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Pour la Paix : à Bournazel, Réalmont, En-Calcat

  • En cette soirée du 14 juillet 2022, ce n’est pas pour admirer un feu d’artifice que des Bournazélois quittent leur demeure : ils vont à l’église prier ensemble pour la Paix !

Cette initiative démarrée au début des hostilités en Ukraine, se poursuit désormais mensuellement chaque 2ème jeudi. Recueillement, chants, lecture de l’évangile du jour, intentions spontanées…

 

 

Au cœur de ces journées caniculaires, a été méditée la réflexion du Pape François sur le risque grandissant d’une mondialisation de l’indifférence face aux drames des réfugiés.

La lampe de la prière et de la compassion ne s’éteint pas à Bournazel !

 

Du Cordais, déplaçons-nous vers le centre du Tarn.

  • Dans l’église de Réalmont, un cahier est laissé à la disposition de tous ceux qui souhaitent écrire une intention, une joie ou une souffrance, un questionnement.

Une prière qui y a été déposée en ce début d’été interpelle, cri vers Dieu et témoignage de foi impressionnant :

« Dieu, Toi qui nous as créés, je Te remercie pour ton amour mais les gens se font la guerre ; est-ce que c’est Toi qui l’as voulu ?
Je ne le crois pas : Tu m’as créé pour l’amour et pas pour la guerre.

 

 

Je crois que c’est le diable qui a soufflé aux hommes pour que se fasse la guerre, et qu’il manipule les gens plus faibles.

Mais Toi, Dieu, c’est tout le contraire : c’est la paix et l’amour. Je crois en Toi. E. R. »

 

  • Dernière étape, l’abbaye d’En Calcat.

Pour avancer en artisans de paix, prenons le temps de lire l’éditorial de Fr. Columba: « D’une guerre à l’autre »

     « Une « guerre » semble finie, celle du COVID, et une autre apparaît sous nos yeux depuis quelques mois, en Ukraine.

Ce ne sont plus des personnes contaminées qui affluent aux urgences, mais des réfugiés ukrainiens qui arrivent à nos portes.

Les combattants en blouse blanche de la pandémie, qui faisaient face à l’invasion du virus, ont passé le relais à d’autres soldats bien réels en treillis, armés contre l’envahisseur russe, luttant pour la liberté de leur pays, et pour leur dignité.

     La guerre n’a jamais disparu.

Elle s’est juste rapprochée de nous, en « s’invitant » de nouveau en Europe.

Comme pour les épidémies, nous avions oublié que la guerre existait, et qu’elle pouvait nous toucher de près.

 

 

« La guerre, les épidémies, c’est pour les autres qui sont en Afrique ou en Asie ».

 Nul n’est épargné, et cela de tout temps.

La Bible nous raconte l’histoire du peuple d’Israël aux prises avec les autres tribus qui l’environnent.

Des guerres, encore des guerres.

Des abus, toujours des abus.

« Que fait Dieu ? », diront certains. « Pourquoi tant de noirceur dans notre monde ? ».

Sur une croix, Dieu souffre avec ceux qui souffrent.

Oui, la guerre et le mal sont une tâche, le péché est une éclaboussure sur le livre de la vie.

L’oppresseur moderne est convaincu d’œuvrer pour le bien, de libérer le pauvre peuple ukrainien du joug « nazi ».

Comble du péché : « Je te veux du bien, donc je te détruis ».

La perversion se délecte du bon fruit, pour le pourrir de l’intérieur.

Le Pharaon, dans le livre de l’Exode, est le type même du manipulateur qui souffle le chaud et le froid ; il laisse partir le peuple hébreu pour le rattraper ensuite dans le désert, puis l’accuse de « chercher le mal » (Ex 10,10) (cf. Pascal IDE, Manipulateurs, les personnalités narcissiques, p. 108).

C’est bien connu : le pervers accuse les autres de faire le mal, alors que lui agit « pour le bien ».

     Le Christ, lui, n’est pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver, lui donner la Vie.

Il n’accuse personne, et ne veut que le bien.

 

En l’église de Busque, vitrail symbolisant le Christ qui donne sa vie

 

Le mal ne l’intéresse pas ; ce serait attribuer un pouvoir au mal que de se soucier de lui.

Alors, ne faudrait-il pas, nous aussi, regarder le bien et le beau avec Dieu, et cesser de nous tourner vers la mort et la destruction ?

 Si nous nous attardons, comme la femme de Lot, sur le désastre de Sodome et Gomorrhe, nous risquons aussi de nous changer en statue de sel (cf. Gn 19,26).

Il nous faut donc avancer résolument dans l’espérance, ne pas nous retourner mais regarder en avant, vers l’avenir, vers la lumière de la Résurrection qui brille au fond du tunnel. »

(Mai 2022)

 

Paroissiens de Bournazel devant l’église St-Barthélémy