Trois années dans le Vaurais ! Le P. Germain repart au Bénin
Le P. Germain Badou termine son séjour de trois années dans notre diocèse. Avant de repartir au Bénin pour une nouvelle mission, il témoigne :
“Partir de son pays pour aller vivre quelques mois, voire quelques années dans un autre pays… Cela s’appelle aller faire une autre expérience. Et toute expérience nouvelle constitue toujours un enrichissement pour celui qui la fait. C’est à la fois un rendez-vous du donner et du recevoir.
On en sort grandi, avec de nouveaux acquis. Le prêtre africain qui vient séjourner en Europe pour une période donnée n’est pas là seulement pour annoncer l’Évangile aux autres, mais aussi pour élargir les horizons de sa vie chrétienne au contact d’autres réalités et d’autres façons de faire. Voilà le regard que je porte sur mon séjour de trois années dans ce diocèse d’Albi.
Ce fut une belle et fructueuse expérience. D’une part, les nouveaux acquis sont d’ordre intellectuel grâce à la formation en théologie suivie à l’Institut Catholique de Toulouse.
La soutenance du mémoire qui s’est plutôt très bien passée constitue le couronnement de ces études. D’autre part, les acquis sont d’ordre humain, spirituel et pastoral. Ils résultent du contact avec les personnes, des différentes responsabilités assumées au niveau paroissial et, plus généralement, de la manière dont la pastorale est organisée et menée dans le diocèse.
À plusieurs reprises, la question m’a été posée de savoir ce que le séjour finissant m’a apporté concrètement. Je n’ai jamais su répondre « concrètement » à cette question. Par contre, en guise de réponse, les paroles que voici ont toujours été prononcées comme une ferme certitude : « Je ne suis plus le même que j’étais en arrivant il y a trois ans ». N’est-ce pas cela le plus important ?
Dans l’autre sens, je pense aussi que mon passage ne manquera pas de laisser quelques traces, si modestes soient-elles, dans la vie des paroissiens de Lavaur. Entres autres – d’après leur propre témoignage bien sûr – ils se souviendront de moi comme d’un prêtre souriant, heureux de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Si donc j’ai pu apporter quelque chose à l’un ou à l’autre, c’est avant tout par ce style de vie joyeuse : Joie du don de soi pour le salut des autres, Joie de l’évangile.
Au moment de m’en aller pour une nouvelle mission, je rends grâce au Seigneur pour ce que le séjour a été. Et je remercie chacun de vous qui, d’une manière ou d’une autre, avez contribué à la beauté et à la réussite de cette expérience. Nous restons unis en Dieu.”
