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Extraits du chemin de croix des Evêques réunis à Lourdes pour leur Assemblée Plénière du 19 au 22 mars 2024

5e station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
Méditation et Prière par Mgr Jean-Louis Balsa

Méditation
De manière inattendue, Jésus va faire irruption dans la vie d’un homme, Simon de Cyrène.
Cet homme qui suivait le cours habituel de sa vie, qui rentre chez lui après une journée de labeur, qui n’avait rien demandé à personne se trouve embarqué à porter la croix de Jésus.
Ainsi, la croix que va porter Simon de Cyrène est identique à celle de Jésus.
De même que la soif de la Samaritaine avait rejoint la fatigue et la soif de Jésus, de même que les doigts de Thomas avaient rejoint les plaies de Jésus, ainsi notre véritable croix doit rejoindre la croix de Jésus car comme le dit Saint Paul, « si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la siennenous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne ». (Romains 6, 5).
Comme évêques, au milieu de tout ce que nous avons à faire dans chaque journée, notre vocation est finalement de nous décentrer de tous nos soucis pour porter avec Jésus sa croix.

Prière
Seigneur Jésus, aujourd’hui et dans le cours de nos années de labeur épiscopal, nous sommes sollicités pour porter ta croix, comme le fut Simon de Cyrène.
Que ton Esprit Saint nous aide dans notre service apostolique à nous dépouiller de ce qui nous encombre et à faire l’expérience de ta véritable croix

 

13e station : Jésus est descendu de la croix et remis à sa mère
Méditation et Prière par Mgr Jean-Louis Balsa

Méditation
Dans le grand silence du samedi saint, deux hommes, deux disciples de Jésus fidèles depuis le début, Nicodème qui avait cherché Jésus dans la nuit, et Joseph d’Arimathie, qui vient chercher Jésus en secret.
Ainsi ils deviennent les amis de Joseph, l’homme juste, l’époux de Marie qui avait été invité par l’ange dans le silence d’un songe à accueillir le corps que portait Marie, l’incarnation de Dieu. Joseph accueillant silencieusement Dieu dans son corps terrestre façonné dans le ventre d’une mère humaine. Maintenant, ils récupèrent ce corps, trace de l’incarnation de Dieu L’un dans le silence du secret de sa rencontre avec Pilate, et l’autre dans le silence de la nuit de sa rencontre avec Jésus, ils sont guidés par la seule foi de préserver ce qui reste de Jésus.
Comme après l’exaltation de la multiplication des pains, préserver les restes : 12 paniers.
Comme après la rencontre de la Syrophénicienne avec Jésus : des miettes sous la table.
Comme après la pèche miraculeuse au bord du lac : un peu de poisson sur un feu de braises qui ne provient pas de la pèche, mais de Jésus.
Comme après avoir marché avec les disciples d’Emmaüs : seulement un pain rompu après que Jésus a prononcé la bénédiction.
Joseph d’Arimathie et Nicodème nous invitent à méditer notre mission d’évêques dans cette relation avec le corps mort de Jésus et à tous les samedis saints manifestant que des pans entiers du corps ecclésial sont morts.
Ils nous invitent à contempler et à aimer aussi l’Église comme le corps crucifié et parfois sans vie de Jésus mais dont l’Esprit Saint nous ouvre au corps sacramentel et ecclésial de Jésus, « en attendant que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus-Christ notre sauveur ».

Prière
Dieu notre Père, nous qui sommes les disciples de ton Fils Jésus, nous te demandons dans notre mission d’évêques que nous soyons toujours inspirés par Joseph d’Arimathie et par Nicodème, dans les nuits que nous traversons pour aimer le corps crucifié et silencieux de Jésus-Christ.
Nous te prions qu’à la suite de Saint Jean de la Croix, nous puissions dire dans les nuits de nos ministères : « sans autre guide ni lumière que celle en mon cœur qui brûlait ».