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Fête de l’Ascension

Le Christ est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant d’où il viendra juger les vivants et les morts.

Pendant les qua­rante jours qui ont suivi sa Résurrection, Jésus est apparu non seulement aux femmes et aux apôtres, mais à “plus de cinq cents frères à la fois” (1 Co 15,6) selon Paul. Jusqu’à sa dernière apparition au jour de l’Ascension, le corps glorifié du Ressuscité ne laisse rien paraître de sa gloire. Les témoins retrouvent Jésus sous les traits de son humanité ordinaire, dont le corps porte les cicatrices des blessures de sa Passion. Le Christ avait annoncé : « Une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12, 32). Le CEC* affirme : « L’élévation sur la Croix signifie et annonce l’élévation de l’Ascension au ciel. Elle en est le début. Jésus-Christ, l’unique Prêtre de l’Alliance nouvelle et éternelle, n’est pas “entré dans un sanctuaire fait de mains d’hommes […] mais dans le ciel, afin de paraître maintenant à la face de Dieu en notre faveur” (He 7,24). Au ciel le Christ exerce en permanence son sacerdoce, « étant toujours vivant pour intercéder en faveur de ceux qui par lui s’avancent vers Dieu » (He 9,25). Comme « grand prêtre des biens à venir » (He 9,11), il est le centre et l’acteur principal de la liturgie qui honore le Père dans les cieux (cf. Ap 4,6-11) ».

Le corps que le Verbe a reçu pour rejoindre l’humanité, se trouve désormais en présence du Père. Il est monté aux cieux celui qui est des­cendu des cieux, ouvrant l’accès de la maison du Père à toute l’humanité. En tant que tête de son corps qui est l’Église, sa présence glorieuse à la droite de Dieu est un puissant motif d’espérance pour les croyants qui aspirent au repos éternel sur le cœur du Père. En outre, l’épître aux Hébreux souligne le rôle actuel de médiateur qu’assume désormais le Seigneur Jésus : « Le Christ est entré dans le ciel lui-même, afin de paraître maintenant devant la face de Dieu en notre faveur » (He 10, 24). Par son sacrifice efficace, Jésus a versé son sang sur la croix, afin d’ôter le péché du monde et d’obtenir la sanctification de ses frères humains ; au ciel, comme médiateur, il assure en permanence l’effusion du Saint-Esprit, en bon pasteur qui n’abandonne jamais son troupeau.

Comme le remarque l’épître aux Éphésiens, le Père, en ressuscitant le Christ d’entre les morts et le faisant siéger à sa droite dans les cieux, lui a tout soumis et l’a constitué sommet de tout, tête pour l’Église (cf. Ep 1, 20-23). Il participe à l’autorité et à la puissance de Dieu lui-même. En lui, tout est récapitulé et trouve son achèvement. La constitution sur l’Église de Vatican II précise : « Assis à la droite du Père, le Christ exerce continuel­lement son action dans le monde pour conduire les hommes vers l’Église, se les unir par elle plus étroitement et leur faire part de sa vie glorieuse […] La nouvelle condition promise et espérée a déjà reçu dans le Christ son premier commen­cement […] « Ainsi donc déjà les derniers temps sont arrivés pour nous. Le renouvellement du monde est irrévocablement acquis et, en toute réalité, anticipé dès maintenant : en effet, déjà sur la terre l’Église est parée d’une sainteté imparfaite mais véritable ». Le Royaume du Christ manifeste déjà sa présence par les signes mira­culeux qui accompagnent son annonce par l’Église. Déjà présent dans son Église, le Règne du Christ n’est cependant pas encore achevé « avec puissance et grande gloire » par l’avènement du Roi sur la terre. Ce Règne est encore attaqué par les puissances mauvaises même si elles ont été déjà vaincues à la base par la Pâque du Christ. Jusqu’à ce que tout lui ait été soumis, « jusqu’à l’heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite, l’Église en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la fi­gure du siècle qui passe ; elle vit elle-même parmi les créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l’enfantement et attendent la manifestation des fils de Dieu » (LG 48). » (CEC 670-671).

† Mgr Jean Legrez, op
Archevêque d’Albi