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Burlats : église Saint-Pierre

Burlats 8Un prieuré bénédictin devenu par la suite église existait à Burlats en 973. Elle est mentionnée dans l’Atlas historique de France, carte de la Gaule carolingienne.

Par son architecture, elle est à rattacher à la famille des monastères de Saint-Sernin de Toulouse, de Moissac, de Saint-Bertrand de Comminges.

Il existe également de nombreux éléments de similitude avec l’église de Saint-Pons de Thomières dans l’Hérault.

Affilié au grand monastère réformé de Saint-Victor de Marseille en 1074 par la volonté du pape Grégoire VII, prieuré conventuel, le premier de tous parmi ceux de l’abbaye, Burlats devint dès lors un haut lieu de prière liturgique.

Collégiale

Pendant de nombreuses années, le monastère connut la prospérité et brilla d’un vif éclat à cette époque de foi ardente. Il fut érigé en collégiale en 1318. Le temps de sa magnificence aura duré près de 4 siècles. Elle ne semble pas avoir souffert de la croisade contre les Albigeois des XIIe et XIIIe siècle, ce qui ne fut pas le cas pendant les guerres de religions des XVIe et XVIIe siècle.

Après cette douloureuse période de conflits la collégiale n’offrait qu’un monceau de ruines et, dans le village, il ne restait debout que quelques maisons, entre autre celle dite de la confrérie du Saint Sacrement (qui fut par la suite le presbytère) où se déroulaient les offices. En 1813 la collégiale est mise en interdit par Monseigneur l’évêque jusqu’à ce que les réparations soient faites.

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Burlats 4 La première pierre d’une nouvelle église est posée le 11 septembre 1843. Bâtie en partie sur les fondations de l’ancien château des Trencavel, l’église est en forme de croix grecque.

Sa façade imite celle des temples romains. Elle était prévue à l’origine pour 600 paroissiens. Elle sera ramenée à des dimensions correspondant davantage à la réalité du nombre de paroissiens. Elle dispose de 215 places assises numérotées. Elle peut accueillir entre 280 et 300 personnes. Elle mesure 23 mètres de long, 15,20 mètres de large au niveau des chapelles (8,20 mètres pour la nef), et 10,30 mètres de hauteur.

Le maire écrit au roi Louis Philippe 1er : « Vu l’état de délabrement dans lequel se trouvent les édifices servant à la célébration du culte on s’est déterminé à faire construire une église neuve, seul moyen de sauvegarder les vieux bâtiments des outrages d’une restauration entre des mains inhabiles. il a fallu harmoniser la nouvelle église pour rallier, sans trop de discordance les temps anciens et les temps modernes … ».

 

L’église est bénite le 24 juin 1845 en présence du maire Monsieur de Falguerolles qui, bien que protestant, se donna une peine infinie pour faire réaliser cet édifice religieux.

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Les 13 vitraux, dans la partie haute, représentent des évènements de la vie de saint Pierre. Ils ont été réalisés en 1937 par le peintre verrier de Toulouse, Henri Gesta (1864-1938). En partie basse, dans les chapelles, quatre vitraux représentent sainte Germaine de Pibrac, sainte Anna, saint Joachim et saint Eugénieus.

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13 statues représentent saint Antoine de Padoue, saint François d’Assise, sainte Germaine de Pibrac, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, saint Joseph, la Sainte Famille, saint Pierre, saint Jean Baptiste, Notre-Dame du Rosaire, Marie couronnée à l’enfant Jésus, saint Dominique, le Sacré Cœur, sainte Rita.

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Le clocher de type tour pyramidal abrite trois cloches qui ont été bénites en 1846, 1851 et 1893. La principale sonnait autrefois en volée tournante. Ce fut la dernière du Tarn à tourner en volée en 1977.

Le 12 mars 1846 la direction des Beaux arts du ministère de l’Intérieur fait donation à la commune, pour l’église, d’un tableau représentant la descente de la croix d’après Jouvenet dont l’original est au musée du Louvre.

Le chemin de croix est de la facture de Bernard Giscard, sculpteur de Toulouse.

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En octobre 1857 la Fabrique de Burlats (Conseil paroissial) rassemble des dons pour participer à la réalisation du porche de l’église et de la tribune. Le 21 octobre 1861 une crue importante inonde l’église jusqu’à une hauteur de 1,50 m. Beaucoup d’ornements sont détruits ou abîmés. Les travaux de restauration seront achevés en 1862. Ce fut le cas également en 1875. L’église sera de nouveau totalement réparée après l’importante inondation de 1930 (l’eau arrivait à hauteur du tabernacle sur le maître autel). Des restaurations d’entretien et de rénovation ont été effectuées en 1945 et en 1997. Les façades ont été refaites en 2004. Actuellement Saint-Pierre de Burlats est rattaché au secteur paroissial de Brassac.

Documentation et photos fournies par Jean-Louis Spertino

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