Décès de Monsieur l’Abbé Jean-Marie Barthe
Monseigneur Jean LEGREZ, archevêque d’Albi,
sa famille et ses proches
les prêtres, les diacres du diocèse d’Albi
font part du décès le 13 février 2021 à la Collégiale Sainte-Cécile, de
l’Abbé Jean-Marie BARTHE
Ils vous invitent à partager leur foi en la Résurrection, et leur espérance en la Vie éternelle, en participant ou en vous unissant à la messe qui sera célébrée
le mardi 16 février à 14h15
en l’église Saint-Joseph d’Albi,
suivie de l’inhumation au caveau des prêtres du diocèse.
Mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur. Ps. 36
Fils de paysan, l’Abbé Jean-Marie Barthe aimait dire qu’il était né en novembre 1928, à la lumière des bougies, à Saint-Jean de Prémiac. Les travaux des champs et diverses initiatives de la JAC, dont la messe des paysans, lui ont donné l’envie de devenir prêtre, afin de se mettre au service de ses frères, en se donnant au Christ. Il fut élève au Petit-Séminaire de Massals, puis de Valence avant d’entrer au Grand séminaire d’Albi. Ordonné prêtre le 3 avril 1954, il exerça ses premières années de ministère comme vicaire à Saint-Sulpice, à Mirandol-Bourgnounac et à Laparrouquial, en particulier auprès de la jeunesse rurale qui lui inspira deux ouvrages : Les premiers JACistes et Semailles et moissons.
Aumônier diocésain de la Jeunesse Agricole Catholique (JAC et JACF) de 1960 à 1964, il partit comme prêtre fidei donum avec la JAC, au Burkina Faso où il découvrit avec joie des communautés chrétiennes de base, capables d’animer une vie d’Église et de rayonner dans le monde. Pour des raisons de santé, il dut rentrer précipitamment en 1967. Il fut ensuite au service de la paroisse de Labruguière, où il connut le monde ouvrier ; et dans le secteur de Puylaurens de 1976 à 1996. Il fit partie de l’équipe des prêtres de Réalmont avant de revenir à Mirandol-Bourgnougnac de 2003 à 2008.
Délégué diocésain à la solidarité sacerdotale à partir de 2003, il sut se mettre généreusement au service de ses frères prêtres les plus âgés.
L’Abbé Jean-Marie Barthe aimait contempler l’incarnation du Christ et le retrouver, avec humour, dans les plus petites choses du quotidien. Pour entrer en relation avec les autres et avec Dieu, il s’attachait à vivre cette invitation de Jésus : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ».
Il s’est éteint le 13 février 2021, à la Collégiale Sainte-Cécile où il était retiré depuis 2008.
« Toute personne a du bon… », m’a dit un jour Jean-Marie Barthe, alors que je lui faisais part de toutes les oppositions vécues dans mon entourage :
Les agriculteurs contre les écologistes…
La droite contre la gauche…
Les « nantis » contre les « pas riches »…
Les intellectuels contre les manuels…
Le cœur, l’âme de Jean-Marie, c’était la Vie….
Vie des personnes : rurales, ouvrières, hommes et femmes de France, d’Afrique, de notre maison commune, la planète terre….
Vie des personnes, précédant religions, partis politiques, philosophies, appartenances de tout poil…
Le mouvement de la JAC, dont il a été un grand acteur était parti d’un regard sur la vie des jeunes de la campagne…
« Quelle est ta vie ?… Comment tu voudrais vivre ?… »
« Sois toi-même !… », m’avait-il dit un autre jour….
Aujourd’hui où nous prenons conscience que nous sommes en train de détruire la vie sous toutes ses formes, la seule question pour les humains, c’est bien : « Quel sens je trouve à la vie ? Quelle Joie de vivre ai-je en moi ? Pour quoi je vis ?… »
Quand je jardine… Quand je fais du plâtre… Quand je vais au marché… J’ai à choisir entre la vie et la mort ! La mort, c’est mon égoïsme, ma violence, mon « tout pour moi … », mon envie de domination, mon accaparement de richesses pourtant destinées à tous, mon opposition stérile, mon manque d’ouverture…
La vie, c’est « ouvrir les yeux », essayer de comprendre, écouter, admirer et aimer les plantes, les animaux, les humains, agir pour le bien commun, dire merci pour tout ce qui nous est donné…
Jean-Marie a voulu suivre Jésus, ce Nazaréen passionné de VIE… et pourtant mis à mort par les détenteurs du pouvoir…
N’enchaînons pas notre vie – …ni celle de notre maison commune – dans des lois (pourtant nécessaires…), des règlements, des idées… N’en faisons pas une marchandise…
Dieu, personne ne l’a jamais vu…
Ce n’est qu’en aimant le monde et le prochain comme nous-même que nous pouvons entrer dans une relation d’Amour éternel avec Lui, l’AUTEUR de toute vie…
Tel a été, pour moi, le message de la vie de Jean-Marie…
Kléber