Semaine cathédrale : interroger ou révéler le sacré…
D’année en année, au cœur de l’été, la Semaine cathédrale déploie des spectacles qui visent à interroger ou révéler le sacré… Organisé dans la cathédrale Sainte-Cécile, ce festival propose sept soirées, ouvertes par un prélude au grand orgue.
La comédienne Françoise Thuriès offrait deux spectacles, avec toute la douceur de son humour : la vie de Sœur Emmanuelle et les « Récits d’un pèlerin russe ». Lui succédait une « Lutte à l’infini » : les pages bouleversantes des conversions de Paul Claudel, Blaise Cendrars et Léon Tolstoï, servies par le talent du comédien Dominique Touzé et ponctuées par le violoncelle de Clémence Baillot d’Estivaux, comme une voix indicible qui répondait à l’âme humaine tourmentée. L’ensemble Mora vocis et la compositrice Sophie Lacaze proposaient une soirée de musiques anciennes couronnées par une création contemporaine, inspirée par les anges du grand chœur de la cathédrale. Une lecture poignante du texte du bienheureux Wladimir Ghika, en forme de miracle évangélique, stimulait une nouvelle compréhension de la femme adultère. Enfin, le Wakan théâtre revisitait la figure de la Vierge Marie, une mère nommée pour aimer, dans une mise en scène tantôt tragique, tantôt hilarante…
À l’issu de cette semaine, Monseigneur Jean Legrez soulignait combien le double aspect culturel et spirituel d’une telle manifestation pouvait « offrir, par l’art et la beauté, un chemin d’évangélisation ». Dans une cathédrale dont la beauté même parle de Dieu, la création artistique contemporaine est ainsi activement soutenue et les œuvres spirituelles proposées au plus grand nombre.
