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Entretenir un orgue (deuxième partie)

La Commission Diocésaine de Musique Liturgique est attentive aux instruments de nos églises. Nous l’avons vu, pour assurer le bon entretien d’un orgue, il est souhaitable d’avoir un organiste compétent pour y veiller.

Orgue Puget (église Sainte-Madeleine d’Albi)

Les orgues appartiennent, le plus souvent aux mairies. De par la loi de 1905, les églises et donc leurs orgues, sont affectées aux curés des paroisses qui sont responsables de leur usage et de leur entretien. Si l’on considère, avec quelques raccourcis, que l’affectation d’un lieu de culte correspond, avec beaucoup de nuances, à une location à titre gratuit, il y a des charges attribuées au locataire (ici à l’affectataire) et d’autres au propriétaire.

Globalement, les travaux d’entretien courant sont à la charge de l’affectataire et les gros travaux doivent être pris en charge par le propriétaire.

Heureusement, les collectivités sont attentives à l’entretien de leur patrimoine et il est souvent d’usage que les mairies participent aux frais d’entretien des orgues.

Mais l’usager de l’orgue est principalement l’organiste. Connaissant son instrument, c’est lui qui peut signaler, surveiller et transmettre toutes les informations nécessaires aux personnes concernées, curé, mairie, facteur d’orgues…

C’est l’une des raisons qui nous a amené à proposer un statut pour les organistes du diocèse.

Le statut des organistes

Il existe plusieurs situations possibles pour les organistes liturgiques.

  • L’organiste liturgique

Souvent bénévole, l’organiste accompagne les offices. C’est sa mission première. Cela se fait dans un cadre précis, d’assistance au chant d’assemblée, en collaboration avec les chantres (ou animateurs) et du célébrant, toujours sous la responsabilité du curé.

La part musicale de l’organiste peut aussi être soliste, lors des interventions instrumentales. Il doit alors jouer avec discernement un répertoire adapté au temps liturgique, veiller au caractère sacré, mesurer le temps…

Toutes ces compétences sont essentielles pour donner du sens à la liturgie, permettre la prière de l’assemblée, rendre l’office vivant et intense. C’est un savoir-faire technique, humain et spirituel. Cela demande beaucoup de compétences et d’expérience.

L’organiste doit savoir lire la musique, harmoniser une mélodie, improviser, jouer du répertoire et surtout être à l’écoute quand il joue !

L’organiste doit savoir écouter et dialoguer avec les autres acteurs de la liturgie. Il doit même savoir s’effacer, souvent…

Enfin, il est disponible. Il est présent chaque dimanche, chaque grande fête souvent au détriment de la vie familiale ou sociale. Mais, à l’impossible, nul n’est tenu. C’est ainsi qu’il est utile de pouvoir se faire remplacer de temps en temps. Bref, c’est un véritable engagement dans la vie de l’Église.

 

  • L’organiste titulaire

C’est un organiste liturgique à qui sont confiées des missions supplémentaires.

Il a la charge de la conservation de(s) l’instrument(s) qu’il utilise. Par délégation du curé, il est en relation avec les services responsables de l’entretien de l’orgue (curé, élus municipaux, services municipaux, Monuments Historiques, facteur d’orgues…).

Il veille aussi à l’usage de l’instrument hors des moments liturgiques. En relation avec le curé, c’est lui qui ouvre et ferme la tribune lors de la visite d’un organiste de passage ou d’un concertiste .

Souvent, et toujours en relation avec le curé, il accueille des concerts, accompagne les pratiques amateurs, forme des élèves, assure le planning des services, accompagne les répétitions de chorale…

Toutes ces missions prennent beaucoup de temps et demandent une grande disponibilité et beaucoup de compétences extra-musicales.

 

  • Les titulaires adjoints

Comme le titulaire, ce sont des organistes liturgiques qui assistent le titulaire dans ses responsabilités, voire même le remplacent en cas de vacance. Ils bénéficient des mêmes droits d’accès aux instruments.

 

  • Rémunéré ou bénévole ?

Chaque organiste, au-delà de ses attributions, peut être bénévole ou rémunéré.

  • L’organiste bénévole n’est pas payé. Il peut néanmoins se faire rembourser les frais qu’occasionne son service. Les frais de déplacement, les frais de partitions, les frais de formation peuvent être remboursés selon des modalités à préciser et dans tous les cas, selon des barèmes diocésains.
  • L’organiste rémunéré est salarié. Il ne peut être payé sans déclaration sociale, ou directement par les familles (mariages ou obsèques). Un contrat de travail est rédigé par le service diocésain compétent, signé par le curé et l’organiste.

Il est souhaitable, pour éviter tout souci, que chaque organiste ait une lettre de nomination précisant l’ensemble des missions qui lui sont confiées. Cette lettre de nomination, signée par le curé, est alors transmise à son bénéficiaire.

Le statut des organistes dans le diocèse d’Albi et des exemples de lettres de nomination sont disponibles auprès de la Commission Diocésaine de Musique Liturgique et en téléchargement ci-dessous.

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