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« Vivre en dehors de mon pays, une mission que ma Congrégation m’a confiée »

A l’occasion de la Journée mondiale de la vie consacrée célébrée le 2 février en la fête de la Présentation de Jésus au Temple, écoutons  le témoignage de Sr Marie Sabine Ravaoarimanana, malgache, en communauté à Albi :

 

Mazamet, Fête du Jumelage 2021: Sr Marie Sabine témoigne

 

« Je suis la troisième d’une fratrie de 10 enfants. Notre Papa est décédé en 2006, tandis que Maman, à 82 ans, n’est pas en bonne santé. 

A l’âge de 15 ans, j’ai eu le désir d’être religieuse, lors de la cérémonie des vœux perpétuels d’une sœur dans notre paroisse.

Mais il me fallait attendre à cause de mes études et de notre situation familiale : j’aidais mes parents pour la scolarité de mes frères et sœurs car notre Papa en était empêché à cause de sa santé très fragile.

J’ai donc gardé discrètement mon désir profond de suivre le Christ dans la vie religieuse. 

 

C’est à 27 ans que j’ai choisi la Congrégation des Sœurs du Bon Sauveur et commencé ma formation.
Voici ma devise : « Je peux tout en Celui qui me donne la force ». (St Paul aux Philippiens 4,13)

  

Villefranche-d’Albi en 2020, messe à l’occasion de la rencontre Tarn-Madagascar

 

Après le noviciat, pendant mes 14 ans de présence à Madagascar, notre Congrégation m’a envoyée dans différentes communautés où j’étais souvent responsable des centres de promotion féminine auprès des jeunes filles pauvres pour leur apprendre à lire, écrire, l’éducation civique et beaucoup d’autres choses… 

J’avais d’autres missions : en activité pastorale, l’animation des mouvements, la catéchèse ; à la communauté, des tâches communautaires et l’animation des laïcs associés à notre congrégation.
Et j’ai été Conseillère régionale durant 1 mandat. 

 

En 2008, on m’a appelée en formation en Italie

Puis de 2009 à 2014, j’ai été à Caen et j’ai fait partie du Conseil général.

C’est à cette période que notre Congrégation de Sœurs du Bon Sauveur a pris la décision de faire l’union avec 3 autres Congrégations (St-Charles Borromée à Angers, La Charité Sainte Marie à Angers et La Ste Famille de Grillaud à Nantes).

J’ai assuré le secrétariat de la Congrégation, tâche difficile et délicate.
Je faisais aussi le lien entre nos laïcs associés de la région de Madagascar avec le Conseil général. Puis une journée par semaine, j’assurais l’accueil au standard de la maison diocésaine de Bayeux-Lisieux ; c’est une mission que j’appréciais beaucoup car ce temps m’a permis de rencontrer l’Évêque et bien d’autres personnes… 

Durant cette période, j’ai fait aussi l’expérience de la rencontre avec des femmes prostituées dans la rue, une nuit par semaine, dans le cadre du mouvement du NID.

Cela m’a beaucoup aidée à changer ma manière de regarder ces femmes et à considérer chacune comme « une personne debout » malgré sa situation.
Cette activité m’a beaucoup marquée. 

En septembre 2014, notre Congrégation a pris le nom : « Sœurs Missionnaires de l’Évangile ».

Des communautés sont établies en France, en Espagne, en Irlande, en Italie, au Pays de Galles, au Sénégal et en Guinée, en Centrafrique et à Madagascar.
Nous sommes environ 300 sœurs. 

De fin 2014 à août 2015, j’ai été dans une communauté à Angers ; j’ai travaillé en bénévolat dans un « resto-troc » où l’on donne des repas à des familles pauvres, et je participais à l’animation pour les enfants tous les mercredis après-midi. 

De 2015 à 2017, la Congrégation m’a envoyée au Canada pour une formation à l’IFHIM (Institut de Formation Humaine et Intégrale de Montréal).
La base de cette formation, c’est d’« actualiser la force vitale humaine ». 

Puis de 2017 à 2019, on m’a envoyée comme responsable de notre communauté dans le Centre spirituel des Eudistes dans le diocèse de Rennes, où l’on a assuré bénévolement l’accueil, la sacristie, la décoration de la maison, les différents offices …

Pour m’ouvrir davantage à la paroisse, je faisais partie de l’équipe de préparation au baptême des petits enfants, et je participais à la catéchèse des enfants qui préparent la première communion.

En lien avec la commune de Redon, je faisais partie aussi de l’équipe qui assure la visite à domicile des seniors, une fois par semaine. 

 

En novembre 2019, j’ai fêté mes 25 ans de vie religieuse. 

Et le 15 janvier 2020, je suis arrivée dans notre Communauté d’Albi composée de 7 sœurs.

 

Lors de la Fête du jumelage à Carmaux 2020

 

En février, j’ai entrepris un stage d’un mois et demi à l’aumônerie de l’Hôpital Psychiatrique de la Fondation Bon Sauveur. Puis ce fut le confinement. 

La Fondation Bon Sauveur m’a ensuite engagée comme Aumônière. Nous sommes deux pour assurer cette mission qui n’est pas facile mais je suis fière et heureuse de marcher sur les pas de nos sœurs aînées qui ont fondé cet hôpital en 1834. C’est ma participation aussi pour rendre la dignité d’enfant de Dieu à chaque patient que je rencontre. 

Au plan pastoral, je fais partie de l’équipe diocésaine « fleurir en liturgie ». Et je suis en train de suivre la formation de l’accompagnement spirituel dans le cadre du diocèse. 

En communauté, nous sommes désormais 10 sœurs : 7 françaises, 2 espagnoles et 1 malgache. 

Vivre en dehors de son pays n’est pas évident mais c’est une mission que ma Congrégation m’a confiée et que j’essaie de vivre pleinement dans la joie et la confiance. »  

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Intention de prière du Pape François en février 2022 :

Pour les femmes religieuses et consacrées. Prions pour les religieuses et les consacrées, en les remerciant pour leur mission et leur courage, afin qu’elles continuent à trouver de nouvelles réponses aux défis de notre temps.