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Être, comme st Théodoric, humbles et libres de témoigner du Christ

C’est dans la joie que la Paroisse St-Théodoric Balat a célébré sa fête patronale dimanche 9 juillet 2023 en l’église de St-Martin du Taur, lieu où l’enfant du village avait célébré sa 1ère messe en août 1884.

C’est le P. Gérard Vabre qui a présidé cette célébration.

De gauche à droite : Le P. Sébastien, curé, le P. Dominique, le diacre André et le P. Gérard

 

« J’exprime d’abord mon remerciement à Dieu qui me permet de vous retrouver après huit ans de retraite en assez bonne santé.
Je remercie ensuite l’Abbé Sébastien et son EAP qui m’ont invité à venir fêter avec vous St Théodoric reconnu Saint le 1er octobre 2000 et devenu en 2014 protecteur des anciennes paroisses de Lisle et Castelnau.

Avec vous, je viens prier le Seigneur ressuscité pour qu’il continue à soutenir et enraciner notre foi personnelle. Vivons, comme Théodoric, dans la confiance en sa grâce accompagnatrice de notre vie ».

Le P. Gérard a mis l’accent sur l’humilité de St Théodoric, à l’image de ces petits qui, au lieu de croire comme les savants qu’ils savent tout, attendent la paix, la tendresse et l’amour auprès de Dieu et vivent l’accueil, la bonté et la joie de Le suivre :

« Ainsi vécut Théodoric.

Peu porté sur les études, il fit tout de même son éducation à Lavaur.

Le passage d’un missionnaire franciscain vivant en Chine lui fit entendre une voix affirmant :

« Il faut que tu ailles évangéliser ce continent. »

Entré au noviciat à Pau, il se trouve alors dans un contexte de lutte entre l’Église et l’État français ; de ce fait, il doit s’exiler en Angleterre avec ses compagnons.

Devenu prêtre, sa santé fragile retarde son départ pendant deux ans.

Parvenu enfin en Chine, il missionne auprès de la Grande muraille chez un peuple d’une extrême misère.

Après quelques années fécondes, il se trouve dans la révolte des Boxers (chinois nationalistes qui rejetaient la présence des étrangers dans leur pays).

Il est décapité avec ses compagnons, dont le Père Bauer, des religieuses et laïcs chinois parmi les milliers de victimes il y a 124 ans.

 

 

Avec Théodoric, nous remercions aujourd’hui Dieu pour la paix, la tendresse, la joie que nous vivons.
Car aller vers Lui avec nos difficultés, nos incertitudes et surtout notre confiance, demeure indispensable ; ceux qui le vivent reçoivent paix et joie de Sa part.

Jésus nous révèle par son humilité que là réside le vrai chemin du bonheur face à notre monde de violence, du paraître, de la richesse non partagée.
Il nous invite ainsi à agir comme ces petits de l’Evangile sous l’emprise de l’Esprit Saint dont saint Paul nous précise qu’Il habite en nous.

 

Accueil des offrandes

Mais il arrive parfois que notre engagement, notre fidélité à l’Église nous pèse ; nous sommes dubitatifs sur nos actes de foi.

Entendons alors le Christ nous redire :
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos. » (Mt 11, 28)

Le repos authentiquement humain a besoin d’une bonne dose de contemplation. 

 

 

Si nous levons nos yeux vers le Ciel et prions en y mettant notre cœur et en restant humbles, c’est sûr que nous trouverons et verrons Dieu car Il est là.

« Seigneur du Ciel et de la Terre, je proclame ta louange. »

Mais Il se trouve aussi dans le sourire innocent d’un petit enfant, dans le regard reconnaissant de ce malade à qui nous rendons visite, dans les yeux de l’immigré qui demande de l’aide, dans notre générosité.

« Ce n’est qu’en contemplant l’humanité souffrante de Jésus, écrit le Pape François, que nous pouvons devenir doux, humbles, tendres comme Lui ; il n’y a pas d’autre chemin. »

Soutenue par l’exemple de St Théodoric, l’assemblée a prié pour l’Église afin qu’elle soit capable d’accueillir sans exclure personne ; pour les prêtres de notre diocèse venus de continents différents, afin qu’ils trouvent auprès des fidèles compréhension et soutien pour mener à bien leur mission ; pour ceux qui exercent une responsabilité, afin qu’ils œuvrent pour la paix et une fraternité plus vraie, plus sereine ; pour les victimes de violences et persécutions…

Les malades, les défunts de St-Martin, les familles en deuil n’ont pas été oubliés.
Et « pour notre communauté paroissiale : qu’elle reste unie dans la confiance et la foi autour de st Théodoric Balat ! »

 

 

« Ce temps, ne l’oublions pas, soulignait le P. Gérard, nous est donné gratuitement par Dieu.
Travailler pour le Royaume nous procure la joie de Sa présence en nous ; nous montrons notre amour envers Lui et Il nous procure son intimité.
« Nul ne connaît le Père, disait Jésus, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » (Mt 11, 27).

Soyons heureux de vivre cette rencontre ! »