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Mgr Yves Ramousse : une vie donnée pour nos frères du Cambodge !

Les magnifiques temples d’Angkor sont une destination touristique prisée des Tarnais.
Par contre, la tragédie de l’immense massacre perpétré par les Khmers rouges tout en restant inscrite dans nos mémoires, est peu évoquée dans nos contrées.

 Merci à Anne et Fabien d’avoir évoqué, lors de leur volontariat INIGO au Vietnam, les beautés de cette terre qu’ils ont visitée brièvement mais aussi le drame insoutenable traversé par la population durant ces années de terreur (cf page 5).

Une figure missionnaire de chez nous, Mgr Yves Ramousse, [il a longtemps vécu à Lavardac dans le Lot-et-Garonne et est décédé ce 26 février 2021 à la maison de retraite des MEP (Missions étrangères de Paris) à Montbeton dans le Tarn-et-Garonne ]  nous convie à aimer ce peuple du bout du monde pour lequel il a tout donné pendant plus de cinquante ans.

 

Entré aux Missions étrangères de Paris, Yves Ramousse est ordonné prêtre à Lavardac en 1953.

 

Il part pour le Cambodge en 1957.

« Nommé Vicaire apostolique de Phnom Penh à 35 ans seulement, il participe au Concile œcuménique Vatican II et fonde, en 1968, la Conférence épiscopale du Laos et du Cambodge (CELAC), contribuant à appliquer les enseignements du Concile à la réalité cambodgienne, comme la célébration des sacrements dans la langue locale et la traduction de la Bible en langue khmère.

À partir de 1975, lorsque les khmers rouges prirent le pouvoir, toute expression religieuse fut interdite alors que les étrangers étaient expulsés, y compris les prêtres et les religieux catholiques, une vague de violences et de répression s’abattant sur la population, dont quelques 2 millions de personnes moururent suite à des exécutions mais aussi de faim ou de maladies.

Mgr Ramousse, vu son exil imminent, rappela au Cambodge le Père Joseph Chhmar Salas, l’ordonnant Évêque et le nommant Coadjuteur pour le Vicariat apostolique de Phnom Penh. Celui-ci put ainsi gouverner pastoralement et spirituellement le peuple avant de mourir d’épuisement en 1977; il est l’un des martyrs des khmers rouges pour lesquels l’Église au Cambodge a ouvert le procès en vue de la reconnaissance officielle du martyre.

Durant cette période, Mgr Ramousse rejoignit l’Indonésie pour demeurer proche du Cambodge, et il prit en charge les nombreux réfugiés qui débarquaient sur les côtes du pays.

Avec la fin de la guerre civile et l’approbation de la nouvelle Constitution, en 1993, il revint au Cambodge pour y trouver une Église détruite, des églises rasées, des baptisés dispersés, prêtres et religieux cambodgiens ayant disparu.

A nouveau nommé Vicaire apostolique de la capitale en 1992, il se dévoua à sa reconstruction spirituelle, pastorale et sociale.

En 1994, après des négociations avec le gouvernement royal du Cambodge, il obtint l’ouverture de relations diplomatiques entre le pays et le Saint-Siège. En 1997, il se réjouit de l’approbation officielle des statuts de l’Église comme communauté religieuse en soi et non plus comme ONG.

C’est en 2001 qu’il démissionna pour raison  d’âge.

« Si aujourd’hui les Cambodgiens sont heureux et libres de suivre le Christ, ils le doivent en grande partie justement à Mgr Ramousse » rappelle Mgr Olivier Schmitthaeusler, MEP, actuel Vicaire apostolique de Phnom Penh.

L’Église au Cambodge compte environ 25.000 baptisés pour une population totale de 15 millions d’habitants. »

(Données de l’Agence Fides 27/02/2021)

La messe des obsèques fut présidée par le P. Gilles Reithinger, Supérieur Général des MEP, et l’homélie assurée par le vicaire général, le P.Vincent Sénéchal.

Le Psaume 22 « Le Seigneur est mon berger » fut chanté en langue khmère

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Plus d’informations sur le parcours de Mgr Yves Ramousse et photos d’archives