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Centrafrique : nouvelles des foyers et école soutenus par les Amis de Massac

En lien avec les Filles de Jésus, l’Association Amis de Massac (qui fête ses 40 ans)  soutient en République centrafricaine, deux foyers de jeunes étudiantes (à Bangui et à Berbérati) et l’école Sainte-Cécile de Barka. 

  •   École de Barka Basso

 

 

  •     Foyer des jeunes filles Ste-Anne à Berbérati 

Sœur Huguette, en envoyant aux sœurs et amis de Massac un bilan de l’année scolaire 2021–2022, rendait « grâce à Dieu pour ses bienfaits et sa protection durant l’année. 

Les filles, au nombre de 25 de la sixième en première, ont bien travaillé à l’exception de 3 qui n’ont pas eu assez de volonté.
Elles sont venues de Gamboula et là-bas, il y a un sérieux problème de professeurs : parfois 2 à 3 professeurs sont nécessaires pour finir l’année.
En un mot, dans notre pays en crise, beaucoup de professeurs n’aiment pas venir en province à cause de l’insécurité.
Nos fils et filles en souffrent. 

La première du groupe a eu 16 de moyenne jusqu’au deuxième trimestre, elle est en première B. La dernière a eu 10. 
Beaucoup ont eu le tableau d’honneur.
J’en ai été très fière car c’est le fruit de tous les sacrifices consentis par vous, mes chères sœurs, les Amis de Massac, les parents et nos filles : les Amis de Massac de par leurs dons, les parents qui paient la scolarité et contribuent aux frais du foyer, les enfants qui s’adonnent au travail intellectuel. 

A toutes et à tous, nous disons merci et merci. 

N.B. : Nous avons un sérieux problème de matelas mousse cette année : beaucoup sont usés. Il faudrait ajouter les problèmes de l’entretien de la maison comme les peintures, le toit de la cuisine… 

 

  •     Foyer des étudiantes Notre-Dame d’Espérance à Bangui

 

Année 2020-2021

 

Sœur Béatrice écrivait le 19 mai :

 » Bien chers Amis Bienfaiteurs, 

en cette année scolaire 2021–2022, nous avons cinq filles : trois sont en 5ème au collège privé Padre Pio des Pères Missionnaires de « Jésus Crucifié », une en 4ème au collège public de Fatima et l’autre en 2ème année de couture à l’école « Maison Prisca » des protestants.

Les trois premières traversent leur période d’adolescence, ce qui n’est pas facile à gérer.

Cela a joué considérablement sur leurs études au 1er trimestre où elles ont raté la moyenne.

Au 2ème trimestre, après l’écoute de quelques conseils, aussi bien de notre part que des parents, nous avons constaté une légère prise de conscience des trois filles, au moins au niveau des différentes activités à la communauté.

Ce qui me réjouit, c’est que les deux autres ont beaucoup de bonne volonté et prennent au sérieux leur formation. 

 

Nouvelle réalité cette année :

sur les cinq, trois sont protestantes, parmi lesquelles Gypsie qui souhaite devenir catholique et a commencé sa catéchèse depuis un an.

Elle vivra probablement sa Première Communion bientôt.

Elle a choisi de faire l’école de couture et nous l’avons inscrite là pour lui permettre de gagner sa vie dans l’avenir en ayant une source de revenus autonomes par le travail de ses mains.

Une autre suit depuis la rentrée les cours de catéchèse en vue de la confirmation en la fête de Pentecôte.

Toutes fréquentent leur mouvement de « jeunesse carmélitaine » chez les Pères Carmes, deux viennent de faire leur promesse au sein de ce mouvement.

Elles suivent aussi différentes formations et sessions dans le groupe vocationnel. 

 

Au niveau communautaire, nous continuons à les initier à la couture, au tricot, à l’art culinaire (transformation des produits locaux : conserves de tomates, confiture et jus de mangue ou papaye, pâtisserie).

En un mot, nous essayons de faire d’elles des femmes accomplies pour demain, des femmes debout ! 

 

Quant à Judicia et Novalis qui ont passé leur bac en septembre, elles l’ont réussi !

Nous n’avons pas pu les garder par manque de chambres, et bien qu’elles aient leurs parents biologiques dans l’arrière-pays, elles sont chez des tuteurs au quartier dont la vie n’est pas toujours facile ; elles ne sont donc pas souvent les bienvenues dans ces familles.

Je prie de tout mon cœur pour qu’elles ne se découragent pas et n’abandonnent pas les études à cause des conditions de vie au quartier.

Déjà, pour s’inscrire à l’université, nous avons dû leur donner un coup de pouce.

Le pire, c’est que depuis la rentrée, ce n’est que le 17 mai que les cours ont démarré à l’université, du moins pour celle qui s’est inscrite à la faculté de droit.

Nous aurions aimé les garder avec nous jusqu’à la fin de leurs études universitaires, puisqu’ici, il n’y a pas de campus digne de ce nom pour les jeunes filles.

Si on avait fini le nouveau foyer, cela aurait être idéal pour elles…

C’est notre principal souci pour ces jeunes qui n’ont pas de parents et sont souvent maltraitées dans les familles d’accueil à Bangui. 

 

Sœur Béatrice avec les filles du foyer et les jeunes qui ont eu leur Bac

 

Pour ce qui est de la situation politique, nous ne nous y intéressons pas beaucoup, mais plutôt, à la situation sociale.

Au niveau du pays, c’est relativement calme ici à Bangui ainsi que dans certaines régions dans l’arrière-pays.

Mais dans d’autres où résident les rebelles, évidemment la situation est précaire et reste tendue et dangereuse. Prions beaucoup pour ces régions-là (Nord, Est, Ouest). 

De plus, les prix des denrées ainsi que tous les produits de première nécessité restent toujours à la hausse.

Et le gouvernement, malheureusement, ne fait rien pour améliorer cette situation et c’est la population qui en souffre.

C’est donc la résignation totale, qui nous amène à adopter la devise des Stoïciens « Abstiens-toi et supporte » ; c’est notre nouvelle devise, au lieu de « Unité – Dignité – Travail ». Jusqu’à quand cette situation perdurera- t- elle ?  

Nous profitons de cette occasion pour manifester à chacun et chacune de vous une fois de plus, toute notre gratitude pour votre précieuse aide pour le développement de la jeune fille centrafricaine. »

 

Vente d’artisanat péruvien et centrafricain à Castres en novembre