Adam et Ève se font face, debout, sur fond d’azur entre deux colonnes, un peu figés, aux retombées de la voûte absidiale. Ils contemplent le Christ glorieux de la Parousie.
Ils sont représentés après la transgression de l’interdit divin, narrée dans le chapitre 3 de la Genèse : Ève, au sud, teint pâle et cheveux longs, présente dans sa main droite le fruit cueilli sur l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal. Adam, halé, porte la main à sa gorge : le goût du fruit défendu lui est-il resté « en travers de la gorge » ? Tous deux savent désormais qu’ils sont nus : de la main gauche ils soutiennent une ceinture de feuillages.
Auteurs de la faute originelle, figures du péché, Adam et Ève sont aussi l’image de l’humanité rachetée et sauvée. Sur la voûte, leur présence dans l’éternité céleste est pour tous les pécheurs une proclamation d’espérance.
Adam et Eve dans la voûte absidiale
Au centre de la travée absidale, à la place d’honneur, le Christ trône, « nouvel Adam », après sa Résurrection, dans son Humanité glorifiée dans le ciel. Entre lui et Adam, s’interposent deux pères de l’Église : saint Jérôme et saint Augustin ; de même, entre Ève et la vision triomphale de la fin des temps, les peintres ont figuré saint Ambroise et saint Grégoire le Grand. Ces grands saints ont en effet annoncé le salut pour tous, et à travers eux c’est l’Église enseignante qui annonce à tous les hommes la Bonne Nouvelle du Salut.