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Les familles dans la Bible

La Bible regorge de richesses. Elle nous présente, en particulier, de nombreuses familles. Nous y découvrons Abraham et Sarah, désirant tant un enfant ; Saül et Jonathan, ayant une relation père-fils compliquée ; Noémie et sa belle-fille Ruth… sans oublier Jésus avec Marie et Joseph.

En découvrant ces familles, nous nous rendons compte qu’elles sont bien loin de l’image de la famille sans défaut que nous avons parfois. Cependant, les circonstances n’ont pas empêché un chemin avec Dieu. C’est une bonne nouvelle pour nous !

Nous sommes des êtres de relation

Le premier couple que nous découvrons dans la Bible est Adam et Eve. Il y aurait beaucoup de choses à dire à leur sujet, au contexte… Mais, ce qui nous intéresse, ici, est le fait qu’ils soient créés en tant qu’êtres de relation. En effet, lorsqu’Adam voit la femme, il va s’exclamer et découvrir son alter-ego : « Le Seigneur Dieu transforma la côte qu’il avait prise à l’homme en une femme qu’il lui amena. L’homme s’écria : “Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise.” » (Gn 2, 22-24). Il dit « Voici cette fois » car auparavant il n’avait pas encore trouvé de réciprocité, de complémentarité, d’égalité.

Ils sont homme et femme. En hébreu, comme c’est écrit dans ce passage, cela se traduit par Ish et Isha. Nous voyons la même racine, ce qui nous montre qu’ils ont une même identité, non seulement physique et sexuelle mais aussi une identité de relation. C’est ce qui nous caractérise en tant qu’homme et femme : nous sommes des êtres de relation.

La Marche d’Abraham. József Molnár, 1850 (Hungarian National Gallery, Budapest)

Abraham et Sarah

Voici que l’impossible fait irruption ! C’est ce que vont vivre Abraham et Sarah. En effet, Abraham et Sarah ont reçu la promesse d’une descendance: « Je ferai de toi une grande nation » (Gn 12, 2). Or, ils sont tous deux âgés, sans enfant, car Sarah est stérile, et en plus Dieu leur demande de quitter leur terre pour une nouvelle.

Ils vont se mettre en route et, en définitive, ce chemin qu’ils vont vivre avec leur corps, ils le vivront aussi intérieurement. Ils font confiance malgré les embûches, les questionnements… Abraham ira, pourtant, jusqu’à faire des « arrangements humains » pour (sur)vivre. Mais, les rencontres qu’ils vont faire leur permettront de se laisser déplacer en eux-mêmes à la fois personnellement et l’un vis-à-vis de l’autre.

Ils vont devenir un couple accueillant à la vie, celle qui porte du fruit. Sarah sera alors visitée par Dieu, elle sera enceinte d’Abraham et mettra au monde Isaac qui signifie « rire » en hébreu car en apprenant qu’ils auraient un enfant, alors qu’ils n’avaient jamais pu en avoir, Abraham et Sarah ont ri. Ce rire est certainement le signe de tout ce qui n’est plus espéré…

Finalement, là où tout semble fermé et sans solution, Dieu fait route avec nous. Quelle place laissons-nous à Dieu pour faire route ensemble ?

 

La famille, lieu du témoignage

Dans la Bible, la place des anciens est très importante car la transmission se fait de génération en génération. Le jeune reçoit et s’enracine dans l’histoire de son peuple. Puis à son tour, construit et transmet. L’ancien est le sage, celui qui a l’expérience. Mais parfois, comme le relate le livre de Daniel au chapitre 5, certains sont des contre-témoignages. Par contre, Timothée, sa grand-mère et sa mère sont un exemple de fidélité: « J’ai souvenir de la foi sincère qui est en toi : c’était celle qui habitait d’abord Loïs, ta grand-mère, et celle d’Eunice, ta mère, et j’ai la conviction que c’est aussi la tienne. » (2 Tm. 1, 5).

C’est au sein de la famille que chacun se construit car elle « est une communauté d’amour et de vie » (DpC 226). C’est dans ce cadre que sont vécues les relations entre conjoints, avec les enfants, entre frères et sœurs, intergénérationnelles… Ainsi, « chaque personne est introduite dans la famille humaine et dans la famille de Dieu qu’est l’Église. » (saint Jean-Paul II, 1981).

La famille est le premier lieu où la foi s’éveille et grandit de manière spontanée et quotidienne : « Il s’agit en somme d’une éducation chrétienne plus témoignée qu’enseignée, plus occasionnelle que systématique, plus permanente et quotidienne que structurée selon des périodes. » (DGC 255).

 

Une idée en famille

En ce début d’année, beaucoup prennent de bonnes résolutions : faire du sport, arrêter ceci ou cela… Et qu’en est-il pour nos vies de famille ? Quel temps est prévu pour soi, en couple, avec les enfants ?

Dans l’agenda ou sur le frigo se trouve souvent une liste des tâches de la famille.

Nous vous invitons à y noter, après discussion en famille, les temps prévus pour soi, en couple et en famille. Prendre date implique chacun à la réserver et à s’y tenir ! Notons que nous avons distingué couple et famille car il est bon d’avoir des temps privilégiés avec ses enfants mais aussi uniquement avec son conjoint !

À vos agendas et n’oubliez pas non plus de noter les prochaines messes de famille de votre paroisse !

 

Publié dans Chemin de Catéchèse, janvier 2022

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