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Marseille 23 septembre : « Merci, Saint-Père ! Avec vous, foi et passion ! »

Tribune qui fait face au podium où se trouvent le Pape et les évêques. Le groupe tarnais se trouve au milieu du R! – Photo Mgr Balsa

Une trentaine de Tarnais étaient présents à Marseille samedi 23 septembre dans le Stade Vélodrome pour la messe présidée par le Pape François et concélébrée par plusieurs évêques des pays du pourtour méditerranéen et plusieurs évêques français, parmi lesquels notre nouvel archevêque.

 

De Mazamet, Taïx, Albi, Briatexte, Burlats, Cordes, Gaillac…, en bus ou en voiture ils ont fait le voyage.

 

Voici quelques-unes de leurs impressions :

« Ce fut un très beau moment de partage et de communion, déclare Agnès, que ce soit avec notre petit groupe de diocésains qu’avec les 57 000 autres personnes du stade ! »

Cathy remercie le Pape, les organisateurs et tous les participants, pour lui avoir permis de vivre cet événement qui restera gravé dans sa mémoire et son cœur.

Élise :

« Quelle grande joie d’avoir vu notre Saint Père !
En assistant à ce grand rassemblement fraternel, nous avons pu constater à quel point notre Église est belle, grande et vivante.
Nous sommes revenus les yeux brillants de larmes de joie et les cœurs tressaillant d’espérance.
Merci Seigneur, merci Notre Dame ! »

 

« L’entrée du pape François dans le Vélodrome, stade mythique pour tous les sportifs et notamment les Marseillais, sous l’acclamation de toute cette foule a été impressionnante et émouvante, s’exclame l’un des participants.
Une pensée aussi m’accompagne pour tous ceux qui n’ont pas eu la possibilité de se joindre à nous pour vivre ce moment exceptionnel ! »

Les paroles simples et pleines d’Espérance pour chacun de nous du Pape François l’ont aussi beaucoup touché

 

Le Pape devant l’espace où se trouvent -en hauteur- les Tarnais !

Rose-Line :

« Cette messe fut un moment qui met vraiment comme un sceau sur notre cœur …
Et la gentillesse de tous ceux et celles qui assuraient l’organisation (y compris en étant constamment hors du Vélodrome) m’a aussi émerveillée.
Un tissage de fraternité vécue… ».

MC :

« Ce moment restera gravé au plus profond de mon cœur. Je repars avec des images plein la tête et des étoiles plein les yeux qui redonnent des forces pour continuer la route. »

 

 

« Ce fut une grâce et une grande joie, déclare Sr Marie-Sabine, de pouvoir rencontrer et prier avec le Saint-Père, de se trouver avec tout ce monde de différents âges, d’exprimer de diverses manières ensemble notre solidarité envers lui et les migrants.
C’était un dimanche inoubliable pour l’humanité ! »

 

Véronique Durand, ancienne responsable de L’Écho du Tarn, actuellement rédactrice en chef adjointe à La Vie, témoigne :

« Je vous partage ce que m’inspire la venue de notre pape, par l’ampleur, la gravité et la profondeur de ce qu’il nous a dit et permis de vivre.  Sa capacité à nous inviter à “retrouver la passion et l’enthousiasme ». Et sa dernière phrase avant de quitter le Vélodrome résonne encore en moi….

Moment de la communion – Photo : V. Durand-La Vie

« N’oubliez pas de prier pour moi, le travail n’est pas facile. »

C’est une de ces paroles humbles auxquelles nous a habitués le pape François, dès son installation au Vatican le 13 mars 2013, qui viennent toucher en plein cœur.
Samedi encore, au Vélodrome, après un moment de communion historique vécu en présence de plus de 57 000 personnes et avant de nous quitter, François s’en est remis aux prières des croyants.

« Priez pour moi ».

Une demande si simple mais qui fait de lui un frère pour chacun de nous.
J’ai aimé le voir arriver au Stade, juché dans la papamobile, sourire aux lèvres, lorsque s’est élevé dans les airs un « tifo » à son effigie, le consacrant immédiatement “super star” par les supporters eux-mêmes de l’OM.

 

« Priez pour moi ».

J’entends sa requête.
Si grande soit sa réputation, François reconnaît ici encore que sa mission ne peut se déployer sans les autres.

A 86 ans, 87 en décembre prochain, c’est un homme qui se déplace désormais en fauteuil roulant et découvre la dépendance physique.

« On aimerait tellement qu’il soit notre papi », me confient mes jeunes collègues.
Me revient l’image de Jean-Paul II, l’athlète de Dieu venu en pèlerin à Lourdes prier la Vierge Marie, le 15 août 2004.

Il affichait l’image d’un vieux pape particulièrement affaibli, mais son œil vif laissait percevoir la puissance de sa vie intérieure.
C’est avec lui que j’ai compris cette parole de Saint Paul “Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort”.

« Priez pour moi ».

On oublie que François, chef d’État lui aussi, vit l’immense solitude que connaissent les dirigeants.

Dans ses prises de paroles, d’un courage extraordinaire au moment d’exprimer des prises de position fermes et donc clivantes, dès vendredi soir au pied de la Bonne-Mère, puis encore samedi matin au Palais du Pharo devant les politiques, notamment Emmanuel Macron, sa première ministre et son ministre de l’Intérieur, il a non seulement appelé nos consciences à combattre l’indifférence face au sort des migrants, mais surtout à agir pour éviter un” naufrage de civilisation”.

 

Stèle devant laquelle le Pape s’est recueilli dans un silence émouvant – Photo : V. Durand-La Vie

La nouvelle vague de migrants partis de Lampedusa ne tardera pas d’ici une dizaine de jours à tenter de rejoindre notre pays.

A l’heure où la France est tentée de trouver tous les moyens de les empêcher d’entrer plutôt que de réfléchir à une politique d’intégration par le travail, que fera notre président ?
Et les autres gouvernements européens ?

« Priez pour moi ». “Priez pour le monde”,

peut-on entendre derrière ces mots. « La France, l’Europe ont besoin de la grâce d’un tressaillement (quel terme puissant ! « Tout le contraire d’un cœur plat, froid, installé dans la vie tranquille… insensible à toute chose et à tout le monde », développera-t-il dans cette magnifique homélie qu’il nous faudra lire et relire), de charité et d’espérance. » assure François.

 

Il les invite à “retrouver la passion et l’enthousiasme ».

Appels à la fraternité, à s’engager, à risquer d’aimer, à entendre le cri des pauvres…

Quel autre chef d’État ose assurer que c’est à ce prix que notre monde malade, en situation d’urgence, un monde qui brûle (réchauffement climatique), qui se noie (les migrants en mer), se déchire (guerres qui s’enlisent et parfois s’étendent…), et cherche un sens à tout ça, évitera ce naufrage de civilisation.

Il y aurait donc des solutions face à l’impossible ?

Et donc des raisons d’espérer ?

Sa venue à Marseille est prophétique.

« Priez pour moi ».

J ‘aime cet homme, venu d’Amérique Latine, qui nous oblige à décentrer nos regards d’Européens sur d’autres réalités, à franchir nos propres frontières, géographiques mais surtout intérieures, à vivre l’hospitalité, et ainsi à nous laisser convertir et vaincre nos résistances pour permettre à l’humanité de déployer ce qu’elle a de plus beau à donner et à contempler.

Ce n’est pas qu’un pieux rêve, ou de « saintes utopies », si on reprend son terme.

François nous montre la source où aller puiser les forces et le courage pour changer le monde.

Et ça semble presque simple quand il nous dit :

“Retrouvez dans l’Évangile une grâce qui transforme et rend belle la vie ».

 

Durant la proclamation de l’Évangile

“Croyons-nous que Dieu est à l’œuvre dans notre vie ?”

Le pape pose la question, elle nous concerne tous, et il nous donne la réponse : sentir nos cœurs « tressaillir » : “être touché à l’intérieur, sentir que quelque chose bouge dans nos cœurs”, “qu’on “danse” de joie”, à l’image de la rencontre entre la jeune Marie et sa vieille cousine Élisabeth, qui ont enfanté alors que cela était impossible.

Qu’il était bon samedi “d’accueillir le feu de l’Esprit » promis à celui qui tressaille.

Et ainsi vibrer comme un soir de grand match de Coupe des nations, à l’unisson, telle “une mosaïque d’espérance” pour le monde.

“Pour une fois, au Vélodrome, on supporte tous la même équipe ».

Des propos du cardinal Jean-Marc Aveline, encore inconnu de beaucoup de catholiques jusqu’à ces deux jours incroyables vécus avec le pape, et dont le nom sera désormais associé à Marseille.

 

 

Si François est acclamé avec une telle ferveur, c’est qu’il va droit au cœur surtout.

Et il nous a déjà convaincus qu’il y a de la joie à faire équipe ensemble avec nos différences culturelles, politiques, et de sensibilités, portés par le « tressaillement de la foi »…

Une visite prophétique.

 

Merci François, merci d’avoir choisi Marseille !  »

Vue de la Méditerranée depuis Notre-Dame de la Garde, avec le podium à gauche d’où le Pape s’est recueilli. – Photo : V. Durand-La Vie

 

  Photos Véronique Durand – La vie – et Services diocésains Mission universelle et Pastorale des migrants