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Notre-Dame de Ruffis

 ND de Ruffis1

En quittant Labessonnié par la route de Lacaune on trouve, sur main droite, une simple pancarte « Notre-Dame de Ruffis, église du XIVe siècle ». Si l’on emprunte ce chemin, on entre, au bout d’un kilomètre, dans une sorte de tunnel de verdure bordé de houx, une tour massive apparaît dominant la vallée de l’Agout. Nous voici au sanctuaire marial.

Avant la Révolution, l’église de Ruffis est une annexe de la paroisse de Blaucau, le service religieux est assuré alternativement dans les deux édifices, le dimanche. On se sert du même calice, du même missel, des mêmes ornements tant sont pauvres les deux églises.
Après le Concordat de 1802, Notre-Dame de Ruffis devient annexe de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Labessonnié. Les offices n’y sont tenus qu’à certaines fêtes et pour les services mortuaires : un vaste cimetière s’étend en effet tout autour de la petite église selon les usages d’autrefois… Mais de quand date-t-elle ? Elle semble très ancienne, touchante en sa simplicité, elle a du toujours être pauvre et humble, nulle trace d’art, nul souvenir notable. Mais l’épaisseur des murs attestent de son ancienneté.

À quelle époque date le pèlerinage ?
Les traditions orales permettent de certifier qu’au milieu du XIXe siècle, les paroissiens de Labessonnié se rendaient à pied, en procession à Notre-Dame de Ruffis, l’après-midi du 15 août, pour la fête de l’Assomption. À l’intérieur de la chapelle, on célébrait les vêpres puis la bénédiction du Saint-Sacrement.
Chaque année également, on se retrouvait à l’église de Ruffis le mardi des Rogations pour la messe et la bénédiction des récoltes et après Toussaint pour la « messe des défunts ».

Après 1930, le pèlerinage du 15 août est reporté à un dimanche d’octobre, mois du rosaire, on va toujours à Ruffis en procession depuis Labessonnié.

À partir de 1965, on rajoute au pèlerinage d’octobre, celui du mois de mai, mois consacré traditionnellement à la Vierge Marie mais sans procession (chaque famille possédant une voiture), les messes des Rogations et des défunts étant supprimées.

La statue
ND de Ruffis2C’est le 7 novembre 1954, au cours d’une cérémonie solennelle présidée par Mgr Marquès, alors évêque auxiliaire d’Albi, qu’a eu lieu la mise en place de la statue actuelle.

Elle est l’œuvre de deux artistes albigeois, Raoul Vergnes et son fils Jean-Marie, alors très jeune, qui fit la maquette en terre et commença l’ébauche dans le bois. Tous deux ont essayé d’exprimer l’idée proposée par l’abbé Auriol, alors curé de Labessonnié : que la Vierge offre l’enfant Jésus au monde.

Marie, très jeune avec ses tresses de cheveux, se penche joyeusement en avant pour présenter son fils : elle le soutient de son bras droit mais sa main gauche est aussi placée sous les pieds de l’enfant.

Celui-ci est particulièrement accueillant : les bras ouverts, lui aussi se penche mais avec un grand empressement, comme prêt à se porter vers les gens, le visage imprégné du plus gracieux sourire.

L’ensemble forme un seul bloc de noyer de 78 centimètres, pris dans un mouvement unique. Le voile qui fait manteau rejoint les pieds stylisés et volontairement rapprochés.

En revanche, la partie médiane prend plus d’importance, les quatre manches bouffantes mais serrées au poignet sont d’un grand effet. Le Christ est vraiment au cœur de l’œuvre, offert aux hommes par Marie.

Informations tirées de Pèlerinages à Notre-Dame en Pays Tarnais du père Gilbert Assémat RDT Collection Rives du Temps – 1988