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Pape François pour le 1er janvier : « Repartir pour tracer ensemble des sentiers de paix »

Le 1er janvier est célébrée la Journée mondiale de la Paix, initiative proposée dans l’Eglise catholique par Paul VI en 1968. 

Pour le 1er janvier 2023, le Pape François, à la suite de Saint Paul, nous invite « à rester en éveil, à ne pas nous enfermer dans la peur, la souffrance ou la résignation, à ne pas céder à la distraction, à ne pas nous décourager. » 

 

 

Voici des extraits de son message, accompagnés par des photos de la transmission de la Lumière de Bethléem par les Scouts le 18 décembre dans la Paroisse du Christ Roi :

 

   1 –  RESTER EN EVEIL  

« La Covid-19 nous a plongés dans la nuit, déstabilisant notre vie ordinaire, provoquant -parfois à long terme- un malaise général qui a grandi dans le cœur de nombreux individus et familles.

La pandémie a touché certains aspects sensibles de l’ordre social et économique, faisant ressortir des contradictions et des inégalités ; elle semble avoir bouleversé même les parties les plus paisibles de notre monde, faisant ressortir d’innombrables fragilités. 

Même si les événements de notre existence semblent tragiques et que nous nous sentons poussés dans le tunnel sombre et pénible de l’injustice et de la souffrance, nous sommes appelés à garder le cœur ouvert à l’espérance, en faisant confiance à Dieu qui se rend présent, nous accompagne avec tendresse, nous soutient dans notre fatigue et, surtout, guide notre chemin. »

 


 

  1. REMETTRE AU CENTRE LE MOT « ENSEMBLE » 

« Après trois années, l’heure est venue de prendre le temps de nous interroger, d’apprendre, de grandir et de nous laisser transformer, tant individuellement que communautairement :  la plus grande leçon léguée par la Covid-19 est la conscience du fait que nous avons tous besoin les uns des autres, que notre plus grand trésor, et aussi le plus fragile, est la fraternité humaine fondée sur notre filiation divine commune, et que personne ne peut se sauver tout seul.

Il est donc urgent de rechercher et de promouvoir ensemble les valeurs universelles qui tracent le chemin de cette fraternité humaine. 

 

Nous avons également appris que la confiance dans le progrès, la technologie et les effets de la mondialisation n’a pas seulement été excessive, mais s’est transformée en un poison individualiste et idolâtre, menaçant la garantie souhaitée de justice, de concorde et de paix.    

Nous avons fait d’autre part des découvertes positives :
un retour bénéfique à l’humilité ;
une réduction de certaines prétentions consuméristes ;
un sens renouvelé de la solidarité qui nous incite à sortir de notre égoïsme pour nous ouvrir à la souffrance des autres et à leurs besoins ;
un engagement, parfois vraiment héroïque, de tant de personnes qui se sont dépensées pour que tous puissent mieux surmonter le drame de l’urgence. 

Il a résulté de cette expérience une conscience plus forte qui invite chacun, peuples et nations, à remettre au centre le mot « ensemble ».

Seule la paix qui naît de l’amour fraternel et désintéressé peut nous aider à surmonter les crises personnelles, sociales et mondiales. »

 

 

3)  NOUS ENGAGER, AVEC RESPONSABILITÉ ET COMPASSION 

« Au moment où nous osions espérer que le pire de la nuit de la pandémie de Covid-19 avait été surmonté, une nouvelle calamité terrible s’est abattue sur l’humanité.

Nous avons assisté à l’apparition d’un autre fléau : une guerre de plus, en partie comparable à la Covid-19 mais cependant motivée par des choix humains coupables.

La guerre en Ukraine sème des victimes innocentes et répand l’incertitude, non seulement pour ceux qui sont directement touchés, mais aussi pour tout le monde, de manière étendue et indiscriminée, y compris pour tous ceux qui, à des milliers de kilomètres de distance, souffrent des effets collatéraux – il suffit de penser aux problèmes du blé et du prix du carburant. 

Ce n’est certes pas l’ère post-Covid que nous espérions ou attendions.

En effet, cette guerre, comme tous les autres conflits répandus de par le monde, est une défaite pour l’humanité entière et pas seulement pour les parties directement impliquées. 

  •  Que nous est-il donc demandé de faire ? Tout d’abord, de nous laisser changer le cœur par l’urgence que nous avons vécue, c’est-à-dire permettre à Dieu, à travers ce moment historique, de transformer nos critères habituels d’interprétation du monde et de la réalité.

   

 

  •  Il est temps de nous engager tous pour guérir notre société et notre planète, en créant les bases d’un monde plus juste et plus pacifique, dans la poursuite d’un bien qui soit vraiment commun.

Pour y parvenir et vivre mieux après l’urgence de la Covid-19, nous ne pouvons pas ignorer un fait fondamental : les nombreuses crises morales, sociales, politiques et économiques que nous vivons sont toutes interconnectées.

Ce que nous considérons comme étant des problèmes individuels sont en réalité causes ou conséquences les unes des autres. « 

  •  Nous sommes appelés à relever les défis de notre monde, avec responsabilité et compassion.

« Nous devons réexaminer la question de la garantie de la santé publique pour tous ;
promouvoir des actions en faveur de la paix pour mettre fin aux conflits et aux guerres qui continuent à faire des victimes et à engendrer la pauvreté ;
prendre soin, de manière concertée, de notre maison commune et mettre en œuvre des mesures claires et efficaces pour lutter contre le changement climatique ;
combattre le virus des inégalités et garantir l’alimentation ainsi qu’un travail décent pour tous, en soutenant ceux qui n’ont pas même un salaire minimum et se trouvent en grande difficulté.

Le scandale des peuples affamés nous blesse.

Nous devons développer, avec des politiques appropriées, l’accueil et l’intégration, en particulier des migrants et de ceux qui vivent comme des rejetés dans nos sociétés.

Ce n’est qu’en nous dépensant dans ces situations, avec un désir altruiste inspiré par l’amour infini et miséricordieux de Dieu, que nous pourrons construire un monde nouveau et contribuer à édifier le Royaume de Dieu qui est un Royaume d’amour, de justice et de paix. « 

 

 

À tous les hommes et femmes de bonne volonté, je souhaite de construire, jour après jour en artisans de la paix, une bonne année !

Que Marie Immaculée, Mère de Jésus et Reine de la Paix, intercède pour nous et pour le monde entier. »