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David

David 1

À la huitième travée en partant de l’ouest (des orgues), est peint David. Placé sur la voûte à titre de prophète (les psaumes qui lui sont attribués, ont souvent été commentés comme annonce de Jésus, le Messie, roi promis qui vient sauver son peuple), David fait face à Isaïe ; peint au nord, il est en parallèle avec Zacharie côté sud, tout comme Isaïe est en parallèle avec Michée. Tous quatre sont en effet étroitement liés dans la pensée chrétienne avec la venue de Jésus : le Messie promis est appelé Fils de David ; en Isaïe est proclamée la venue d’un fils, Prince de la Paix, « une paix infinie pour le trône de David » (Is. 9, 1-6) ; Michée annonce sa naissance à Bethléem, Zacharie acclame la venue d’un roi (Zach. 9, 9-10). Et ces quatre figures jouxtent la peinture de l’Annonciation, annonce de la naissance de Jésus, faite à Marie par l’ange Gabriel.

David 2

David donc est roi, ancêtre du Christ qui est le Roi de l’univers. David, couronne royale sur la tête, est peint jeune, imberbe ; assis, il lève la main droite en un geste de commandement ou de bénédiction.
Berger de la tribu de Juda, il était le plus jeune fils de Jessé. Il fut choisi et sacré avec l’huile par le prophète Samuel : cet acte fait de David l’oint du Seigneur (en hébreu Messie, en grec Christ). Il devint par la suite le 2e roi des Hébreux (1010-970 av JC). Musicien, le jeune David sut calmer le roi Saul en jouant de la harpe (du psaltérion) ; aussi lui attribue-t-on la composition de 73 des psaumes bibliques.
David réussit dans ses entreprises parce que Dieu était avec lui, soulignent constamment les Écritures : il fut vainqueur du géant Goliath, il remporta les guerres contre les Philistins, il prit Jérusalem et en fit sa capitale. Ainsi il put y déposer l’arche d’Alliance, et fédéra tout le peuple autour de son Dieu.
Personnage complexe, rude guerrier, politique avisé, ami fidèle, il succomba aussi à ses passions : il fit tuer Urie le Hittite dont il convoitait la femme. Mais il sut se repentir. Quand David projeta de construire un temple, Dieu lui répondit qu’il voulait lui construire une descendance éternelle. « Ainsi parle le Dieu de l’univers, est-il dit dans le 2e livre de Samuel (chapitre 7, 8-13) : C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi dans tout ce que tu as fait, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je te ferai un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre… Quand ta vie sera achevée et que tu reposeras auprès de tes pères, je te donnerai un successeur dans ta descendance, qui sera né de toi, et je rendrai stable sa royauté. C’est lui qui me construira une maison, et je rendrai stable pour toujours son trône royal. »

David 3

Une autre représentation de David (DAVIT) est peinte sur la 7e travée côté nord non loin de la première, toujours proche de la scène de l’Annonciation. Cette peinture a subi les méfaits du temps. Dans cette portion de voûte consacrée à la Musique, c’est le roi-musicien, le psalmiste qui trône, vêtu d’une robe rouge et d’un manteau bleu. Toujours couronné, il apparaît ici en digne vieillard et joue d’un instrument à cordes, tenu sur les genoux.
Enchâssé dans un grand médaillon, il fait face à saint Genès, (S. GENESIVS), mime converti des premiers siècles de l’ère chrétienne, qui joue de la viole. Entre les deux, Jubal (EUBAL), descendant de Caïn, ancêtre des forgerons, qui aurait trouvé la musique par la cadence de son marteau sur l’enclume, forme la plus primitive du rythme.

Psaume 4 (dit de David, accompagné par les instruments à cordes)

Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !
Toi qui me libères dans la détresse, pitié pour moi, écoute ma prière !
Fils des hommes, jusqu’où irez-vous dans l’insulte à ma gloire,
l’amour du néant et la course au mensonge ?
Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je crie vers lui.
Mais vous, tremblez, ne péchez pas ; réfléchissez dans le secret, faites silence.
Offrez les offrandes justes et faites confiance au Seigneur.
Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? »
Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage !
Tu mets dans mon cœur plus de joie que toutes leurs vendanges et leurs moissons.
Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance.

Abioud, un ancêtre du Christ

David 4

Pour la tradition chrétienne, David est non seulement une des préfigures du Sauveur, mais encore son ancêtre direct. D’après la généalogie donnée par saint Mathieu, David est le fils de Jessé, racine vivante de l’Arbre dont la plus haute branche porte comme fleuron la Vierge et l’Enfant. Marie est l’épouse du charpentier Joseph, descendant de David. Le Christ est donc « le fils de David ».
Dans les trois premières travées, figurent une dizaine de lointains descendants de David, – tirés de la troisième partie de la généalogie du Christ selon l’évangile de Mathieu (1,12-16), de la déportation de Babylone à Joseph, formant les cinq dernières branches de l’Arbre de Jessé- : JECHONIAS ; SALATHIEL / ZOROBABEL ; ABIUT / ELIACHIM ; AZOR / ACHIM ; ADOCH / ELEAZAR ; ELIUD. Plusieurs ont la couronne royale, certains sont coiffés du turban. Presque tous tiennent un livre, figurant les Saintes Écritures.

Textes liturgiques : Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés