A Réalmont, « visite » de Carême dans trois pays !
Le 7 avril 2022, à l’approche de la Semaine Sainte, une conférence originale a permis de voyager brièvement en Afrique et en Asie !
Les trois vicaires de la Paroisse Ste-Germaine ont en effet amené les participants dans leurs pays, en leur présentant le Carême vécu à plusieurs milliers de kilomètres du Tarn.
« Ceinture attachée ? on décolle ! »
Avec le P. Alexandre, nous avons atterri au Gabon où l’Église catholique a été fondée par les Pères du Saint-Esprit.
Quelques traits frappants :
- L’importance des chemins de croix, suivis même par beaucoup de travailleurs durant leur pause ;
- la foule qui se presse pour les confessions ;
- le violet, privilégié par les femmes durant cette période et couleur du foulard adopté dans tout chemin de croix.
- Les efforts de carême revêtent un aspect communautaire : on convient d’agrandir par exemple la capacité d’une église, et à Pâques les offrandes atteignent ce but pour la joie de tous !
Grand saut avec le P. Dominique, rentré depuis peu du Vietnam.
Il insista sur la grande intelligence des premiers missionnaires qui, au début du XVIIème siècle, sont entrés dans un monde où bouddhisme, confucianisme, culte des ancêtres… sont très importants.
En l’écoutant, on a envie de connaître par exemple le parcours infatigable du P. Alexandre de Rhodes, jésuite français, qui fut missionnaire en Cochinchine et au Tonkin (Vietnam) et linguiste (il transcrivit en alphabet latin la langue vietnamienne !)
Dans ce pays, les chrétiens qui ne sont que 7 ou 8% de la population, sont tous pratiquants et l’autel religieux dans leur demeure est très beau.
Durant le Carême, il y a des retraites spirituelles, y compris pour les enfants accompagnés par de jeunes catéchistes.
Des airs populaires soutiennent une forte piété durant les stations de la Passion du Christ.
Dans le diocèse d’origine du P. Dominique, la messe chrismale, célébrée chaque année dans une Paroisse différente, rassemble entre 10.000 et 15.000 chrétiens.
C’est une grande joie !
Et toute la Semaine Sainte est vécue comme une fête jusqu’à la messe très longue de la Nuit de Pâques et le dimanche en famille.
Le partage n’est pas oublié avec la présence des très nombreuses religieuses et l’engagement de Caritas qui soutient les personnes pauvres et handicapées.
Dernière destination avec le P. Patrick :
le Bénin (anciennement Dahomey), qui fut christianisé à partir de 1861 par des prêtres de la Société des Missions Africaines.
La démarche du Carême, c’est avant tout remettre les dettes, pardonner, et aussi solder les dettes.
Les Cendres sont un moment très important, même pour des non pratiquants.
Durant les 40 jours, rythmés par des retraites pour enfants, pour familles …, le jeûne permet de faire la part du pauvre pour les orphelinats, les nécessiteux, les séminaires.
Les confessions sont très nombreuses, on veut « faire sa Pâque » -passer de l’état de pécheur à celui d’homme réconcilié-.
A Cotonou (comme à Libreville d’ailleurs), la messe chrismale est célébrée le mercredi Saint, et la célébration du Jeudi Saint est suivi d’une nuit entière d’adoration.
Durant ce partage, des éléments concernant la marche synodale dans l’un ou l’autre pays furent aussi exposés.
Et le P. Alexandre d’insister avec ardeur :
« Il faut avancer ensemble : les prêtres ne doivent plus décider seuls et les chrétiens doivent s’investir. Bien sûr, les mentalités ne changeront pas du jour au lendemain, mais ce synode sera comme une révolution dans notre Église. »