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Envoi paroissial de la Communauté et des junioristes de St-Joseph de l’Apparition

Ce 24 octobre 2021, Dimanche des Missions dans l’Église universelle, a marqué une étape importante pour la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de l’Apparition à Gaillac : en l’Abbatiale St-Michel, l’assemblée paroissiale accueillait officiellement de nouveaux visages dans la communauté qui est désormais Maison de formation.

 

 

La responsable, Sr Janet, est anglaise ; aux religieuses birmanes Dorothy et Helena, très insérées dans la vie paroissiale, s’ajoute Sr Gracy, qui est  indienne; l’arrivée d’une sœur du Guatemala est espérée.

 

 

Le groupe des junioristes * a été chaleureusement accueilli en début de célébration, chacune arborant le petit drapeau de son pays : le Guatemala, l’Inde, l’Irak, le Myanmar et la Thaïlande.

Trois autres religieuses devraient arriver.

[* Les junioristes sont des religieuses qui ont émis au terme de leur noviciat des vœux simples, c’est-à-dire temporaires.]

Ces jeunes sœurs sont arrivées à Gaillac pour se préparer aux voeux perpétuels, c’est-à-dire définitifs.

Leur formation est prévue sur deux ans ; leur langue commune est principalement l’anglais mais l’apprentissage des bases de français ne sera pas négligé.

Sr Alouar, sr Bee, sr Candle, sr Clara, sr Emilia, sr Fidelina, sr Gratia, sr Punita et sr Ruvy, bienvenue à chacune !

La Supérieure générale de la Congrégation, Sœur Monica, qui est allemande, était présente avec son auxiliaire sud-américaine.

 

 

Elle a grandement remercié les prêtres et les Gaillacois pour ce temps fort d’envoi en mission, mission établie par leur fondatrice.

 « Je crois agir dans les vues de Dieu, écrivait Ste Émilie de Vialar au Père Becquet en 1836, en établissant ici une Congrégation de Sœurs ; les besoins du pays et la confiance que nous inspirons aux habitants me le font espérer.

Des sœurs intelligentes seront d’un grand secours à tous ; nous avons du reste commencé ce dernier genre d’œuvres dans la maison de mon frère. Son séjour à la campagne nous en donne la facilité ; mes Sœurs s’occupent pendant la journée à visiter des malades ou bien à soigner chez elles les plaies de ceux qui viennent les trouver.

En établissant une maison d’instruction dirigée par les Sœurs, il en résultera un bien immense. » (Lettre n° 11).

« Ma vocation étant formelle pour les missions, je dois tenir essentiellement à ce que les fondations qui y seront faites soient bien constituées. » (Au P. Privilegio le 21 avril 1853 : lettre n° 382)

 

junioristes thaïlandaises
« Prendre conscience de la diversité de l’Église… Vivre la mission », tel fut l’axe de l’homélie du P. Pierre-André Vigouroux, curé de la Paroisse St-Michel, reportée ci-dessous :
 » L’Église fête aujourd’hui le dimanche de la mission universelle.
Nous prions pour l’annonce de l’évangile dans chaque pays du monde.
Mais nous nous posons aussi la question de vivre la mission à notre propre niveau. J’ai retenu dans les lectures quatre pistes pour nous…
 
(1) Prendre conscience de la diversité de l’Église.
La première lecture (Jr 31, 7-9) parle de différentes nations qui sont liées à la première nation et qui vont vers Jérusalem. La diversité de l’Église, nous la voyons dans la diversité des soeurs !
Pour autant, nous sommes invités à entrer dans une réflexion en profondeur. Pourquoi est-ce que Dieu insiste sur cela ?
Parce que Dieu est unité dans la différence. La différence, c’est ce qui permet de discuter, d’entrer en relation, de découvrir des choses et de recevoir.
La question qui nous est donc posée ce matin est la suivante : comment voyons-nous la différence ? Systématiquement comme une menace ou aussi comme une opportunité ?
(2) Entrer dans cette dynamique de la différence, c’est être signe d’espérance.
L’objectif est de bien montrer que Dieu ouvre sa porte à tous et ce peu importe sa culture, sa religion, sa pensée et les casseroles que la vie lui colle. « Confiance, lève-toi ; il t’appelle », disent les personnes à l’aveugle.
La question qui nous est posée est celle de la confiance. Quelle confiance faisons-nous à Dieu ? Quelle confiance (juste et réaliste) faisons-nous à l’Homme ? Il y a une ligne de crête entre la confiance aveugle et l’absence de toute confiance…
(3) Cette ligne de crête nous aide à être réaliste.
C’est la troisième piste : la faiblesse. Les lectures de ce jour sont traversées de faiblesses : corporelles, sociales, culturelles, religieuses… La mission de l’Église et des sœurs de sainte Émilie de Vialar en particulier, a pour base la prise en compte de la faiblesse.
Porter l’espérance, c’est aider les personnes faibles à s’en sortir.
Prendre en compte la diversité, c’est être conscient de sa propre faiblesse : je ne peux y arriver sans les autres.
La mission, l’annonce de l’Évangile ne pourra jamais se faire sans cette dimension.
(4) Être porteur d’espérance : c’est l’objectif de la mission.
Le moyen, c’est la prise en compte de la faiblesse et son accompagnement.
Pour cela, il nous fait être plusieurs, accepter cette diversité dans l’Église.
L’attitude que nous aurons alors sera humble, réaliste et sûre. Voilà la dernière piste.
Il ne s’agira plus d’un pouvoir capable des pires atrocités. Il s’agira d’être des passeurs, des accompagnateurs dirions-nous aujourd’hui.
L’aveugle pour s’orienter dans la foule (Mc 10, 46b-52) n’a pu le faire que grâce à ces hommes et ces femmes qui l’ont accompagné jusqu’à Jésus. Que cette eucharistie nous donne d’être de ces personnes. Amen. »
Proclamation de l’évangile (Mc 10, 46b-52) par le P. Pierre Son, vicaire