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Chrétiens au Proche et Moyen-Orient : une présence multiséculaire !

Du 12 au 19 juillet 2023, Vauréens et touristes ont pu admirer une exposition photographique peu ordinaire : « Chrétiens d’Orient. Visages et Paysages », production de l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem.

Mot d’accueil du P. Bastié le 13 juillet 2023 en la cathédrale Saint-Alain de Lavaur, lors du vernissage de l’exposition

 

Vernissage de l’exposition présentée par Fr. Eeckhout en présence du curé et du maire de Lavaur.

 

Ces représentations en douze grandes bannières pouvant atteindre 4m sur 2, proviennent du fonds photographique ancien sur plaques de verre des Frères Louis et Auguste Lumière (qui date de la fin du XIXe siècle).

 

Dans le narthex de la cathédrale Saint-Alain, ces visages captaient l’attention, car ils interpellent par leur attitude extrêmement digne, qu’il s’agisse d’un guide reconnu…

Portrait d’Ibrahim Twal, jordanien en tenue solennelle qui fut très utile pour les expéditions à Bosra, Pétra…

 

…ou d’un cultivateur local…

 

Le travail agricole en 1935 avec les premiers tracteurs venus de l’étranger. Les Pères salésiens aidaient les agriculteurs,

…ou par l’intensité de vie et de drame qu’ils dévoilent, tels ces enfants arméniens devenus orphelins durant le génocide.

 

Une médaille numérotée permettait de connaître leur nom et leur origine ; Ils avaient été sauvés par l’armée française qui les a évacués en Egypte chez les Coptes.

 

Ils étaient chrétiens catholiques latins, éthiopiens, grecs-orthodoxes…

Lors de la fête de Pâques, des Abyssins ou chrétiens éthiopiens sur les marches de leur cathédrale à Jérusalem

Ces photographies avaient été prises dans la ville de Jérusalem, ainsi qu’en Palestine, Égypte, Jordanie, Israël et Iraq.

 

La Ville sainte vue depuis le mont des Oliviers ; au premier plan, les grands séminaristes grecs-catholiques de Ste Anne des Pères Blancs

 

Fiancée jordanienne, chrétienne latine de Madaba,

 

Travail, éducation, liturgie, archéologie…

à Jaffa, jeunes gens travaillant pour l’exportation des oranges autour de leur maître-responsable, sous l’œil attentif du patron allemand

 

Séminaristes catholiques latins présentant le grand baptistère par immersion du VIè siècle de Teqoa, près de Bethléem …

Ces photographies, développées admirablement par le Fr. Jean-Michel de Tarragon, responsable de la photothèque du Couvent Saint-Etienne des Dominicains de Jérusalem, illustrent la présence multiséculaire des Chrétiens au Proche et Moyen-Orient.

 

Le Fr. Christian Eeckhout*, lors de l’exposition comme dans les deux conférences qu’il a données le 17 juillet, a rappelé que les plus anciennes institutions chrétiennes sont orientales, syriaques et araméennes, d’origine proto-byzantine.

Ces photos de chrétiens arabes en ville (Jérusalem, Jaffa, Mossoul) ou dans des villages (Madaba, Teqoa) témoignent bien de la variété et l’ancienneté de cette présence arabe chrétienne !

Merci au Fr. Eeckhout de nous avoir guidés également lors de ses exposés dans l’histoire si ancienne de Jérusalem !

Vers 3000 avant J-C, c’était une ville antique cananéenne des Jébusites dont la divinité locale se nommait Ur-Shalimu.

Histoire qui s’est poursuivie de façon très mouvementée : passée sous contrôle égyptien, elle est conquise par David vers 1010 avant J-C et Salomon y édifie le temple au Dieu unique !

Assiégée ensuite par les Assyriens, elle est reconstruite avec l’aval du roi perse Cyrus…

Bien plus tard, pendant la domination romaine, Jésus de Nazareth la sanctifia par sa présence (de sa présentation au Temple jusqu’à sa résurrection) !

Devenue ville byzantine, elle passa sous le joug musulman. L’époque des croisades nous est connue.

C’est au XVIè siècle, sous le règne de l’Empire ottoman, que les murs de Jérusalem sont reconstruits entièrement…

En 1948, elle est déclarée ‘Corpus separatum’ avec Bethléem par l’ONU, mais elle est en fait occupée par les Sionistes et progressivement ceinte de murs de séparation et d’implantations (appelées colonies ou d’occupation illégale).

Jérusalem pourrait rayonner en ville ouverte, internationale : elle possède une grande richesse archéologique, culturelle et artistique ; des rencontres œcuméniques et inter-religieuses s’y déroulent.

« Une convivialité des Hiérosolymitains existe, affirme le Fr. Eeckhout, mais une injustice constante entraîne une forte tension et beaucoup de terribles drames !

Quel espoir pour cette Ville ? Il n’y en a pas actuellement.

Mais tenons dans l’Espérance, car sur le temps, aucun pouvoir n’a dominé Jérusalem … »

Interview du Fr Eeckhout sur Jérusalem : 
à écouter en podcast sur https://www.rcf.fr/ecologie-et-solidarite/a-lecoute-des-peuples à la date du 24 juillet 2023

Rose-Line C., Service Mission universelle

Écoutons Jésus à qui la Samaritaine demandait :
« Vous dites : c’est à Jérusalem qu’est le lieu où il faut adorer. » Jésus lui répond :
« Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne, ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. […] Dieu est esprit et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer. » (Jn 4, 20.21.24)

 

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*Le Fr. Eeckhout, est belge. Il a vécu au couvent dominicain de Jérusalem de 2003 à 2021.
Il est actuellement prieur du couvent Fra-Angelico à Louvain-la-Neuve.

Pour programmer cette exposition ou une conférence, le joindre sur : frchristianeeckhout@yahoo.fr

 

Bannière illustrant la vie chrétienne de 1890 à 2015 (Des pionniers, tel le P. Lagrange, jusqu’à la célébration de deux saintes palestiniennes en 2015)