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L’au revoir de Sr Janet, responsable de la communauté gaillacoise de St-Joseph de l’Apparition

Messe d’action de grâces peu avant le départ (chapelle des sœurs)

Sœur Janet nous écrit : « Le moment est venu de se dire au revoir !

A mon arrivée à Gaillac, je venais juste de traverser deux années très difficiles car j’avais dû fermer l’une de nos maisons en Angleterre, maison que nous avions depuis près de 100 ans. En plus, c’était au moment de la crise du Covid et de toutes ses conséquences.

J’étais dans ma nouvelle communauté à Manchester, et je dois dire que j’étais un peu fatiguée.
Je souffrais d’arthrite et ça s’aggravait.

Humainement parlant, je sentais que mon temps de ministère actif était sur le point  de se terminer et pourtant, quand je me suis tournée vers Dieu dans la prière, je n’ai pas ressenti la même chose.

J’ai senti qu’il y avait peut-être quelque chose d’autre qu’il voulait me confier mais je ne savais pas ce que c’était.
C’est alors que j’ai eu un appel téléphonique de notre supérieure
générale qui m’a demandé de venir à Gaillac pour devenir la supérieure de la nouvelle maison de formation qui y était créée : dire que j’étais surprise est un grand euphémisme.

Je ne savais pas si j’aurais la force physique de le faire, mais je me suis à nouveau tournée vers le Seigneur dans la prière : comme il a semblé le confirmer, alors j’ai accepté.

Qu’allaient bien pouvoir penser les gens de ma nomination comme supérieure dans une maison de formation ?
Moi qui étais physiquement très handicapée avec l’arthrite et le surpoids, même si j’avais acquis beaucoup d’expérience avec de grandes communautés.

J’ai également fait des études approfondies sur la spiritualité de Sainte Émilie.

Ste Emilie de Vialar

J’étais déjà allée trois fois à Gaillac dans le cadre de mes études et aussi lorsque je travaillais avec des amis de la congrégation que j’y avais accompagnés en pèlerinage.

J’avais 74 ans à l’époque, et j’ai commencé à faire mes valises pour venir en mission ici à Gaillac.
De plus c’était juste après le Brexit et j’ai senti que le Seigneur avait un grand sens de l’humour car c’est précisément au moment où l’Angleterre sortait de l’UE, que je venais en France.

Ici, à Gaillac, j’ai trouvé un accueil chaleureux de la part de tout le monde : la paroisse, l’école Saint-Joseph, la ville.
Les jeunes religieuses, venues ici pour leur formation finale avant leurs vœux définitifs, étaient ravies d’être sur les lieux mêmes où Sainte Émilie a fondé notre Congrégation.

Accueil diocésain du 1er groupe de junioristes en 2021

Leur présence ici a également créé un choc chez les Gaillacois car ils voyaient de jeunes religieuses, souriantes, dynamiques et pleines de vie, venues à Gaillac pour réfléchir et mûrir pendant plusieurs mois l’appel de Dieu.

Aujourd’hui, dans le monde, il y a beaucoup de conflits, de catastrophes et de souffrance, et j’ai été très impressionnée par la grande générosité des Gaillacois envers ceux qui sont dans le besoin. Ils sont fiers de leur ville et à juste titre, mais ils sont également conscients des besoins des autres et il y existe de nombreuses œuvres de bienfaisance.

Pendant mon séjour ici, chaque année les élèves récoltent des fonds pour l’une ou l’autre de nos missions à l’étranger.
De même, pendant le carême, la paroisse organise une collecte pour aider les sœurs dans les régions touchées par des catastrophes.

Le 23/2/2024 à Cadalen en communion avec la Birmanie.

Je suis anglaise, et je n’ai jamais ressenti d’hostilité de quiconque ici mais au contraire beaucoup de sympathie, par exemple lors d’évènements douloureux pour la famille royale, comme le décès de la reine.
Beaucoup de gens m’en ont parlé.

J’ai toujours été impressionnée aussi par ceux qui ont pris le temps de me comprendre quand je m’exprimais avec mon très mauvais français, mais je dois dire que je me suis améliorée.
Merci à une amie locale qui m’a aidée à me familiariser avec la prononciation, le vocabulaire et la grammaire.

Saint Joseph, offert le 25/4/2024 par Jackie Valat au nom des paroissiens

 

Les fresques de Nicolaï Greschny, offert par Mr Arrouy, directeur des Collège et Lycée Saint-Joseph, au nom de l’ensemble scolaire

Mon cœur, comme celui de toutes les sœurs de Saint-Joseph, demeure toujours en partie ici à Gaillac car c’est la ville natale de notre fondatrice et de notre Congrégation.

J’aurais besoin de beaucoup plus de temps pour relater les nombreux événements qui me sont arrivés à Gaillac ou qui m’ont enrichie pendant mon séjour ici.

J’ai pu partager mes connaissances sur la spiritualité de Sainte Émilie avec des sœurs venues le temps d’une retraite ou d’un temps de renouvellement dans leur amour spirituel de Sainte Émilie. Cela a été un privilège que d’avoir pu les partager avec d’autres sœurs.

Le Saint-Esprit a parlé de nouveau, et maintenant je suis rappelée chez moi, mais je laisserai toujours dans mon cœur une grande place pour Gaillac et ses habitants. »