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Hospitalité diocésaine : un siècle de grâces

L’Hospitalité Diocésaine de Notre-Dame de Lourdes célèbre cette année son centenaire. Vous êtes invités à participer à la messe d’action de grâces dimanche 29 novembre 2020, à 11 heures, en direct, et à découvrir ci-dessous l’histoire de ce siècle de grâces !

Un peu d’histoire

L’histoire de l’hospitalité Diocésaine de Notre Dame de Lourdes commence en 1920, avec l’accompagnement à Lourdes d’un premier malade, parti avec les pèlerins valides du diocèse d’Albi. Originaire de Castres, une jeune femme de 24 ans, Jeanne Marty, manifeste très tôt son intérêt pour les malades et sa dévotion mariale. C’est elle et ses amis qui prennent en charge ce malade. Les années suivantes, ce sont 9, puis 30, puis 100 malades qui ont font le voyage à Lourdes, grâce au dévouement d’infirmières et de brancardiers et à la générosité de nombreux bienfaiteurs et dont le nombre n’a cessé d’augmenter au fil des années. Ainsi est née l’Hospitalité, une association (loi 1901) avec ses statuts, son président, son conseil d’administration, son fonctionnement, ses ressources.

En 1923, paraît le premier numéro du « Souvenir » qui voulait simplement être un lien entre les hospitaliers mais devient par la suite la revue mariale du diocèse. La revue « l’Union des malades » est créée en 1930 : elle permet de rester en contact avec les malades pendant l’année ; elle a été intégrée à la revue du « Souvenir » il y a une vingtaine d’années.

C’est l’église Notre-Dame de la Platé à Castres qui devient le siège de l’Hospitalité. On y célèbre les fêtes des apparitions à Bernadette.

En 1924, a lieu la première réunion générale de l’hospitalité de Notre Dame de Lourdes à Castres, inaugurant la « journée diocésaine de l’hospitalité » qui, jusqu’en 1949, a lieu le dimanche qui suit le 11 février.

Très tôt, la Vierge sourit aux Tarnais, posant un regard maternel sur l’un de ceux qu’ils conduisaient vers Elle. Une malade, Mademoiselle Léonie Gorsse, de Lafenasse, près de Réalmont était guérie le 30 septembre 1925, lors de l’un des tous premiers pèlerinages.

Pendant la guerre 39-45, les rassemblements annuels se font à la Drèche, en raison des difficultés de transports qui empêchent les voyages à Lourdes. Mais des groupes restreints vont porter à la grotte de Massabielle les intentions des pèlerins et des malades ; au nom du diocèse d’Albi, un cierge brûle chaque jour, à la grotte, pour la France.
Les années d’après-guerre, sont marquées par de grandes manifestations d’actions de grâces à Lourdes. Pendant toutes les années 50, les statistiques donnent des chiffres en hausse : jusqu’à 4 000 pèlerins valides partent en train, en bus et en voitures particulières et jusqu’à 400 malades sont accueillis à l’hôpital « Notre Dame des Douleurs », aujourd’hui « Accueil Saint Frai ».

C’est en 1957, qu’une messe commune à tous les pèlerins bien-portants et pèlerins malades, est célébrée sur l’esplanade du Rosaire ; plus tard, elles seront célébrées dans la basilique Saint Pie X, alors en construction.

En 1961, la fondatrice de l’oeuvre, Melle Marty passe le flambeau à Melle Bourges qui devient responsable des infirmières. Ce terme « d’infirmière » utilisé à cette époque sera remplacé plus tard par le mot « hospitalière » plus adapté et évitant toute confusion avec les infirmières diplômées d’état. Cette même année, le secrétariat de l’Hospitalité est transféré au 13 rue de Laden à Castres : c’est la maison où souffle l’esprit de Lourdes, d’un pèlerinage à l’autre, cet esprit qui sent l’encre d’imprimerie du « Souvenir » et de la « lettre aux malades », c’est de cette maison que partent aussi dans tous les recoins du département, les lettres, les convocations adressés aux hospitaliers, c’est aussi ici que s’organise le pèlerinage annuel, que se déroulent les réunions du Conseil de l’hospitalité.

Le 8 décembre 1989 est inaugurée et placée sous la protection de Marie, la maison de Laden, rénovée, agrandie, modernisée, grâce à l’implication et la solidarité de nombreux hospitaliers et la générosité de bienfaiteurs tarnais. Secrétariat, réunions, rédaction du « Souvenir», préparation des pèlerinages, stockage du matériel, cette maison est un lieu de travail en vue de l’organisation des pèlerinages mais elle est aussi un lieu de formation, de rencontres et d’accueil de divers mouvements : FRAT (Fraternité Chrétienne des malades et handicapés), Pastorale de la Santé, …

Le 31 mai 1963, est proclamée miraculeuse la guérison de Mme Ginette Nouvel, intervenue en 1954.

Dans les années 70/80, un vent de jeunesse souffle sur l’Hospitalité. Les jeunes hospitaliers, audacieux et confiants, se regroupent, se retrouvent, animent la veillée du pèlerinage, emmènent les jeunes malades en sortie un après-midi, malgré les difficultés de déplacement de certains.

Dans les années 80/90, les hospitaliers, désireux de devenir acteurs au sein de l’Hospitalité et de l’Église, se forment à l’accompagnement des personnes malades et approfondissent le message de Lourdes.

L’Hospitalité Diocésaine est un mouvement diocésain au service de l’Église Catholique, répartie sur tout le diocèse en 8 secteurs géographiques (appelés « sections ») et une section de jeunes (16/25 ans).

L’esprit hospitalier : SERVIR et AIMER

Chaque section a pour mission de faire vivre l’Hospitalité par des actions de charité auprès des personnes fragiles, isolées, âgées… , par la préparation du pèlerinage diocésain, en développant des liens de solidarité entre ses membres et en ayant le souci du recrutement de nouveaux hospitaliers.

Une animation spirituelle est également proposée par l’équipe pilote chaque année : récollections, orientations, formation, thème pastoral à approfondir, …

La préparation du pèlerinage annuel nécessite la mobilisation et le dévouement de nombreux hospitaliers, répartis sur 11 services, dont le travail est coordonné par les membres de l’équipe pilote : service médical, les transports, l’hébergement (à l’accueil St Frai et en hôtel), le matériel, les affectations des hospitaliers, les unités de vie (assurent le bon déroulement du pèlerinage au sein de l’établissement d’accueil des malades), la salle à manger, les mouvements (déplacements des malades vers le sanctuaire), l’équipe des jeunes, l’équipe prière, le secrétariat.

Les personnes fragiles, dépendantes, âgées, isolées, ont besoin d’un regard d’amour, d’une main tendue, dans une relation de simplicité et d’humilité. Elles ont besoin de nos mains pour se relever, de nos cœurs pour ressentir à nouveau la chaleur de l’affection, de notre présence bienveillante pour vaincre la solitude.

Les hospitaliers, engagés au sein de l’Hospitalité Diocésaine dans le service rendu aux plus faibles, cherchent à exprimer et faire émerger la force de l’amour chrétien, à être à l’image du Dieu vivant. Ils sont animés par cet esprit de service, de générosité et de disponibilité dans le respect des personnes rencontrées.
« Tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».

2020 : l’Hospitalité a 100 ans, année de fête exceptionnelle

Cette année du centenaire a été marquée tout d’abord par un premier rendez-vous, le 9 février, lors de la Journée Mondiale du Malade, afin de rendre grâce pour tous ces élans de fraternité et de charité qui ont éclos au cours de ce siècle passé. Chaque section a célébré cet anniversaire en organisant une journée avec nos frères dont l’existence est fragile : journée de souvenir, d’amitié, de convivialité et de joie.

Hélas, un virus a bloqué l’humanité et nous a contraints à rester confinés. Les diverses rencontres programmées par l’équipe pilote : pèlerinage des hospitaliers à Lourdes en mai, pèlerinage diocésain en août, assemblée générale du centenaire en novembre n’ont pu se dérouler comme prévu.

Après réflexion, la direction de l’Hospitalité a proposé le PELERINAGE AUTREMENT. Les paroisses ont proposé des célébrations sur place, en lien par la prière, avec Lourdes et de petites délégations tarnaises, sous le regard de Marie et Bernadette.

Confrontés à de nouvelles difficultés pour organiser l’assemblée générale du 29 novembre, l’Hospitalité diocésaine propose de s’unir à une messe d’action de grâces, diffusée en vidéo dimanche 29 novembre 2020, à 11 heures.

Cette messe sera présidée par Mgr Jean Legrez et concélébrée par les Pères Basquin et Jeannin et par Laurent Viguier, dans la chapelle des Sœurs du Couvent Bleu à Castres.