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« Mon volontariat de réciprocité se termine… »

Daniel, arrivé du Togo en septembre 2019 par la DCC (Délégation catholique pour la Coopération), termine son engagement en Volontariat de réciprocité

« Cette année, j’ai appris beaucoup par ma mission au Secours Catholique, en étant proche de personnes qui vivent dans la précarité, en particulier des migrants.

J’ai ainsi côtoyé leur vécu et les énormes difficultés auxquelles ils sont confrontés (barrière linguistique, démarches bloquées,…) Et tout cela me questionne profondément.

J’ai aidé dans leur accompagnement pour les papiers administratifs et dans les ateliers d’alphabétisation.J’ai travaillé aussi avec d’autres personnes en situation difficile qui s’adressent à la Délégation Tarn-Aveyron.

 

 

Dans le cadre de ma mission, nous avons initié « la Croisée des cultures » : ces temps d’échanges permettent de connaître un peu le pays de l’autre et amènent un climat de confiance ; le confinement a stoppé ces rendez-vous mais j’ai pu poursuivre ces liens par des coups de fil.

Autre belle expérience : les « Porteurs de parole » !

Trois fois à Albi  sur la place du Vigan, nous nous déplacions en homme-sandwich avec, sur un panneau, la question: « Vous êtes-vous déjà senti étranger ? »

La réponse était souvent « Oui ! » La raison : « vu mon accent », ou bien « parce que je viens d’une autre région »…  L’un ou l’autre m’a parfois retourné la question, et j’ai répondu par la négative car je me sens citoyen du monde.

 

 

Alors que mon temps de volontariat touche à son terme, je conseillerais vraiment à d’autres de vivre la même expérience. Je me suis senti accueilli par la famille qui m’a reçu, par le Secours catholique qui est lui-même une grande famille, par les camarades de foot ; beaucoup sont devenus des amis. Je connais davantage la culture française, j’en avais des aperçus ; maintenant j’en ai découvert une autre vision.

J’avais quitté mon pays, ma zone de confort, et j’ai vécu cette expérience de volontariat au bon moment, au bon endroit ; j’ai été une petite pierre pour l’édifice commun. Je me sens bien, je suis dans la rencontre. J’ai pris du recul et mûri, j’en suis heureux et fier.

En revenant dans mon pays, je compte poursuivre mes études de biologie puis mettre en route un projet écologique que j’ai mûri ici.

Merci à tous ! J’espère que demain sera meilleur pour chacun. On est tous liés.

Et je vous offre une maxime de chez moi : « Le savoir, c’est comme un tronc de baobab que, seul, on ne peut pas embrasser, mais on le peut tous ensemble ».

Car on ne peut embrasser la vraie sagesse que dans la fraternité ! »

 

Daniel avec Thomas, autre volontaire de réciprocité