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A Lacaune, des paroissiens à l’écoute de la situation en Centrafrique

Le 24 juillet dans l’église de Lacaune, une cinquantaine de paroissiens du Bon-Pasteur sont venus écouter avec grand intérêt le P. Hervé Méhinto qui y assure ce mois-ci un remplacement d’été. Ils ont suivi avec un très grand intérêt sa présentation de ce que vit et souffre actuellement le peuple centrafricain.

L’un ou l’autre déclarait ensuite lors de l’apéritif convivial qui a suivi : « Il faudrait que beaucoup entendent le témoignage du P. Hervé ». « Combien nous avons à apprendre, alors que nos différends ici portent souvent sur peu de choses… »

Pour comprendre la situation de la Centrafrique, on peut lire le communiqué de soutien « Solidaires de la population centrafricaine, nous refusons de voir s’imposer le règne de la terreur », publié le 11 juillet par une plateforme d’ONG et d’institutions catholiques, parmi lesquelles Caritas Internationalis, la Délégation Catholique pour la Coopération, Pax Christi-France et le Service de la Mission universelle de la Conférence des Évêques de France : « Nous, organisations engagées en République Centrafricaine, sommes profondément préoccupées par la sévère dégradation de la situation sécuritaire en République Centrafricaine. Une succession d’événements tragiques a marqué le début de l’année 2018, sabotant les efforts quotidiens de la population pour préserver le vivre-ensemble et faire face aux défis de la pauvreté. […] »

Je vous invite à lire aussi l’intervention du Père Joseph Tanga-Koti, secrétaire général de la conférence épiscopale centrafricaine, lors de la Journée Afrique le 11 juin à la Conférence des Évêques de France.

Une communauté des Filles de Jésus de Massac est présente en Centrafrique dans une région très exposée.

Sœurs centrafricaines à Massac durant l’été 2014 -Archives MUE 81

Merci à Mgr Georges Pontier pour le message qu’il a adressé le 9 juillet à l’évêque de Bambari après l’assassinat du vicaire général :

« […] Au nom de l’Église qui est en France et en mon nom propre, nous nous associons à cette nouvelle épreuve pour votre diocèse et à votre deuil. Au nom des liens qui nous lient à l’Église de Centrafrique par l’histoire, la vie missionnaire et l’accueil de frères prêtres venus chez nous pour servir en pastorale, pour étudier ou pour se refaire une santé, je veux vous assurer de notre communion dans la prière, de notre attention à ce que vivent votre épiscopat et votre Église. Nous partageons pleinement vos affirmations « qu’il n’y a pas de réconciliation ni de développement durable sans justice et que la mise en œuvre d’une justice forte est garante du droit pour les victimes. Pour nous croyants, elle passe aussi par l’approfondissement de la foi, la prière, l’amour et le pardon.

À vos côtés et dans l’espérance, nous savons que le sang versé est source de vie nouvelle dans le Christ. Que le courage qui est le vôtre porte du fruit dans votre Église et pour votre pays. En communion fraternelle. »

En France, nous faisons mémoire ce 26 juillet de l’assassinat du P. Jacques Hamel.

Prions ensemble pour toutes les victimes de la haine et leurs proches ;

prions pour tous ceux et celles qui témoignent inlassablement de la fraternité, du pardon et de l’espérance ;

prions pour devenir davantage artisans de paix et de justice là où nous sommes, dans nos relations et par nos choix de vie ;

prions pour que la réconciliation avance dans les cœurs. »

 

 Rose-Line, Service Mission universelle