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Nouvelles du monastère Sainte Marie de Bouaké

 » Avec le père abbé Luc Cornuau, de l’abbaye de la Pierre-qui-Vire (Yonne), nous avons passé dix jours – du 14 au 24 février 2022 – chez nos frères de Bouaké (centre de la Côte d’Ivoire), à l’occasion de leur visite canonique.

Il fallait que cette visite soit faite en parallèle de la nôtre à En Calcat, qui a eu lieu du 8 au 16 mars, du fait de l’alliance qui existe depuis 2011 entre nos deux communautés.

Cela permet un soutien fraternel à la communauté de Bouaké qui en avait besoin. . Le père abbé Théodore Coco, de l’abbaye de l’Ascension à Dzogbégan (au Togo) nous a rejoint là-bas, en tant que Visiteur de la province d’Afrique et de Madagascar, de notre Congrégation Bénédictine de Subiaco-Mont-Cassin. 

 

De gauche à droite : frères Paul, Thierry, Julien, Jean-Luc, les Consuls de France à Abidjan et Bouaké (en visite), Columba, Luc, Théodore devant l’église du monastère

  

Actuellement, il y a 23 frères en communauté.
Celle-ci compte un postulant, deux profès temporaires et vingt profès solennels – dont deux frères d’En Calcat, Thierry et Jean-Luc (prieur) présents là-bas, depuis quelques années -.

La présence d’une petite dizaine de frères et sœurs étudiants du Studium de Bouaké (avec des frères de communauté) est aussi importante.

Ce Studium de philosophie et de théologie, dépendant de l’UCAO (Université d’Afrique de l’Ouest) d’Abidjan existe depuis quelques années, grâce à l’initiative de frère Jean-Luc ; il est un lieu de formation pour plusieurs communautés monastiques d’Afrique.

Certains frères viennent de loin (Gabon, Congo, Rwanda, Burundi), pour y étudier.
Ces étudiants logent pour le moment à l’hôtellerie, mais des travaux sont en cours dans l’ancien dispensaire près du monastère, afin de pouvoir mieux les accueillir.

Une autre aile de ce bâtiment servira aussi pour recevoir les groupes du diocèse qui viennent le week-end, en récollection.

Deux autres frères, Aimé et Guy, font un master de théologie à Yamoussoukro (chez les frères Dominicains) et à Abidjan (ITCJ des Jésuites).
L’un sur la doctrine sociale de l’Église,
et l’autre sur le dialogue inter-religieux avec l’Islam.
Un troisième frère, Julien, a commencé une formation d’infirmier sur place, à Bouaké, qui durera deux ans.

 

Étudiants et frères de communauté, à la vaisselle

Depuis l’an dernier, le mur de clôture – qui délimite le terrain du monastère – est maintenant terminé. Cela permet aux frères de se protéger de la ville de Bouaké qui arrive à leur porte.

Celle-ci, qui est la deuxième plus grande ville du pays, compte près de deux millions d’habitants, et s’étend très vite. Beaucoup d’étrangers (maliens, burkinabés) s’y sont installés ces dernières années après la guerre, et la grande majorité de la population est musulmane.

L’entente est bonne avec les chrétiens, et le monastère est apprécié par les gens de la région.  Beaucoup d’ouvriers qui travaillent pour la communauté sont d’ailleurs musulmans.
Parmi ces ouvriers, certains aident au poulailler, qui est la première source de revenus des frères.
Les œufs sont vendus directement au monastère, ainsi que des poulets pour la consommation des gens de la ville.

D’autres activités aident la communauté à subvenir à ses besoins : le rucher, le thé de Gambie, les confitures faites avec les fruits du verger.

Tout cela est vendu au magasin, près de l’accueil du monastère. 

 

Une des nombreuses mosquées de Bouaké, près du monastère

 

Parmi les projets figure aussi celui de la construction d’une nouvelle aile comprenant une bibliothèque, mais aussi l’aménagement de nouvelles cellules, ainsi que le bureau du père prieur.

Le nombre de frères augmente, et c’est un bon signe de la vitalité de la communauté.

Frère Jean-Hugues, diacre, sera ordonné prêtre prochainement.

 

Frère Jean-Hugues, devant un bâtiment du poulailler en construction, avec le mur de clôture au second plan

 

Comme le soulignait la récente visite canonique, la communauté est en croissance, heureuse et paisible.
Nous espérons que progressivement elle puisse retrouver son autonomie, et redevenir indépendante.
Que Dieu continue de bénir nos frères moines d’Afrique, ainsi que tous les chrétiens de ce continent en pleine expansion.

La Côte d’Ivoire, comme d’autres pays, fait face à de multiples enjeux.
Que l’Église et les communautés en prière puissent inspirer des actions évangéliques, en faveur de la dignité humaine, et témoigner d’une foi vivante dans le Christ présent dans chaque culture de notre monde. 

Frère Columba, prieur d’En Calcat «