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« L’interculturalité : un défi, une grâce »

 
Le 29 février 2024, une trentaine de prêtres et de diacres du diocèse se sont réunis autour du P. Elie Delplace et de Mme Annie Josse du Service Mission et Migrations de la CEF  pour réfléchir sur le thème de l’interculturalité : Défi et grâce du nouveau visage de l’Église ; comment vivre cette transformation dans la richesse des différences et sans éluder les difficultés ?

Les participants ont pu échanger sur leurs expériences tirées aussi bien de leur vie personnelle que de la vie paroissiale.
Ils ont également bénéficié d’apports riches de la part de nos intervenants, qui tous deux ont vécu plusieurs années en Afrique.

Cette rencontre a permis aux uns et aux autres de mesurer l’importance de mieux se connaître et de bien s’accueillir.

Marie-Véronique du Pasquier (Service de Formation permanente pour les prêtres et les laïcs)

 

En soirée pour les Albigeois à la salle du Pigné, les deux intervenants ont évoqué ce même thème qui concerne la vie de tous les citoyens : l’interculturalité est à construire dans nos paroisses, mais aussi dans tous nos milieux de vie (quartier, travail, famille…). 

Baptême d’une Tarnaise originaire d’Afrique de l’Ouest (Archives Mue 81)

Annie Josse a souligné l’importance des termes à creuser et à ne pas brouiller : culture, multiculturel, interculturel.

L’interculturalité, mot employé dans notre pays depuis une quarantaine d’années seulement, est un cheminement que l’on construit ensemble ; cela nous fait aller vers la Vie.
C’est de l’isolement, constatent des historiens et des philosophes, que meurent les civilisations.

Entrer dans une démarche interculturelle amène à « sortir de soi », à se poser la question de la multiplicité culturelle.
On prend alors davantage conscience de sa propre identité culturelle.

Amenés à se décentrer pour dépasser les situations de blocage, les stéréotypes, on adopte de nouvelles « lunettes » et on découvre la diversité et combien l’autre possède de bons éléments.

 

Lors d’une Fête des Peuples à La Drèche (Archives Mue 81)

La rencontre entraîne certains chocs ; si on ne se raidit pas, ce sont ces chocs qui créent en nous une ouverture pour avancer.

Différents dans nos identités – et nous avons si peu conscience bien souvent de notre propre identité culturelle-, nous avons à trouver les valeurs qui nous sont communes.
L’interculturalité est très importante pour notre vie chrétienne, car notre vocation est de construire la fraternité, de ne pas rejeter les différences, de les accueillir et de devenir médiateurs, passeurs, en particulier dans nos sociétés de consommation où les informations qui nous assaillent de tous côtés sont souvent peu fiables et où l’individualisme assèche les liens sociaux.

Le P. Elie Delplace qui a la responsabilité de la Cellule Accueil des prêtres, religieux/ses étrangers en service pastoral en France , a évoqué le défi interculturel de nos presbyteriums.

A Graulhet, le P. Jean-Marc Vigroux, tarnais qui a été Fidei Donum au Pérou puis au Chili, et le P. Jihad Keyrouz, libanais maronite en mission d’étude

Dans le monde, les cultures d’Église sont très différentes.
Les prêtres qui viennent en Fidei donum et souvent en mission d’étude, sont appelés à vivre cette interculturalité et à témoigner d’une Église très diversifiée qui avance à la suite du Christ, tous fils d’un Dieu Père ; il en est de même pour les prêtres de nos terroirs.

La démarche de fraternité espère et cherche à construire inlassablement la réciprocité.

Rose-Line Coureau (Service Mission universelle)

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Dans le Rapport de synthèse « Une Église synodale en mission » publié le 28 octobre 2023, lire ou relire Une Église « de toute tribu, langue, peuple et nation » (chapitre 5) et L’Église est mission (chapitre 8).