La Cité épiscopale d’Albi sur la Liste du Patrimoine de l’Humanité !
Déclaration de Mgr Carré, archevêque d’Albi, après cette décision prise à l’unanimité à Brasilia le 31 juillet 2010.
Réaction du Père Jean-Claude Vinceneau, qui était archiprêtre de la cathédrale lorsque les premières démarches en vue de la candidature furent entreprises
« C’est avec beaucoup de joie, déclare Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque d’Albi, que j’apprends le classement de la Cité épiscopale d’Albi au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ayant été le témoin du travail intense et minutieux réalisé, je tiens à féliciter tous les acteurs de cette grande réussite.
Albi est une ville peu connue, j’en ai souvent fait l’expérience. Pourtant, que de richesses architecturales et historiques ! Quels travaux réalisés au fil des siècles ! Bien entendu, c’est la cathédrale Sainte-Cécile qui est le cœur spirituel de la Cité épiscopale. Elle est à découvrir longuement avec tout ce qu’elle révèle comme signes de foi. La foi de ceux qui l’ont construite, peinte et ornée au fil des siècles, vient stimuler celle des croyants d’Albi fidèles de la cathédrale, mais aussi celle des nombreux touristes. Avec ce classement, puisse leur nombre grandir encore ! »
« Quelle joie, ce dimanche matin 1er août, déclare le Père Jean-Claude Vinceneau, d’apprendre par la radio et par les amis albigeois, tellement heureux, la bonne nouvelle de l’inscription de la Cité Épiscopale d’Albi au Patrimoine Mondial. Félicitations à l’équipe qui a si bien préparé et mis en forme le dossier soumis au vote de l’Unesco. Il faut dire que les questionnaires qui accompagnent cette demande sont très complexes et demandent des recherches très importantes.
Monsieur le maire, Philippe Bonnecarrère, a su désigner la meilleure équipe pour mener à bien cette tâche. Je pense tout particulièrement à Marie-Eve Cortès qui a managé avec cœur et intelligence toute cette mise en œuvre.
C’est bien la Providence qui a été au départ de mon investissement personnel. Après avoir eu pendant quelques années une responsabilité d’aumônerie nationale et être devenu, par la suite responsable de la Commission Diocésaine d’Art Sacré, j’ai pensé aux cathédrales que j’avais visitées en France et qui sont déjà inscrites au patrimoine mondial. Je me suis inquiété tout de suite de la possibilité pour sainte-Cécile de figurer un jour sur cette liste prestigieuse.
Quelques démarches auprès de personnes en responsabilités administratives nationales m’ont permis de me rendre compte que notre cathédrale n’était pas connue. Je leur ai alors envoyé les livres et brochures fort bien illustrés qui leur ont permis de découvrir notre basilique et de s’intéresser à la demande. Finalement, un important dossier du ministère de la Culture est arrivé dans ma boîte aux lettres. Je l’ai immédiatement passé à la municipalité d’Albi qui a donné la suite que nous connaissons.
Très vite, le projet a pris de l’ampleur et s’est élargi à « la Cité Épiscopale d’Albi » reconnue aujourd’hui comme un site d’intérêt universel.
Il revient maintenant à tous les Albigeois de rivaliser d’imagination et d’organisation pour accueillir au mieux tous les admirateurs qui viendront le découvrir… »
Père Jean-Claude Vinceneau
La Cité épiscopale d’Albi est le 34e site français inscrit au patrimoine mondial. Dans le Sud-Ouest, l’Unesco a déjà mis ainsi en valeur la cité de Carcassonne, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, le canal du Midi et le Mont Perdu (avec le cirque de Gavarnie).