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Compte rendu Solennité de l’Épiphanie – 8 janvier 2023

Solennité de l’Épiphanie à Sorèze, avec Mgr Jean-Louis BRUGUÈS

8 janvier 2023

La Paroisse Sainte Marie a eu la joie de recevoir pour une visite de 2 jours, Monseigneur Jean Louis Bruguès, qui a accepté à la demande du Père Eméric, de venir célébrer la solennité del’Epiphanie à Sorèze.

Monseigneur Bruguès, prêtre de l’ordre des prêcheurs, a eu la charge de plusieurs missions successives au sein de l’Église : professeur d’université, évêque puis archevêque d’Angers, puis au Vatican membre de la commission théologique, secrétaire de la congrégation pour l’éducation catholique, et enfin responsable des archives et de la bibliothèque du Vatican.
Il a aussi animé pendant plusieurs années, les conférences de carême à Notre Dame de Paris.

Arrivé samedi après midi, Monseigneur a pris le temps de découvrir Sorèze qu’il connaissait peu malgré ses nombreux séjours dans le Tarn sud lorsqu’il était enfant et adolescent.

Voici un résumé des 2 moments forts vécus grâce à lui en ce dimanche 8 janvier.

A 10h30, l’assemblée des jours de fête était au rendez-vous pour la célébration de l’eucharistie de l’Épiphanie dans l’église de Sorèze, avec de nombreux enfants accompagnés de leurs parents, et le chœur Hosanna pour l’animer.

La messe, présidée par Monseigneur Bruguès, a été marquée par son homélie en partie consacrée à la personne de Benoît XVI.

Le Père évêque revenait de Rome où il avait assisté 3 jours plus tôt aux obsèques du Pape émérite.

Il a expliqué l’avoir côtoyé très régulièrement pendant ses années passées au Vatican, d’abord lorsque ce dernier était Préfet pour la congrégation pour la doctrine de la foi, puis pendant son pontificat.

Il garde le souvenir d’un homme simple, d’une grande humilité, habité par la joie de la révélation en Jésus Christ.
Monseigneur Bruguès a rappelé la proximité de Dieu avec chacun de nous, puisque «depuis notre baptême, Il est venu habiter en chacun de nous», «Il ne nous quittera jamais».
Il a insisté sur la fidélité indéfectible du Seigneur qui nous est acquise pour toute notre vie, malgré nos pêchés et nos manquements, et sur l’espérance propre aux chrétiens qu’elle génère.

 

Après le repas, à 15 heures dans l’église de Belleserre, une conférence sur le thème « Église et mémoire » était proposée à tous les paroissiens.

A partir de la phrase prononcée par le Christ pendant la Cène « vous ferez cela en mémoire de moi », Monseigneur Bruguès a voulu mettre en lumière le lien qui existe entre la mission de l’Eglise et sa mémoire, entre avenir et mémoire, car c’est la mémoire qui permet d’accéder à l’identité.

Benoît XVI se demandait comment il était possible de parler de Jésus aujourd’hui.
Cela nécessite 4 actes de mémoire :

  • Retrouver les lieux où le Christ a vécu.
  •  Retrouver la mémoire de proximité, c’est-à-dire toucher des lieux ou des personnes qui ont touché le Christ (par exemple, le rocher de la grotte de Lourdes ou le buste de Saint Jacques à Compostelle), car le christianisme est la religion de l’Incarnation.
  •  Pratiquer la mémoire sacramentelle, car le Christ se rend présent à chacun par les sacrements.
  • Étudier les livres : les premières générations de chrétiens ont compris qu’il fallait écrire ce qu’avait été la vie du Christ, ce qu’il avait dit, quelles étaient les personnes qu’il avait rencontrées.
    A cela se sont ajoutés les écrits des martyrs, puis d’autres décrivant comment célébrer, etc.
    Ces archives, dont certaines ont été détruites dans le but de faire disparaître le christianisme, ont dû être reconstituées, parfois à plusieurs reprises.

Elles ont longtemps été dispersées dans des lieux divers, puis enfin regroupées au Vatican au 16è siècle. Elles occupent aujourd’hui 85 km de rayonnages, et sont les archives les plus riches du monde.
Certaines ont été stockées dans un bunker de protection, afin de les mettre à l’abri en cas de conflit nucléaire. On parle d’archives secrètes, sachant que ce terme a pour signification «archives à la discrétion » (du pape).

La bibliothèque du Vatican est installée dans la plus grande salle peinte d’Europe.

Elle réunit 54 km de livres, rassemble des écrits dont les plus anciens datent du 1er siècle, et racontent l’aventure de la foi.

Fenêtre ouverte sur la sagesse, la foi reste en dialogue avec la raison grâce au langage.

Tous les écrits rassemblés constituent non seulement la mémoire de la chrétienté, mais aussi celle de l’humanité.
Pendant la dernière guerre, les bibliothèques des pays orthodoxes ont été bombardées pour tenter de faire disparaître la mémoire de ces peuples.
La paix revenue, la bibliothèque du Vatican a permis de reconstituer tout ou une partie de cette mémoire.

En résumé et en conclusion de son intervention, Monseigneur Bruguès a rappelé à l’assistance que celui qui a perdu sa mémoire a perdu son identité et ne sait plus comment se conduire.

Ceci est également vrai pour les peuples, car un peuple qui a oublié son passé, est condamné à le revivre.

Compte rendu présenté par Pierre NAPPEZ (Saint Avit)

 

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