Je donne à l'Église
Agenda
Paroisses
Accueil Contacts

Découverte de l’Église au Pérou, au Bénin et au Congo

A Saint-Sulpice le 17 mars, plusieurs paroissiens sont venus au Centre paroissial pour découvrir la vie de l’Église dans les pays des P. Germain et Axelrod.

 

Leur curé les introduit…
  • Le P. Germain a évoqué la République du Bénin -ancien Dahomey- qu’il qualifie avec ses compatriotes de « pays béni » ! Il a insisté sur la multitude des langues locales et sur la prépondérance de Cotonou sur Porto Novo, la capitale.

Le christianisme y est majoritaire (53% environ), tandis qu’Islam et religions traditionnelles y sont également bien implantés (environ 24% et 18%).

Les premiers missionnaires sont arrivés à Ouidah le 18 avril 1861.
L’ordination du premier prêtre béninois eut lieu le 15 août 1928 !

En 2011 l’Église du Bénin comptait 1035 prêtres. Cette année-là elle a accueilli dans l’allégresse le pape Benoît XVI à l’occasion des 150 ans d’évangélisation du pays.

Aujourd’hui, l’Église y est constituée de 10 diocèses.
Les congrégations masculines et féminines y sont très nombreuses ; certaines sont locales.

Avec émotion, le P. Germain a mis en valeur deux figures marquantes : Mgr Bernardin Gantin, créé cardinal en 1977 et décédé en 2008.

Et Mgr Isidore de Souza, ancien archevêque de Cotonou, qui fut un grand artisan de paix à la fin des années 1980 et est considéré comme le père de la démocratie béninoise.

 

L’Église au Bénin continue à contribuer au maintien de la paix.

Photo CCFD

Le P. Germain a ensuite présenté brièvement son diocèse :
avec plus de 2 millions d’habitants, Cotonou compte 115 paroisses et un clergé de 400 prêtres.
Les établissements catholiques y sont nombreux -il y a même deux universités- ainsi que les hôpitaux, les orphelinats…
La Caritas y est très active.

Une Église pleine de vitalité !
Le P. Germain en a témoigné personnellement brièvement, ayant été élevé dans une famille croyante.

 

  • Le P. Axelrod nous a menés ensuite au Congo (ou Congo Brazzaville), royaume qui est devenu une république en 1958.

Ce pays de 5 millions d’habitants est composé d’une soixantaine d’ethnies ! Les parents du P. Axelrod étant d’ethnies opposées, ont dû fuir la guerre civile lorsqu’il était enfant.

Le lingala (au Centre et Nord) et le kituba (au sud) sont les langues les plus utilisées, outre le français.

Notre Père en Lingala (au Carmel du Pater Noster en Terre sainte)

Des missionnaires sont arrivés dès le XVème siècle ; la grande évangélisation s’est déroulée cependant à l’époque coloniale, surtout grâce à la Congrégation du Saint-Esprit.

Et le premier prêtre congolais fut ordonné en 1892.

L’Église du Congo est riche de 2 millions de fidèles et d’une cinquantaine de congrégations religieuses. Gamboma, diocèse du P. Axelrod, a été érigé le 22 février 2013 ; les catholiques y représentent 77°/° de la population.

 

Pour cette Église qui est très jeune, les défis sont nombreux aujourd’hui : sectes ; pauvreté et chômage, manque de routes praticables ; réalité politique ; familles -problème de la dot ; bonnes relations avec l’Islam mais celui-ci attire par son acceptation de la polygamie- ; réseaux sociaux…

L’Église du Congo est donc engagé dans une dynamique d’apostolat.

 

Le 18 mars à Rayssac, la Paroisse Notre-Dame de l’Assomption proposait une soirée pain-pommes à la découverte de la vie ecclésiale au Pérou.

 

Le P. Jean-Claude Ferret introduit la soirée

Une assemblée des 4 coins de la Paroisse (les sept fraternités étaient représentées !) a apprécié de « participer » visuellement à un pèlerinage annuel sur les sommets des Andes péruviennes, accompagnée par les commentaires du P. Jean-Marc Vigroux qui y a été en mission « fidei donum ».

Celui-ci a réussi ainsi à nous « déplacer », nous montrant une expression de la foi qui nous étonne :

 


des peuples divers entreprenant une ascension longue et difficile pour rendre hommage au glacier et au soleil et vivre là-haut une messe inoubliable.
Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui avancent, chaque groupe avec ses propres couleurs, habits, rubans, sur le versant totalement inhabité, emportant ainsi tout un bric à brac pour ces trois jours où les nuits sont particulièrement froides – le sommet est à 6300m !

 

Dans nos pays européens, nous comprenons ce qui est clair et rigoureux.

Là-bas, la perception est autre : la vie est semblable à une tresse…

Tous les éléments du quotidien (évènements, réalités naturelles, perceptions) sont en lien.
Vivre c’est s’insérer dans cette tresse…

Tout au long du pèlerinage, les danses traditionnelles de tous les groupes se succèdent.
Danser est expression de la foi !

Cette manifestation grandiose de la religiosité des peuples des Andes nous rappelle qu’avant l’arrivée des Espagnols, les populations croyaient déjà en un Dieu créateur.

Les Incas par exemple percevaient une vie après la mort.
Combien de rites préchrétiens ont ainsi été repris pour l’expression de la foi en Jésus, Dieu qui vient nous sauver !

Le mot qui traduit « Seigneur » dans l’une des langues des Andes, signifie textuellement « Très haut », « Montagne très haute ».

Le P. Jean-Marc a perçu lors de ce pèlerinage combien l’âme andine a une vision très contemplative.

 

Chacun se sent entouré d’éléments vivants : la montagne parle, les fleurs parlent. Dieu est le Dieu de la Vie, qui donne vie à tous et à tout.

 

Le prêtre bénit en présentant la croix du Christ

Ne soyons pas trop étonnés.
Entrons dans cette expression de foi qui rappelle fortement ce que François d’Assise a prié et chanté :

« Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière ; il est beau, rayonnant d’une grande splendeur, et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole….

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent, et pour l’air et pour les nuages, pour l’azur calme et tous les temps : grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

Loué sois-tu, Seigneur, pour notre sœur Eau, qui est très utile et très humble..

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu… »

 

Rose-Line C., Service Mission universelle