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A la rencontre des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus à Madagascar

Sœur Marie-Jo, Fille de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus (Congrégation appelée encore souvent chez nous « Sœurs du Sacré-Cœur de Valence d’Albigeois » ) a vu s’accomplir un de ses souhaits les plus anciens : elle est partie du 14 juin au 29 juin 2018 rencontrer plusieurs de ses Sœurs présentes à Madagascar !

 

Sa congrégation est en effet florissante sur la grande Île : 88 sœurs désormais toutes malgaches qui assurent des missions d’éducation et de soins, réparties en 11 Communautés.

Sr Marie-Jo, en communauté à Aussillon, est partie avec Erick Régy, de Lisle-sur-Tarn, Associé de la Congrégation et président de l’association Enfants-Tana-Maza*, accompagné de quelques membres de sa famille.

Leur périple a débuté par la capitale, Tananarive (Antananarivo) où se trouvent la maison provinciale des F.C.S.C.J. et trois autres Communautés. Outre une école tournée vers les enfants des rues (qui en accueille 90 tous les jours), il y a le centre de formation pour les jeunes filles malgaches qui envisagent la vie religieuse dans la Congrégation : une trentaine actuellement ; 9 autres se préparent à les rejoindre pour faire le postulat.

Le 16 juin, le groupe a pris la route pour Ambohitompoina. Ils y ont visité l’école de Brousse  qui accueille 1020 élèves (de la maternelle à la terminale)et un dispensaire où les soins sont donnés gratuitement.

 

 

Erick commente :

« Les besoins sont énormes et depuis mon dernier voyage en 2014, ils n’ont cessé d’augmenter car aucune aide, à part celles des associations, ne leur parvient. Le gouvernement ne fait rien et creuse malheureusement tous les jours les inégalités. L’état des routes est désastreux, il nous a fallu ensuite 4 heures pour faire les 45 kms qui nous séparaient d’Antsirabé ! »

Là comme en beaucoup de lieux, 200 personnes, dès 6 h à la messe tous les matins en semaine. Sœur Marie-Jo s’émerveille :

« Ici ou là on nous parle de saints : Victoire Rasoamanarivo, ou un frère des Écoles Chrétiennes Raphaël Rafirinoa, ou un père de famille, Lucien Ramose Botovasoa béatifié le 15 avril dernier… Il y a l’action extraordinaire du Père Pedro, malgré les troubles politiques. L’Évangile a pris racine à Madagascar , sans oublier les Églises protestantes qui sont également bien vivantes. »

Le 21 juin, ils rejoignent dans le Nord Est de l’Île, Andapa, dans le diocèse de Diego-Suarez, premier lieu où s’étaient établies les sœurs fondatrices ; elles y avaient trouvé des lépreux, parfois couchés à même le sol ; pour eux, elles avaient ouvert un dispensaire.

 

Nous visitons l’école tenue par les sœurs qui accueille aujourd’hui environ 700 élèves, parmi lesquels des enfants abandonnés comme Moïsette trouvée sous un pont et amenée par la gendarmerie; une nouvelle école vient de s’ouvrir à quelques kilomètres en pleine brousse, demandée par les habitants du lieu.

Le 23 juin, départ pour visiter les communautés d’Ampanéfena puis de Vohémar :

 

« Les besoins sont nombreux, les religieuses font face.
Quelques exemples : les dispensaires manquent cruellement de médicaments et les sœurs les fabriquent avec les plantes médicinales qu’elles font pousser.
Pour l’école, n’ayant pas beaucoup de cahiers, les élèves sont obligés d’apprendre par cœur, le seul moyen est le tableau noir ».

 

Dans les différents lieux, des liens se sont créés entre Associés aux Filles de la Charité du Sacré Cœur de Jésus tarnais et malgaches.

Les Tarnais ont été très touchés par leur accueil, leur convivialité et leur proximité.

Les Associés sont plus de 120 dans l’Île . Un rassemblement national aura lieu là-bas en 2020 ; ceux de France y sont invités !

 

 

Les 26 et 27 juin, un passage à Tamatave (Toamasina), diocèse jumelé avec le nôtre, permit une rencontre chaleureuse avec des membres du Comité de jumelage malgache .

Le P. François Renaizy (du diocèse voisin de Fénérive-Est, anciennement à Castres comme prêtre étudiant) pu être présent.

 

« De retour à Tananarive où notre voyage a pris fin, raconte Erick, nous avons pu faire le point sur tous les efforts que nous avons encore à faire pour que ces jeunes puissent avoir une bonne éducation avec de vrais moyens matériels.
Un autre problème se pose car les jeunes ayant le bac ne peuvent aller à l’université faute de moyens financiers.

Comment les aider ? Comment permettre aux plus jeunes d’être scolarisés ?

 

L’accès aux soins est pour certains impossible car les visites chez le docteur ou le spécialiste sont trop chères, sans compter le prix des médicaments.
Que faire ? Nous avons encore beaucoup de travail pour les aider, mais il faudrait aussi que les politiques du pays fassent quelque chose et se bougent, on en est loin car ils sont plus préoccupés à amasser des richesses que d’aider le peuple.

Il faut que la démocratie fasse un grand pas aux élections présidentielles programmées cette année, sinon le pays continuera tout doucement à s’enfoncer dans la misère. » 

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*« Enfants–Tana– Maza» paie le riz pour la nourriture des enfants de l’école de brousse d’Ambohitoumpoina, des enfants des rues de l’école de Tananarive et des Sœurs étudiantes.  L’autre association tarnaise, « Tarn-Madagascar », fournit aussi bien du matériel que ce qui est précieux pour les écoles, et pour la vie des gens (forage de puits, par exemple).

 

 

Copyright photos: Enfants-Tana-Maza