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Bienheureux J H Chamayou et J L Marcou : la sainteté du martyre

Dimanche 5 novembre 2023, les villages de Pomardelle et de Peyregoux ont célébré la fête de leurs Bienheureux, Henri  Chamayou et Joseph Marcou.

Frères des Ecoles chrétiennes, tous deux en 1936 ont payé de leur vie leur attachement au Christ et leur engagement ; au cours de la guerre civile espagnole (1934-1939), 159 frères ont en effet été assassinés en haine de la foi. 

 

Le P. Jean-Claude Ferret, curé de la Paroisse Notre-Dame de l’Assomption, officiait en l’église de Pommardelle.

 

 

L’assemblée s’est ensuite rendue dans le cimetière où reposent les parents du Bienheureux Joseph Henry Chamayou.

 

 

Le P. Ferret rappelle qu’en juin 1933, le Pape Pie XI dénonçait la progression de la violence contre l’Eglise :

« Même les congrégations religieuses sont aujourd’hui frappées d’une manière inhumaine par des lois déplorables.
On a fomenté le soupçon injuste qu’elles pourraient exercer une activité politique dangereuse pour la sûreté de l’État, stimulant ainsi une passion qui leur était hostile par toutes sortes de dénonciations et de persécutions […]
Avec une telle législation, ce ne sont pas seulement les religieux, mais tout le peuple espagnol qui ont été frappés, parce qu’on a rendu impossibles ces grandes œuvres de charité et de bienfaisance en faveur des pauvres qui ont toujours fait la gloire magnifique des congrégations religieuses et de l’Espagne catholique. »
(Extrait de l’Encyclique Dilectissima Nobis). 

 

Et en 1937, devant le massacre d’évêques et de milliers de prêtres, religieux, religieuses et paroissiens, Pie XI évoquait un « fléau » qui s’était déchaîné :

« Cette épouvantable destruction est perpétrée avec une haine, une barbarie, une sauvagerie qu’on n’aurait pas cru possibles en notre temps.
Aucun particulier de jugement sain, aucun homme d’État, conscient de sa responsabilité, ne peut, sans frémir d’horreur, penser que les événements d’Espagne pourraient se répéter demain en d’autres nations civilisées. » 

 

Dans la Paroisse Ste-Germaine, c’est le P. Jacques Muccignat qui a célébré la messe à Peyregoux avec le P. Louis de Boisséson, en la mémoire du Bhx Joseph-Louis Marcou.

 

 

La béatification de vingt autres martyrs tués en 1936 lors de cette persécution a eu lieu en ce mois de novembre à Séville.
Ces nouveaux bienheureux, a expliqué le cardinal Semeraro qui officiait au nom du Pape François, sont un nouvel exemple de la « sainteté du martyre » :

« Tous, au moment décisif, ont accepté la mort comme expression de leur fidélité au Christ ». 

 

Le cardinal a rappelé un ancien hymne chrétien en l’honneur des martyrs, qui « commence par faire l’éloge de ces témoins du Christ ».
Il dit d’eux que, « enflammés par un véritable amour, ils ont été plus forts que la peur humaine de la mort et que, ayant souffert le martyre, ils sont maintenant au ciel et jouissent d’une joie sans fin ». 

Immédiatement après, cependant, l’hymne passe à l’examen de la situation dans laquelle chacun se trouve :

« il affirme qu’il existe pour chacun une condition de martyre et en énumère trois formes ».

  • La première est pro fide mortis passio, c’est-à-dire « souffrir la mort à cause de la foi chrétienne ».
  • Le deuxième martyre que le croyant est appelé à vivre est injuriae remissio, c’est-à-dire « pardonner les offenses ».
  • La troisième forme est proximi compassio, c’est-à-dire « la miséricorde ».

 

« Le martyr, en fin de compte, a conclu le cardinal, n’est pas seulement celui qui souffre de la persécution, mais aussi celui qui, comme Jésus sur la croix, est capable de dire : « Père, pardonne » ».