Cercle de Silence à Albi : pour les réfugiés durant 10 ans !
En septembre 2009, deux ans après le premier Cercle de silence initié par les frères franciscains de Toulouse, démarrait celui d’Albi, chaque dernier mardi sur la place du Vigan en fin d’après-midi.
Un but: manifester par sa présence, pacifique, ferme et persévérante, la politique migratoire de l’Union Européenne qui enferme les migrants sans papiers dans des centres de rétention administrative. *
En ce 24 septembre 2019, ce Cercle fêtait ses 10 ans !
120 rassemblements, qu’il vente, qu’il grêle, que ce soit la canicule ou l’effervescence des courses de Noël, qu’il y ait 3 participants ou 40 !
Le Cercle de Silence a parlé aux passants et certains s’y sont joint pour quelques minutes, ou des tracts étaient pris. Il a pu y avoir aussi des tentatives-rares de trouble-fête (passer en se moquant ou traverser en vélo en zigzagant…), il y a eu de l’indifférence. Mais quel bonheur quand un ancien réfugié, bien inséré désormais a remercié; un jour, ce fut un adulte qui avait vécu la fuite de la guerre enfant.
Le Cercle albigeois s’est salué, tirant la révérence car des emplois du temps modifiés ou des situations de santé ne permettent plus une présence assurée.
Bravo à tous ceux et celles qui ont participé, ponctuellement ou régulièrement !
« Entrer dans le Cercle c’est affirmer ce principe essentiel d’humanité que chacun, d’où qu’il vienne, a droit au même respect et au même exercice de sa liberté. »
De nombreux Cercles poursuivent l’aventure de cette heure de protestation silencieuse au cœur des villes, en France et en Europe.
Dans le Tarn, on peut les rejoindre : à Lavaur le premier samedi du mois de 10h à 11h sur le marché et à Mazamet chaque 2ème samedi de 10h30 à 11h30 au milieu du marché (rue de Verdun) .
Rose-Line Coureau
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* Informations transmises par le cercle de silence de Toulouse :
« Les enfermements d’enfants continuent au centre de rétention de Cornebarrieu : le 3 septembre 2019, 4 familles albanaises avec 9 enfants ont été expulsées par avion charter vers l’Albanie après avoir passé une nuit au centre de rétention: les enfants avaient fait la rentrée des classes la veille (plus d’information sur le site web de La Cimade Sud-Ouest).
Le 8 septembre deux lycéens, l’un du lycée des Arènes, l’autre étudiant dans le Tarn et Garonne ont été mis dans le CRA de Cornabarrieu. Rappelons que, pour l’enfermement de mineurs dans les CRA, la France a été déjà condamnée par la Cour Européenne de justice.
Une pétition à signer avant le 10 octobre, intitulée « plus jamais d’enfants placés en centre de rétention » est accessible sur divers sites web (La Cimade ou Amnesty International ou …)
Voici un an déjà, Karim se donnait la mort au CRA de Cornebarrieu. Nous ne devons pas l’oublier et le garder dans nos pensées. Il semble certain que l’allongement de la rétention à 90 jours augmente le stress des personnes retenues et le risque d’actes désespérés chez les plus fragiles. »