Soutenir l’Église du Niger

L’Eglise du Niger a besoin d’un soutien efficace : « Le Niger est menacé par d’innombrables conflits, écrit le 24 mai à l’Agence Fides le Père Rafael Casamayor, des SMA (Société des Missions africaines).

Malnutrition, maladies, famines récurrentes, catastrophes climatiques : inondations, sécheresse, 300 000 migrants internes en raison des attaques djihadistes aux frontières avec le Burkina Faso, le Mali, la Libye et le Nigeria. 

Nous nous souvenons des églises incendiées les 16/17 janvier 2015 à Zinder et Niamey. Les cicatrices restent.

Parfois, le manque de confiance entre chrétiens et musulmans se manifeste dans les relations interpersonnelles.

Le pasteur de Dolbel, blessé par balles, et l’enlèvement du père Pierluigi Maccalli en septembre 2018 ont profondément marqué l’Église du Niger.

Dans ce contexte, l’Église locale s’engage, malgré sa fragilité, à travailler et à lutter dans l’éducation, qui est exemplaire, et dans l’exercice de la charité. » (Extraits)

• Avec nos Sœurs de Gethsémani de Carmaux et de Mazamet qui sont en communion avec leur communauté présente à Niamey depuis 55 ans, rejoignons la prière de l’Église du Niger.

• Pour tout renseignement ou pour tout don (par chèque établi à l’ordre de :

«Association Gethsémani- Solidarité Niger »),
écrire à : «Solidarité Niger» Sœurs de Gethsémani,
19 rue Galibert-Ferret, 81200 Mazamet

• Pour avancer dans cet amour universel, méditons le témoignage de vie du P. Jean Cros à travers le message de Mgr Michel Cartatéguy, archevêque émérite de Niamey, adressé le 22 mai à sa famille et à l’Eglise d’Albi :

« […] L’Eglise du Niger n’oubliera jamais Jean. Il était à la fois le père et le frère pour tant d’hommes et de femmes qui ont croisé son chemin […]

Les SMS qui me parviennent depuis le Niger sont unanimes pour reconnaître en Jean l’ami de tous et en particulier l’ami de Jésus :

‘’… un autre saint en route ! Nous avons goûté à sa douceur, à sa joie d’aimer Dieu et l’homme et de les servir en toute simplicité !…
Il m’a aidé à répondre généreusement à l’appel de Dieu !…
Son témoignage de vie fut éloquent !…
Un serviteur fidèle et loyal !…
Il respirait la simplicité et l’humilité !…
A travers lui, je voyais Charles de Foucauld !’’

J’ai eu le privilège de vivre avec Jean en communauté à l’archevêché de Niamey.

Je lui avais donné la mission d’accueillir et de prier pour que la maison de l’Évêque ressemble à celle de Béthanie.

Il n’a pas fallu longtemps pour que chacun se sente chez lui et même parfois à mes yeux trop chez lui car Jean ne savait pas repousser l’indélicat, persuadé que chaque personne accueillie pouvait être l’ange que le Seigneur nous envoyait.
Ce que Dieu voulait, Jean l’appliquait.

[…] Jean faisait de la chapelle son cénacle.
Il était bien là, avant l’heure et bien avant tous les autres, assis en tailleur sur la natte, aussi agile qu’un fakir indien.

Il était là, fixant le tabernacle et peut-être redisant ce que l’ermite du désert disait :

‘’Dans la sainte eucharistie, vous êtes tout entier, tout vivant, mon bien-aimé Jésus, aussi pleinement que vous étiez dans la maison de la Sainte Famille de Nazareth… que vous étiez au milieu des Apôtres. De même, vous êtes ici, mon Bien-Aimé et mon Tout ! »

Le dernier à parler à Jean au téléphone fut un Nigérien musulman, m’a-t-on dit.
Je n’en suis pas étonné.
Chrétiens et musulmans, tous savaient que dans le cœur de Jean, il n’y avait pas de cloisonnement ou de frontière mais de l’espace pour aimer.

Merci à sa famille, à son Église d’Albi de nous avoir fait connaître Jean.

En communion avec chacune et chacun d’entre vous […], l’Église du Niger s’associe à la prière de Jean :

‘’ Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur. »

[Copyright photos : F.J. Pujol et Mue81]