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Amazonie, terre tant aimée par Dom Géraldo !

La Pan-Amazonie s’étend sur neuf pays: le Brésil, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Venezuela, le Guyana, le Suriname et la Guyane française. « Environ 3 millions de personnes avec 390 peuples différents.
Territorialement, le bassin de l’Amazone représente pour notre planète une des plus grandes réserves de biodiversité (30% et 50% de la flore et de la faune du monde), d’eau douce (20% de l’eau douce non congelée à l’échelle planétaire) et plus d’un tiers des forêts primaires de la planète. »

Dom Géraldo avec de petits Indiens de Sagarana

Dom Géraldo –Mgr Gérard Verdier– avec son diocèse de Guajara-Mirim, a mis cette terre dans le cœur de nombreux Tarnais, bien relayé pour cela par la « Lettre d’Amazonie« .

Il a rejoint le Ciel en octobre 2017 au moment où le Pape François officialisait l’annonce d’un synode spécial pan-amazonien.

L’actualité de cet été 2019 a mis sous nos yeux la réalité dramatique des gigantesques incendies qui ravagent l’Amazonie.
Les évêques brésiliens des Églises amazoniennes, réunis fin août pour étudier le Document de travail du synode, continuent d’alerter sur la situation en Amazonie.

Parmi eux, Dom Benedito Araujo, qui a succédé à Dom Geraldo. Il est l’un des 102 évêques conviés à se rendre au synode qui se déroulera à Rome du 6 au 27 octobre.

Dom Benedito, dans la « Lettre d’Amazonie » de Juillet-Août-Septembre 2019, rappelle que le Pape François l’année dernière, après sa rencontre avec les autochtones de Puerto Maldona au Pérou, avait souligné que « jamais les peuples amazoniens n’ont été autant en danger sur leurs terres que maintenant. »

« L’Amazonie est une terre menacée sur de multiples fronts. En effet, les relations harmonieuses entre le Dieu Créateur, l’homme et la nature, sont brisées en raison de la nocivité des pressions dues aux grands intérêts économiques (pétrole, gaz, bois, or, méga-barrages hydro-électriques, routes, chemins interocéaniques, monoculture agro-industrielle).

Et toujours indépendamment de ses habitants. »

  • Objectif du synode: lutter contre un nouveau colonialisme.
École sur le fleuve

L’Église possède une mémoire historique face à ces peuples, et ‘‘malheureusement il subsiste encore des traces du colonialisme qui engendra des attitudes d’infériorisation et de diabolisation des cultures autochtones avec pour conséquence le mépris des connaissances intellectuelles et des moyens d’expression des peuples autochtones.

 Ce qui est effrayant, c’est qu’aujourd’hui encore, après environ 400 ans de mission et d’évangélisation et après 200 ans d’indépendance des pays qui constituent la Pan-Amazonie, des processus similaires continuent à s’étendre sur ces territoires et leurs habitants, aujourd’hui les victimes d’un nouveau colonialisme, sous couvert du masque farouche du progrès. »

Un document préparatoire précise que « ces nouveaux projets d’évangélisation doivent être envisagés pour et avec le peuple de Dieu habitant dans cette région; à savoir les communautés des zones rurales, des villes et des métropoles, les riverains, migrants, peuples autochtones, quilombolas » (villages d’anciens esclaves noirs).

  • Avec fidélité et audace.

 L’assemblée spéciale pour la Pan-Amazonie fait un précieux travail dans l’écoute réciproque, à partir d’échanges avec d’autres confessions chrétiennes.

Elle est appelée à ouvrir de nouvelles voies permettant de faire grandir le visage de l’Eglise amazonienne et de répondre aux situations d’injustice.

Ces nouvelles voies pour la pastorale de l’Amazonie exigent de « relancer avec fidélité et audace la mission de l’Église » et « d’approfondir le processus de l’inculturation ».

« N’ayez pas peur » dit le Pape François.  

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A noter dans le Tarn: une Table-ronde sur « l’Amazonie, la forêt et les hommes » se déroulera le 18 octobre à 20h30 à Couffouleux.