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Cordes : chapelle du Saint-Crucifix

Cordes StCrucifix 1

Histoire du Saint-Crucifix

En 1629, la peste faisait des ravages dans la ville de Cordes et de ses environs. La plupart des familles perdirent l’un des leurs. Aussi décide t-on de crier vers le ciel : le 20 octobre 1630 on invoque les saints Fabien et Sébastien, patrons secondaires de la paroisse de Cordes et on décide de se rassembler le vendredi suivant sur le parvis de l’église du Saint-Crucifix pour une messe solennelle au cours de laquelle des habitants font le vœu de prier les deux saints pour que cesse la contagion.

Pourquoi devant l’église du Saint-Crucifix ? Eh bien parce qu’on disait que dans le passé, il s’y était produit de nombreux miracles. L’année suivante, le 31 octobre 1631, un autel fut dressé devant la chapelle du Saint-Crucifix. La messe fut dite en plein air pour éviter que le rassemblement des habitants en un lieu confiné ne favorise la contagion.

À la fin de la messe, les hauts dignitaires de la ville, les prêtres et un certain nombre d’habitants se mirent à genoux, un cierge à la main, et une corde au cou pour implorer Dieu de les libérer de ce fléau. Ils renouvelèrent le vœu traditionnel en l’honneur des saints Fabien et Sébastien et firent un serment en trois points :

– le premier étant qu’ils s’engageaient à faire réparer l’église pour que la messe puisse y être décemment et régulièrement célébrée ;
– deuxièmement qu’il serait célébré chaque année une messe au Saint-Esprit suivie d’une procession partant de l’église Saint-Michel et se terminant au Saint-Crucifix, et tous les habitants se devant d’y participer.
– troisièmement, les responsables de la ville s’engageaient à obtenir du pape que soit concédées des indulgences dans cette église.

L’année suivante, en 1632, les consuls de la ville et de ses environs décidèrent de fixer le jour de la grande procession au 1er vendredi du mois de mai. On raconte que depuis ce jour la peste a disparu subitement et complètement de la région alors qu’elle a continué ses ravages dans tout le Languedoc pendant plus d’un an encore.

Reliques du Saint-Crucifix
Le Saint-Crucifix possédait un riche reliquaire supposé renfermer les reliques de la vraie croix.
Rien n’indiquait qu’elles fussent authentiques. Alors, M. l’Abbé de Rivières sollicita et obtint de Mgr l’archevêque de Paris, une petite partie des reliques de la vraie croix et de la sainte couronne d’épines du Seigneur, déposées par saint Louis dans la Sainte-Chapelle et sauvées du pillage pendant la Révolution. C’était en 1841, le Père de Rivières, heureux de posséder ce trésor le déposa dans sa chère chapelle du Saint-Crucifix et désormais les fidèles furent sûrs, en adorant la croix, de baiser le bois sacré témoin des souffrances et de la mort de leur Dieu
Renée G.

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Retable
Lambris et toile du maître-autel, en bois sculpté, peint et doré, et marbre de Caunes, délimité par deux colonnes en marbre à chapiteaux corinthiens.
Au centre, toile la Crucifixion
Couronnement : corniche cintrée et fronton orné du Père Éternel entouré de nuées et d’angelots, soutenu par deux anges.
Lambris, plaques de marbre et toiles en retour sur les murs du chœur, illustrant la vie des quatre grands prophètes (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel) signées Domergue. XVIIIe siècle – Cl MH 1959 [1]

Cordes Cahuzac Vaour

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[1] Dans À la découverte des retables tarnais par Sylvie Soukovatoff sous la direction de Jean le Pottier – Archives et patrimoine 1992