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De Dzobégan à Ste-Scholastique, une année d’édification réciproque

A Dzobégan, après la fondation en 1961 de l’Abbaye de l’Ascension par les Moines d’En Calcat, les Moniales Bénédictines de Ste-Scholastique ont fondé deux ans plus tard l’Abbaye de l’Assomption.
C’était les premières communautés monastiques au Togo.

En octobre dernier, Sœur Jocelyne et Sr Agathe sont arrivées dans le Tarn pour découvrir la communauté qui est leur Maison-mère et apporter leur aide là où le besoin se fait sentir.

 

Sr Jocelyne et Sr Agathe

 

Sr Jocelyne a connu l’Abbaye de l’Assomption par sa tante qui y était religieuse et est décédée très jeune ; elle y est entrée en 1988.
Sr Agathe entrée l’année suivante, a un parcours différent :
« Dans ma région, raconte-t-elle, il n’y avait pas de monastère ; j’étais en recherche et ce sont les prêtres qui m’ont aidée à découvrir ma vocation. »

Le monastère de l’Assomption compte une quarantaine de religieuses.
Les deux monastères de Dzobégan ont un grand rayonnement : ils reçoivent de nombreux hôtes, provenant même d’autres pays, pour des visites, des temps de repos, pour un accueil spirituel et parfois aussi matériel (en particulier vis-à-vis des villageois).

 

Cérémonie chez les sœurs de l’Assomption (Copyright : En Calcat 2021)

En 1994 Mère Colombe Thérèse fondait avec quatre Sœurs le monastère de l’Emmanuel à la demande de l’évêque du lieu qui souhaitait que les habitants du grand Nord du pays découvrent la vie monastique.

Sœur Agathe les ayant rejointes pour les aider, y a finalement prononcé ses vœux perpétuels et y réside.

« Le premier but de cette fondation est une vocation spirituelle pour les diocèses de Dapahong et Kara. Là où nous vivons, c’est une région musulmane. Au début les Musulmans ne comprenaient pas bien ce que des femmes venaient faire ; au fil des années, ils ont compris que nous sommes venues apporter la paix et notre présence est appréciée.»

 

Durant cette année à Ste-Scholastique, sœur Jocelyne et Sœur Agathe qui rentrent au Togo en cette fin septembre témoignent d’une « aventure très forte », bâtie de confiance en Dieu :

« Quand on sort de son pays, dit l’une, il y a l’inquiétude mais puisque c’est notre Dieu qui nous appelle, il donne la grâce ! »
« Le Seigneur a fait son œuvre, déclare l’autre : il m’a fait aller de découverte en découverte… le Seigneur ne m’a pas déçue ! »

 

Le maître mot : « on a accueilli la vie fraternelle telle qu’elle se présentait. »

Elles ont beaucoup donné -en particulier aux sœurs dont les forces diminuent- et elles ont beaucoup reçu :

« complémentairement nous étions soutenues »,
« ce qui a fait ma joie et mon étonnement, c’est la persévérance de ces sœurs rentrées jeunes : elles soutiennent leur vocation jusqu’au bout – dans la prière, le travail et la vie fraternelle…-» 

Sœur Jocelyne et Sœur Agathe souhaitent qu’à leur suite, d’autres Sœurs viennent à Dourgne vivre la même expérience.

 

Abbaye Ste-Scholastique

Et leur prière pour leurs Sœurs de France ne s’éteindra pas :

« Nous prions tous les jours que le Seigneur envoie ici des ouvriers pour la moisson. La persévérance des Sœurs, leur rayonnement au fil des ans et leur joie m’édifient. Courage, le Seigneur est dans la barque. »

« On a eu la chance de faire le pèlerinage diocésain à Lourdes et de visiter la cathédrale d’Albi. Que Dieu fasse miséricorde à tous, qu’Il touche les cœurs pour que chacun reconnaisse Dieu comme source et fin de sa vie !
L’auteur de tout, c’est Dieu !
Que la Vierge Marie fasse encore un miracle pour la France, pour l’Europe : donne-n
ous de saintes vocations pour soutenir toutes les maisons religieuses, pour continuer l’œuvre de ton Fils sur la terre. »