Une journée pour les fiancés

Le 17 mars, le diocèse d’Albi propose la deuxième édition de la Journée des fiancés, pour les couples qui se préparent au sacrement de mariage. L’organisation de cette journée est portée par trois couples tarnais, et un prêtre. Rencontre.

1- En quoi consiste cette journée ? Combien de couples sont attendus ?

Cette journée est un temps de rencontre pour les couples de fiancés qui se préparent au sacrement de mariage sur le diocèse d’Albi (Tarn). Certains se marieront ici, d’autres ailleurs en France. Nous attendons 100 à 120 couples. Le premier but de la journée est qu’ils puissent découvrir un peu plus ce que Dieu et l’Église peuvent leur apporter tout au long de leur vie et pas seulement dans ces quelques mois avant le jour de leur mariage. Le second but est de leur permettre de faire une expérience festive de ce qu’est l’Église. Ils ont souvent une vision ancienne, avec tous les aspects négatifs de l’Église. Pendant cette journée, ils vont prendre conscience qu’ils font partie de l’Église et qu’elle vit grâce et avec eux. Ils vont ainsi rencontrer l’évêque d’Albi, ils vont pouvoir poser leurs questions sur l’Église, la foi…

2- C’est nouveau ? Pourquoi ?

Peu de diocèses organisent cet événement, mais à l’image des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse), nous savons qu’il est important de faire vivre des événements marquants pour entretenir la foi chrétienne. Cette journée un peu exceptionnelle dans le parcours de préparation au mariage est un temps de fête avec beaucoup de chants, de joie, de la beauté, le sentiment qu’on n’est pas seul…

La journée s’inscrit dans un parcours plus général et souvent plus intime, plus centré sur le couple. Dans ce parcours, des compagnonnages se tissent… En cheminant vers le sacrement de leur mariage, les fiancés avancent dans leur vie chrétienne et ils découvrent combien Jésus-Christ les aime : il veut leur bonheur, dans leur vie, dans leur couple, à travers leur mariage.

3- Qu’est-ce qui vous a marqué lors de la JDF de l’année dernière ?

La JOIE ! Elle émanait des visages, rayonnait dans les sourires, était palpable dans les échanges ! Pourtant, certains fiancés sont arrivés ne sachant pas trop dans quoi ils allaient tomber… Nous avons vu des a priori tomber et des couples qui changeaient d’attitude au fil de la journée. Les couples présents étaient originaires de tout le Tarn : avec beaucoup de diversités, cela donnait aussi une dimension de fraternité.

Le temps de prière à la fin de la journée où chaque couple a pu recevoir la bénédiction de Dieu a été fort et les a beaucoup marqués.

4- L’Église a donc quelque chose à dire sur l’amour dans un couple ?!

Le mariage et la famille sont importants pour l’Église. On retient souvent le côté moral ou moralisateur… Mais la base est beaucoup plus large et beaucoup plus belle ! Tous les couples veulent un amour durable, une vie de famille heureuse et un épanouissement en couple sur toute une vie. C’est justement ce que propose l’Église. « Dieu est amour », cela parle à tous les couples ! Le Pape François dit ainsi : « L’alliance de Dieu avec nous est représentée dans cette alliance entre l’homme et la femme. Et cela est très beau ! Nous sommes créés pour aimer, comme reflet de Dieu et de son amour. Le mariage est l’icône de l’amour de Dieu pour nous. »

L’Église propose donc des pistes pour renforcer l’amour et préparer la vie après le mariage. Depuis 2000 ans, nous savons que rien n’est facile concernant l’amour en couple, mais que le Seigneur est justement toujours là, aujourd’hui, pour nous aider. C’est sa promesse. Et nous le voyons agir, c’est ce qui est donné à entendre à travers les témoignages des couples le matin de la journée de fiancés. L’Église a donc à dire, à montrer, à expliquer, mais aussi à écouter ce qui se vit réellement. Et puis elle doit aussi dire qu’elle restera présente, en toute occasion, tout au long du chemin de la vie du couple et de la vie de chacun.

Propos recueillis auprès de Jean-Claude et Nicole Batut ; Olivier et Anne-Lise Moucadel ; Antoine et Marthe Pichoff ; Père Pierre-André Vigouroux