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Lisle-sur-Tarn : église Saint Salvy de Coutens

 

Appelée au fil du temps tantôt chapelle, tantôt église, elle est aujourd’hui désignée chapelle et rattachée à la paroisse Saint Théodoric Balat de Lisle sur Tarn. Sans chauvinisme, dans ma description, je lui donnerai le nom d’église…

Situation géographique et présentation dans son environnement

Implantée sur les coteaux qui dominent la plaine viticole de Lisle sur Tarn elle bénéficie d’une vue à 180° sur cette plaine avec en perspective, Lisle sur Tarn et le clocher de Notre Dame de La Jonquière.

Elle est orientée Est/Ouest, le clocher à l’ouest et le Cœur à l’est.

Le clocher, dit clocher mur, comporte trois espaces réservés aux cloches

Seules deux cloches y ont été installées.

Au premier niveau, une grosse cloche récemment restaurée et une seconde à coté de taille moyenne. L’espace du haut était prévu pour un clocheton, jamais installé, hélas.

 

Vue d’avion, les constructions attenantes, sacristie, presbytère, porche, local pour le corbillard, en font oublier sa forme intérieure en croix avec ses deux chapelles…

Côté Sud, le cimetière y est attenant sur un remblai soutenu sur sa périphérie par un mur de soutènement dont la hauteur atteint environ deux mètres au point le plus bas du terrain naturel.

 

Côté clocher, une habitation servant de presbytère est accolée à l’Église en contre bas, certainement pour des raisons topographiques et de discrétion par rapport à l’Église.

Cette habitation dispose sur le devant d’un jardin clos, que les curés de la paroisse utilisaient comme potager, pour certains.

Il a été vendu, ce qui l’a certainement sauvé de la ruine. Il a gardé son aspect d’origine.

 

Côté Est, un chemin passe au pied de l’Église.

De l’autre côté, de ce dernier, se trouve une grande maison blanche avec un toit à deux pentes, appelée  « l’ancienne école » et qui fait partie intégrante de l’histoire de la paroisse fin 19ème et une grande partie du 20ème siècle .

Plus de détail est donné ci-dessous.

 

Historique

Anciennement sur la commune de Lisle d’Albigeois. Élie ROSSIGNOL, historien, écrit en 1866, « L’église de Saint Salvy de Coutens, était la dépendance de l’Archevêché d’Albi »

Construite dans la première partie du 17ème siècle, elle fut bâtie en l’honneur de Saint Salvy.

Dans le livre du « Château des Caves et de la chapelle de Saint Salvy » écrit par Alain FOURNIÉ, Saint-Salvy fut nommé Évêque en 574 par la voix du clergé et du peuple.

 

D’autres Églises du Tarn ont d’ailleurs honoré ce saint, dont la collégiale d’Albi. Rappelons que le diocèse d’Albi a été érigé dès le IIIe siècle.

Et qu’il a été élevé au rang d’archidiocèse le 3 octobre 1678 quelques années après la construction de l’église de Saint Salvy.

 

Selon, toujours Alain FOURNIÉ, deux familles ont dûment participé, à cette époque, à sa construction : « les

ADHEMAR », dont le manoir Des Caves venait d’être construit et la famille « CASSANHOL » dont le vieux manoir s’élevait depuis le 16ème siècle.

 

Ces deux manoirs sont situés à l’Ouest de l’Église à quelques centaines de mètres.

 

Intérieur de l’Église

Les visiteurs que je rencontre, au détour d’une randonnée, sont tous étonnés par sa beauté due essentiellement au soin apporté à sa décoration.

Les murs sont entièrement peints et surtout la voûte dont les peintures sont parfaitement conservées.

Hélas on ne connaît pas le nom de l’artiste, qui n’a pas laissé sa signature (parait-il?)

Elle ne comporte ni déambulatoire, ni bas-côtés, comme par exemple l’église de Saurs.

Côté cœur, l’autel est surélevé de deux marches.

Il est assez imposant en marbre blanc, et de belle facture.

De chaque côté de l’autel, en console sur les murs de l’Église sont représenté deux statues.

À droite, Saint Salvy en habit d’Évêque,

Côté gauche Saint Pierre.

 

Plusieurs membres de la famille ADHEMAR reposent dans le caveau situé dans le cœur de l’église, où se trouvait leur banc.

Mais on ne trouve aucun emplacement marquant leur tombe.

 

Dans la nef, à la croisée des transepts il y a deux chapelles, une de chaque côté.

Chacune dispose d’un autel orienté dans le même sens que l’autel principal.

Ils sont également en marbre blanc.

 

Au sol, la nef et le cœur sont en carreaux de terre cuite.

 

Au fond de la nef se trouve les fonds baptismaux. La cuve baptismale ainsi que son pied, sont en marbre

gris/vert entourés d’une grille

 

Au-dessus, une tribune domine la nef.

L’accès se fait par un escalier étroit qui mène au clocher.

 

Le bénitier, à droite de l’entrée est en marbre blanc ouvragé.

 

Les peintures murales et surtout la voûte, montrent le raffinement apporté à cette église.

Pour témoin les tableaux du chemin de croix : la représentation de chaque station de la passion du christ montre la qualité artistique apportée à ce lieu de culte.

 

On peut s’imaginer que ces « décorations » datent de l’époque où de grosses réparations ont été faites entre 1865 et 1870, grâce aux dons de Monseigneur Jean Paul François Félix Marie LYONNET, archevêque d’Albi.

 

Le porche abrite l’entrée de l’église décalée d’une marche au-dessus du niveau de la nef. L’entrée de l’Église est en pierre de taille en arc plein cintre.

La porte d’accès est massive et date certainement de l’époque des travaux de restauration. Sa grosse clef en témoigne !

Sur son arc, on peut y lire difficilement « Heac agnus déi, peccata dona mundis » avec la croix du Languedoc sur la clé de voûte.

 

Depuis le porche on accède, deux marches au-dessus, au cimetière.

À droite un local servait à garer le corbillard (toujours présent)

Ce local, devait certainement, servir pour le catéchisme, car il y avait dans un angle une cheminée pour chauffer la pièce

 

Gérard LITTRÉ

 

Photos Gérard LITTRÉ