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Vivre la Semaine Sainte en famille, confinés

En cette période de confinement, nous vivons dans le secret de nos appartements et de nos maisons, confrontés à l’intimité de nos foyers, sans trop d’échappatoire. Nous ne pourrons pas nous déplacer pour célébrer la fête des Rameaux, le lavement des pieds et le dernier repas de Jésus le jeudi saint, sa mort sur la croix le vendredi saint.

Nous pourrons suivre ces célébrations sur la chaine YouTube du diocèse, ou avec RCF, ou sur KTO.

Nous connaissons peut-être des personnes malades ou décédées, nous soutenons par nos prières et nos encouragements tout le personnel soignant et aidant. Nous aussi, vivons dans l’attente de la délivrance de ce virus, dans le secret puisque nos réunions ne peuvent être que virtuelles. Nous ne pourrons pas nous rassembler en Église.

Voir le Pape François prier seul au nom de tous vendredi dernier nous rappelle que notre carême personnel est aussi communautaire, c’est l’Église tout entière qui attend la Pâque dans son corps, le passage de la mort à la vie, de l’angoisse à la confiance, de l’isolement à la vie sociale pleinement retrouvée.

Si la sortie du confinement ne correspondra vraisemblablement pas à la date de Pâques, il nous est cependant donné de comprendre un peu mieux cette année le mouvement intérieur du carême. Rappelons-nous les 40 ans du peuple juif dans le désert avant d’arriver à la terre promise, les 40 jours de Jésus dans le désert avant le début de sa vie publique, témoignage de la vie et de l’amour de Dieu, donnés dans notre vie de tous les jours pour nous sauver. Et même si notre vie de confinement est marquée par un manque d’intimité, une frustration de notre ancienne vie sociale, des enfants parfois bruyants ou envahissants, le carême nous appelle à vivre ce temps dans l’espérance. Il y aura un « après » !

Dans cette Semaine Sainte à la suite de Jésus, en montant vers Pâques, nous pouvons faire le point, seul ou en famille, et chercher ce qui, dans notre vie nous tire ou nous tirerait vers plus de vie, de paix, d’amour. Et jeter comme l’aveugle Bartimée notre vieux manteau de crispations, jalousies, orgueil…

Muni des bons ingrédients, nous pouvons penser et préparer notre « après confinement », pour qu’il soit meilleur, plus riche d’essentiel, plus propre à nous faire grandir en humanité. Jésus nous en a déjà donné la recette : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » ; « Tu aimeras le prochain comme toi-même », et même « Aimez-vos ennemis » !

Vous avez dit confinement ?

Quelques idées pratiques alors que les « vacances scolaires » commencent…

  • Pour relire notre vie en famille, nous pouvons réaliser un journal familial : chacune et chacun écrit, dessine, colle… dans le journal de bord. Un témoin à partager jour après jour et relire plus tard.
  • Un défi par jour avec le site Prions en Église
  • Vacances et confinement : le groupe Bayard vous donne des idées dans sa newsletter
  • Les pros du confinement ? Les moines et moniales ! Quelques conseils dans la bonne humeur des moniales cisterciennes de l’abbaye de Boulaur dans le Gers

Célébrer la Semaine Sainte

 

Comment célébrer la semaine sainte à domicile, puisqu’on ne peut pas se rendre à l’église ? Le service national de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle a envoyé des propositions pour célébrer la Semaine Sainte et le Chemin de Croix à la maison. Tout est écrit et préparé. Comme il y a les références des chants, on peut les chercher sur YouTube.

Célébrer le lavement des pieds

Célébrer le lavement des pieds c’est manifester comme Jésus avec ses disciples l’amour au service du bien de chacun.

Une manière de se laver les pieds en famille ? Se réunir autour d’une bougie, prier ensemble le Notre Père, puis après un petit temps de silence, chacun à tour de rôle reçoit sans répondre un compliment de chaque personne de la famille (je t’aime parce que ; ce que j’aime chez toi, c’est ; merci d’exister parce que ; j’aime bien quand tu…) La personne qui « mène » cet échange doit simplement veiller à ce que chacun s’exprime dans le calme et le respect. Cet échange d’amour est capable de changer les regards, d’apaiser les tensions, de redonner confiance à celui qui en a besoin, surtout dans ces temps de confinement.

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