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P. Gabin, sur les traces du fondateur de l’Église catholique au Gabon

Le P. Gabin s’est rendu dans l’Hérault, en pèlerinage sur le lieu où naquit Mgr Jean Rémy Bessieux, premier évêque et fondateur de l’Église Catholique au Gabon.
Il nous présente cette grande figure missionnaire… qui passa sa jeunesse dans le Tarn et connaissait Émilie de Villeneuve !

 

 

« Né le 24 décembre 1803 à Vélieux dans l’Hérault, Jean Rémy fut confié à l’un de ses oncles, l’abbé Pierre-Louis Rouanet, alors curé de Roquecourbe.

Le jeune homme est admis successivement au Petit Séminaire puis au Grand Séminaire de Castres.
Le 13 Juin 1829, Jean Rémy reçoit à Albi l’ordination sacerdotale des mains de Mgr Seguin des Hons, Évêque de Troyes.

Après quelques années de ministère en France, Jean Rémy répond à la sollicitation du Père Libermann qui souhaite envoyer des missionnaires en Afrique.

Le 13 Septembre 1843,  le Père J. R. Bessieux et ses compagnons partent de Bordeaux pour les côtes africaines : ils sont dix prêtres et trois frères, tous membres de la Congrégation du Saint Cœur de Marie.

La première station de cette belle aventure missionnaire fut le Cap des Palmes dans le Sud du Libéria, le 26 octobre 1843.
Juste trois mois après, les jeunes missionnaires sont affectés par la mort de trois d’entre eux.

Dès lors, l’équipe quitte le Cap des Palmes pour Grand-Bassam dans la région d’Abidjan.

Là encore, la communauté des jeunes missionnaires est pratiquement anéantie : quatre meurent et quatre autres sont rapatriés à demi-morts.

Dans ce lieu, il ne reste que deux téméraires : le Père Bessieux et le  frère Grégoire, tous deux malades.
Quelques mois plus tard, ils prennent à leur tour le bateau pour tenter de regagner la France.

Arrivés à l’escale du Gabon, le Père Bessieux et le frère Grégoire décident de quitter le navire.

Ces deux « soldats de la foi », agonisants, restent à Libreville.
Le lendemain, pour la fête de Saint Michel Archange, le 29 septembre 1844, le Père Bessieux célèbre la première Eucharistie en terre gabonaise. Il consacre le Gabon à la Vierge Marie.

Ce fut le début de l’évangélisation de ce pays.  Le Père Jean Rémy, fébrile, fit siennes ces paroles de Saint Paul : «  Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Cor 12, 10). Oui, comme le dit si bien mon frère, Père Marcel, « le Seigneur est fidèle » ; il est vraiment fidèle, que son saint Nom soit béni !

En France, tous le croyaient mort, quand, deux ans après, ils reçoivent les premières nouvelles du Père Jean Rémy qui demande à Émilie de Villeneuve de lui envoyer des religieuses pour l’éducation des jeunes filles.

 

Parmi les Sœurs bleues, Sr Eliane-Claire, gabonaise, en mission dans le diocèse d’Albi (Archives-Mue81-2018)

 

Merci, Monseigneur, pour l’audace de la foi et le courage de l’amour !

Après la célébration des 175 ans (1844-2019) , dans l’espérance, nous marchons vers les 200 ans sous le regard bienveillant de Marie, Notre Dame du Gabon.

Qu’elle nous apprenne chaque jour à accueillir la Parole de Dieu dans une foi renouvelée ; que son Cœur Immaculé uni au Cœur Sacré de son fils soit pour le Gabon et ses habitants -particulièrement la jeunesse-, refuge et protection.

Merci à Jules Bessieux, neveu de la 5ème génération de cette famille, et à son épouse Aline pour l’accueil à Vélieux.
Je les remercie aussi de m’avoir permis de prier avec le chapelet de Mgr Bessieux et de célébrer le saint Mystère avec son ornement.
Merci aussi pour les visites touristiques et les plats délicieux.
Que le CHRIST, notre fidèle ami, maître de l’impossible, règle l’addition pour moi en vous comblant d’abondantes grâces !

Le Seigneur est fidèle.

Abbé Gabin du Gabon »