul un dialogue où les divers interlocuteurs respectent la position de l’autre pourra permettre de servir une vérité qui dépasse chacun des interlocuteurs. Nous ne devons pas craindre de réfléchir et de partager nos convictions, même si nous devons aller à contre-courant d’une partie de l’opinion, souvent la mieux relayée par les médias.

Revenir au Christ

La complexité de la société actuelle, certains évènements du monde et la situation de l’Église, bousculée par les scandales des abus et diverses crises pourraient entamer notre moral et laminer notre espérance. Un sain(t) réalisme et une connaissance quelconque de l’histoire de l’Église peuvent nous aider à prendre le recul nécessaire pour aborder la nouvelle année pastorale avec courage. Dans un ouvrage sur l’Espérance, le Pape François s’exprime ainsi : « Comme le prophète Jonas, nous avons en nous la tentation latente de fuir vers un endroit sûr qui peut avoir beaucoup de noms : individualisme, spiritualisme, repli dans de petits cercles… lesquels, loin de faire que nos entrailles soient touchées, finissent par nous détourner de nos propres blessures, de celle des autres, et par conséquent, des plaies de Jésus ». Pour être de bons missionnaires, osons sans cesse revenir au Christ pour entretenir avec lui une relation d’amitié telle que nous pourrons le faire connaître et aimer avec simplicité et humilité.

† Jean Legrez, o.p.
Archevêque d’Albi