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De nouveaux sceaux pour les paroisses

A l’occasion du renouvellement des paroisses du diocèse d’Albi, les Archives diocésaines ont créé de nouveaux sceaux pour les paroisses.

Chaque sceau porte le nom de la paroisse et le nom du diocèse. La richesse des différents dessins permet de découvrir les éléments symboliques de la géographie paroissiale ou de son histoire sainte.

La forme en mandorle s’ancre dans une tradition chrétienne des premiers siècles. Cette forme est traditionnellement utilisée pour représenter le Christ en majesté, la mandorle, intersection entre deux cercles, symbolisant l’union de deux entités, le ciel et la terre, en Dieu. La forme en amande pourrait aussi être une référence à l’amandier, premier arbre à fleurir au printemps, symbole de la vie nouvelle et de la vigilance de Dieu à l’égard de son peuple. La forme en amande a été très tôt utilisée sur les premiers sarcophages chrétiens, puis pour les sceaux ecclésiastiques (évêques, abbés et abbesses) depuis le Xe siècle a minima.

Evangéliaire de Spire (1220) - Tympan central du portail de la cathédrale de Chartres - sceau ecclésiastique
Sainte-Cécile

Sainte-Cécile

  • Les étoiles et les semis de points (représentant l’or en héraldique) représentent l’une des deux couleurs dominantes des peintures italiennes du XVIe siècle des voûtes de la cathédrale et l’immense ciel étoilé que symbolisent ces voûtes de Sainte-Cécile. L’autre couleur du sceau, le bleu azur (représenté en héraldique par les hachures horizontales), fait également référence à l’autre couleur dominante des voûtes.
  • L’ange musicien fait référence à ceux figurant nombreux sur les décors de la cathédrale Sainte-Cécile, mais aussi à l’hymne du XVe siècle à sainte Cécile : Tubas cum cytharis dans lequel est évoqué la cohorte des anges, angelorum et virginum agmina
  • La lyre, dont le pied est orné d’une crois latine, est un symbole de la sainte patronne des musiciens, et figure par ailleurs au centre du sceau archiépiscopal de Mgr Roger Meindre, archevêque d’Albi de 1989 à 1999. Cet attribut traditionnel de la sainte est davantage choisi que la cithare ou le positif pour son emprunt au latin lyra, chant.

Sainte-Madeleine

  • Les douze langues symbolisent les disciples du Christ et l’épisode de sainte Madeleine envoyée par Jésus annoncer aux Apôtres sa résucrrection qui la publient au monde sous le feu de l’Esprit.
  • Le cercle évoque la pierre funéraire, traditionnellement représentée de forme ronde, du tombeau du Christ que sainte Madeleine découvre ouverte après sa résurrection
  • Le lécythe, ou vase à nard, est un des attributs traditionnels de sainte Madeleine, en référence à l’onction des pieds de Jésus par Madeleine. La fleur évoque le parfum de l’huile. Le vase est représenté sous sa forme antique et orné d’une croix grecque, allusion à l’architecture néo-classique de l’église de la Madeleine à Albi, inspirée du monde gréco-romain.
Sainte-Madeleine Saints-Apôtres
Sainte-Germaine

Sainte-Germaine

  • Un bélier pour la gardienne de troupeau qu’était Germaine Cousin. La sainte est traditionnellement représentée avec une ou plusieurs brebis. Le bélier est ici choisi pour le rôle de gardienne de sainte Germaine qui a empêché son troupeau d’être attaqué par les loups, présents dans la région.
  • Une rose héraldique fait référence à l’épisode du pain volé. Accusée par sa marâtre de voler du pain, sainte Germaine est contrainte d’ouvrir son tablier, lequel laisse échapper une brasse de roses. Avec la brebis, la rose est le second attribut de Germaine Cousin.
  • L’ensemble est encadré des initiales G et C, d’inspiration gothique (pour Germaine Cousin) et d’une croix latine.

Notre-Dame de l’Assomption

  • Le soleil illuminant la Vierge Marie est souvent présent dans l’iconographie traditionnelle de l’Assomption.
  • Le croissant de lune sur lequel elle pose un pied reprend également ce thème traditionnel. « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds » (Apocalypse de saint Jean, 11, 19)
  • Enfin, la nuée sur laquelle symboliquement Marie s’élève vers les cieux.
Notre-Dame de l'Assomption
Saint-François Sainte-Claire

Saint-François et Sainte-Claire

  • La lanterne de sainte Claire est un symbole de sa clairvoyance et une métaphore lumineuse de l’ostensoir qu’elle brandit régulièrement. La lanterne symbolise ici par ailleurs la lampe du mineur, allusion au passé minier du Carmausin.
  • Un oiseau aux ailes déployées symbolise le « Sermon aux oiseaux » de saint François, préfigurant les réflexions philosophiques actuelles en matière d’éthique de l’environnement. Les hachures diagonales représentant le vert (sinople) en héraldique évoquent aussi le regard d’amour et de contemplation que portait saint François sur la nature.
  • Les trois fleurons encadrant l’oiseau évoquent les fioretti attribués par la tradition à sainte François, « petites fleurs » ou florilège d’épisodes de sa vie.

Saint-Michel

  • L’épée crucifère accompagne généralement l’armure d’empereur romain de saint Michel et lui sert à terrasser le dragon
  • La grappe de raisin fait référence à l’activité viticole des moines de l’abbaye Saint-Michel de Gaillac qui ont développé les cépages autochtones.
  • Les deux ailes sont celles de l’Archange Michel, avec lesquelles il est traditionnellement représenté.
Saint-Michel
Saint-Théodoric Balat

Saint-Théodoric Balat

  • Les sinogrammes forment le nom de Jésus et rappellent la vie et la mort de saint Théodoric Balat, missionnaire franciscain en Asie, dans la province du Shanxi.
  • Le Tau franciscain évoque par ailleurs la lettre initiale du prénom du saint
  • Le taureau rappelle la naissance et le baptême de saint Théodoric Balat à Saint-Martin-du-Taur, près de Lisle-sur-Tarn. L’évocation de deux dialectes lointains, le mandarin et l’occitan, n’est pas sans rappeler l’Eglise universelle.

Saint-Martin

  • La crosse épiscopale rappelle que saint Martin a été proclamé évêque de Tours en 371.
  • L’ours fait référence à l’épisode de la rencontre de saint Martin se rendant à Rome avec un ours, rapporté par Jacques de Voragine dans le Légende dorée. Le jour de la Saint-Martin, le 11 novembre, s’est substitué à celui de la fête de l’ours. Il s’agit aussi d’une allusion à l’un des monuments emblématiques de la cité marchande de Cordes : la maison gothique du Grand Fauconnier, en façade de laquelle est sculpté un riche bestiaire dont un ours.
  • Les hachures verticales, représentant le rouge en héraldique (gueules), font allusion à la couleur de son manteau de légionnaire romain que le saint partage avec un déshérité transi de froid, épisode connu sous le nom de « Charité de Martin ».
  • Le casque figure pour saint Martin, fils de magistrat militaire et légionnaire romain dès l’âge de quinze ans.
Saint-Martin
Saint-Alain

Saint-Alain

  • La silhouette du jacquemart de l’ancienne église cathédrale Saint-Alain, commandée initialement par l’évêque de Lavaur Mgr Simon de Beausoleil. Ce symbole est facilement identifiable, Lavaur étant la seule ville du Sud-Ouest de la France à en posséder un.
  • Deux fleurs stylisées encadrent la cloche pour évoquer la fleur de pastel du pays vauréen, « pays de Cocagne ».
  • Les hachures verticales représentant le rouge (gueules) en héraldique, pour les cinq boules de gueules du blason de Jules de Médicis, évêque de Lavaur en 1514 et pape Clément VII en 1523.

Saint-Vincent de Paul

  • La silhouette stylisée de la chapelle Notre-Dame de Grâce, près de Rabastens, occupe le haut du sceau. Saint Vincent de Paul est venu s’y recueillir dans sa jeunesse. La chapelle renferme actuellement plusieurs toiles et un buste reliquaire du saint prêtre.
  • Le cœur ailé symbolise la charité de celui qui a œuvré pour soulager la misère des plus démunis.
  • Le calice évoque l’une des premières messes célébrées par le saint à Notre-Dame de Grâce alors qu’il était précepteur à Buzet, proche de Grazac.
Saint-Vincent-de-Paul
Notre-Dame Mère de l'église

Notre-Dame, Mère de l’Eglise

  • La tour est une allusion à la « Tour de David », un des vocables de la Vierge, pour souligner qu’une mère, à l’instar d’une fortification, protège. Le vocable « Tour de David » attribué à la Vierge dans les Litanies de Lorette est commenté par saint Alphonse de Ligori. Il s’agit d’une allusion à son ascendance davidique.
  • Les lettres M et A, d’inspiration gothique, proposent une référence au monogramme marial évoquant la première syllabe du nom de Marie. Pour d’autres, A et M évoquent l’Ave Maria.
  • Les hachures horizontales représentent le bleu (azur) en héraldique, allusion au manteau bleu de la Vierge, couleur traditionnellement associée à Marie depuis la revalorisation de la teinte par l’utilisation d’un pigment précieux et cher, le lapis-lazuli, par les moines copistes aux XIIe et XIIIe siècles.

Sainte-Emilie de Villeneuve

  • L’étoile surmontant la fleur est une reprise des éléments principaux de l’emblème de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Castres, dont sainte Emilie de Villeneuve est la fondatrice. A contrario de l’insigne originel, ici ce n’est plus l’étoile qui irradie mais la fleur qui se prolonge du centre en rayonnant de ses pétales.
  • La crosse abbatiale de saint Benoît fait référence à l’abbaye Saint-Benoît de Castres, à l’origine de l’essor de la cité.
  • Les hachures horizontales représentent le bleu (azur) en héraldique, pour la couleur de l’habit de la fondatrice des Sœurs bleues de Castres.
Sainte-Émilie de Villeneuve
Christ-Roi

Christ-Roi

  • Le sceptre (ici, cruciforme) et la couronne présentent les principaux attributs iconographiques du pouvoir empruntés aux insignes de la royauté en référence notamment à un écrit d’Eusèbe de Césarée : « Le Véritable Christ, le Verbe divin et céleste, est le seul souverain prêtre de l’univers, le seul roi de toute la création ».
  • Le Sacré-Coeur est un autre attribut iconographique du Christ-Roi. Ici, il fait allusion à l’église du Sacré-Cœur de Bonnecousse, reconstruite en réponse à un voeu formulé en 1945.
  • Le globe terrestre (ou orbe) symbolise le rayonnement spirituel du Christ sur le monde. Ce symbole rappelle par ailleurs l’iconographie du Salvator Mundi, le Christ sauveur du monde, allusion ici au Saint-Sauveur à Mazamet.
  • Les hachures diagonales représentent le pourpre en héraldique, la couleur des princes et des souverains.

Saint-Jacques

  • La croix de saint Jacques surplombe le sceau et croise le bourdon du pèlerin, à double pommeau.
  • Le pétoncle est le symbole que les pèlerins s’approprient à partir du XIIe siècle. Le Veneranda dies rapporte que les pèlerins qui reviennent de Compostelle rapportent des coquilles qui signifient les bonnes œuvres ».
  • Une étoile évoque le tombreau de saint Jacques, le champ de l’étoile, le campus stella : Compostelle
Saint-Jacques
Notre-Dame de la Visitation

Notre-Dame de la Visitation

  • Les mains serrées de Marie et Elisabeth se rencontrant sont régulièrement représentées dans la peinture occidentale. « Marie entra dans la maison de Zacharie et salua sa cousine Elisabeth »
  • Un soleil luisant surmonte les mains jointes des deux femmes pour évoquer tant la joie de l’épisode que la manifestation de l’Esprit. « L’enfant a tressailli d’allégresse en moi. »
  • Les hachures diagonales représentent le vert (sinople) en héraldique, en référence au laurier de sinople de Puylaurens et à la couleur de l’espérance qui se traduit dans le Magnificat chanté par Marie lors de sa visite à Elisabeth. L’espérance est aussi manifestée par l’ancre cruciforme, qui en est le symbole du christianisme primitif.

Sainte-Marie

  • La rose héraldique est une référence à l’un des vocables de Marie dans les Litanies de Lorette : « la Rose mystique », inspiré des écrits des Pères de l’Eglise. Saint Bernard surnomme Marie « Fleur des fleurs, Rose mystique, Rose de Sharon, Rose de Jéricho ».
  • Les arches rappellent un autre vocable de Marie : « l’Arche de l’Alliance ». Ici, les arches rappellent celles du cloître de l’abbaye-école de Sorèze.
  • Un astre luisant fait référence à un troisième vocable de Marie dans les Litanies de Lorette, la stella matutina : « L’étoile du matin ». L’hymne acathiste associe Marie à « l’étoile qui révèle le soleil », celle du matin.
Sainte-Marie
Saint-Benoît Saint-Bernard

Saint-Benoît et Saint-Bernard

  • La crosse abbatiale est un attribut traditionnel des deux saints, dont la volute se termine carré, symbole de la clôture monastique.
  • L’abeille de saint Bernard, le doctor mellifluus, saint protecteur de l’insecte, est symbole du Saint-Esprit pour le moine. Il est l’auteur de « L’abeille mystique » et sera surnommé « l’abeille sacrée » par saint François de Sales.
  • Le corbeau de saint Benoît, oiseau qu’il nourrit à sa table et qui emporte au loin le pain empoisonné qui était destiné au moine.
  • Le nœud de la crosse est orné d’une croix latine, à côté de laquelle on distingue l’initiale B des deux moines fondateurs.

Saint-Joseph

  • La fleur de lys héraldique est une référence au bâton de lys fleuri, attribut traditionnel de saint Joseph en iconographie chrétienne . Il est le symbole de la pureté de son épouse.
  • Le marteau de griffe et la tenaille entrecroisés sont également des attributs traditionnels de saint Joseph le tekton que la tradition a interprété par « charpentier ».
  • Le pont rappelle le Pont Vieux de Brassac, classé Monument historique. Il franchit l’Agout qui a séparé, mais qui peut aussi faire le lien entre frères catholiques et protestants, tel un père peut faire le lien entre ses enfants.
Saint-Joseph
Bon Pasteur

Bon-Pasteur

  • Les montagnes symbolisant les Monts de Lacaune sont aussi une allusion au psaume 120 : « Je lève les yeux vers les montagne : d’où le secours me viendra-t-il ? Le Secours me viendra du Seigneur »
  • L’étoile du berger, astre luisant guidant les hommes, propose quant à elle une allusion au psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, il me conduit par le juste chemin ».
  • La houlette est un attribut traditionnel du Bon Pasteur, toujours en référence au psaume 22 « Ton bâton me guide et me rassure ». Les hachures diagonales représentant le vert en héraldique (sinople) font appel à un autre verset du même psaume : « Sur des prés d’herbe fraîche, le Seigneur me fait reposer ».
  • La brebis est l’autre attribut traditionnel du Bon Pasteur, en référence à l’évangile selon saint Jean, Jésus disant : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis ».

Saint-Thyrs

  • La baie géminée du clocher de Saint-Thyrs à Labruguière figure en haut de ce sceau. Ce clocher classé monument historique pour son architecture du XIVe siècle inspirée du clocher Saint-Sernin à Toulouse, est le seul du diocèse à comporter deux épigraphes indiquant le début et la fin de sa construction ainsi que le maître d’ouvrage.
  • La palme du martyre rappelle que saint Thyrs a donné sa vie pour le Christ, jusque dans la mort, à Saulieu (près d’Autun).
  • La pomme de pin du thyrse est un attribut avec lequel saint Thyrs est parfois représenté
Saint-Thyrs
Saint-Bruno

Saint-Bruno

  • La croix latine est l’attribut traditionnel de saint Bruno. Le saint est généralement représenté prosterné en prière devant un crucifix.
  • Le livre symbolise tant la règle que saint Bruno, fondateur de l’ordre des chartreux, écrit ; que sa charge d’écolâtre en théologie et de directeur de l’enseignement de toutes les écoles de Reims.
  • Les sept étoiles symbolisent Bruno et ses six compagnons, rappelant l’épisode du songe merveilleux de saint Hugues, évêque de Grenoble, qui leur confia la Chartreuse, un lieu silencieux, loin des hommes, où ils pourraient prier Dieu et intercéder pour le monde.