Les Touaregs du Mali et les Lacaunaises -Mai 2017
“Depuis une quinzaine d’années, le docteur, sœur Anne-Marie Salomon, 83 ans, infatigable médecin chez les Touaregs au Mali(1), vient à Lacaune.
Comme à son habitude, elle a donné une conférence lundi 24 avril à 14h30, à la Maison de retraite Saint-Vincent, présentant dans son programme audiovisuel la vie au Mali de nos jours.
Elle a fait état de ses actions à la fois médicales et éducatives depuis une trentaine d’années auprès des populations qui souffrent des ravages de la guerre.
Elle qui avait fait construire un hôpital et des écoles dans la région de Gossi ne peut plus revenir dans cette ville trop dangereuse pour sa sécurité.
Elle demeure et travaille à Bamako, la capitale. Mais cela ne l’empêche pas de soutenir ses anciennes populations.
Aussi, chaque année, revient-elle en France pour recueillir des dons et des vêtements, les regrouper et les faire parvenir au Mali dans des containers.
La contribution de Lacaune est importante; les tricoteuses qui se réunissent chaque semaine à Saint-Vincent confectionnent de nombreuses couvertures et pulls en laine.
Cette année, avec la contribution des Vianaises, ce sont plus de 150 couvertures et une soixantaine de pulls sans oublier les dons en espèces qui lui ont été remis.
Un merci particulier à Mme Houlès, nonagénaire de Viane, qui coud toutes les couvertures faites dans son village. Très émue et reconnaissante, la sœur a terminé son après-midi en partageant le goûter, en poursuivant la discussion avec l’ensemble des participants et en promettant de revenir l’an prochain.”
Article publié dans l’Echo du Montalet (2017)
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(1) Bretonne, Sœur Anne-Marie Salomon est entrée en 1955 dans la congrégation des sœurs de la Retraite à Vannes. Après avoir enseigné dans les Côtes-d’Armor puis dans le Maine-et-Loire de 1965 à 1978, elle commence à l’âge de 45 ans des études de médecine. Elle fait son année d’internat à Gossi ; touchée par le sort des nomades souffrant de la sècheresse, elle va s’y installer. En 1992, lors d’un conflit ethnique, elle resta la seule européenne près de Gossi, soignant les nomades qui venaient à elle. À leur demande, elle crée un puits et un centre de soins. De là, son projet s’étend et elle forme des Maliens à la médecine et les épaule dans la création d’autres centres de soins et d’hôpitaux.