Sœur Marie Bouissière (1920-2021. Tarn et Centrafrique)

Sœur Marie (Irma Bouissière) allait avoir 101 ans, « elle les a fêtés au ciel le 13 février auprès du Seigneur à qui elle avait consacré sa vie et qu’elle désirait rencontrer depuis longtemps.

Née à Vabre en 1920, elle est rentrée au couvent de Massac en 1941 et a fait sa profession perpétuelle en 1948.

• • Après son noviciat elle prépare le baccalauréat et est envoyée ensuite comme enseignante à l’école primaire de Guitalens puis à Briatexte.
    Pédagogue dans l’âme, avec une autorité naturelle, donnée à fond, et aimant les enfants, elle prend à cœur son travail avec le souci d’aider tous à donner le meilleur d’eux-mêmes et à réussir leur vie grâce aux valeurs humaines et chrétiennes.

• • En 1971, elle continue sa mission d’enseignante en Centrafrique à Berbérati. Voici ce qu’elle dit elle-même sur sa mission en R.C.A. à l’occasion du cinquantenaire de présence des sœurs dans ce diocèse de Berbérati :

«  Arrivée en Afrique en 1971, je prends la direction de l’école de filles Ste-Anne qui comptait à l’époque 12 classes avec 500 élèves.
L’équipe des maîtres était très sympathique.
Nous étions très soudés, très courageux, voulant avant tout le bien de nos élèves.
Pendant 19 ans, ma mission a été l’éducation des enfants en collaboration avec les enseignants.
J’ai toujours essayé de développer leurs capacités intellectuelles, morales et spirituelles.
Faire la classe en Centrafrique nous apprend à relativiser bien des choses.
J’ai appris à me contenter de peu, à voir le bon côté des choses.

En lien avec la paroisse j’ai participé à la catéchèse des élèves et la préparation des baptêmes.
Une grande fraternité et solidarité nous unissait aussi à tous les missionnaires.
Mère Elie était l’âme de la mission, toujours disponible en tout et pour tous.
Son exemple nous a marqués profondément.
Au moment de la retraite, j’ai été remplacée par un maître très consciencieux et que j’estimais beaucoup.

Puis j’ai passé 5 ans à Nola où j’ai participé à la formation des jeunes sœurs.

Voilà 24 ans de ma vie religieuse passée en terre africaine au service des jeunes.

Je rends grâce au Seigneur pour toutes les richesses reçues. Les lieux changent, la mission est différente, mais mon cœur reste attaché profondément à l’Église de Centrafrique. »

• En rentrant d’Afrique elle est envoyée au Moutier aux Escaldes, puis à la Collégiale à Albi  au service des prêtres âgés. Femme d’écoute et de prière elle savait être présente à tous.

• En 2009 elle vient à Massac.  Sa vue faiblissant peu à peu, elle qui aimait beaucoup lire a été heureuse de profiter de l’aide des « donneurs de voix » pour continuer à lire de nombreux livres par l’intermédiaire de son magnéto en rendant grâce pour toutes ces personnes qui prennent le temps d’enregistrer des livres pour les mal voyants.

Peu à peu sa santé s’est dégradée, et ses dernières années elle souffrait mais sans se plaindre, heureuse des petits « bonjour » reçus dans sa chambre.
Très attachée à sa famille, elle appréciait aussi leurs visites.

Merci Marie pour ta longue vie toute donnée.
Exigeante envers toi-même, tu étais aussi exigeante pour les autres, mais faisant preuve d’amour tu savais par ton accueil et ton écoute les aider à grandir.

Merci Marie pour ton témoignage de vie et de prière !
Que le Seigneur t’accueille dans son Royaume et continue à prier pour nous. »

Ses sœurs Filles de Jésus à Massac

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