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Saint Charle​s de Foucauld fêté dans le Tarn !

 

Charles de Foucauld a été canonisé à Rome le 15 mai 2022. Pour présenter quelques facettes de sa vie, des amis du nouveau Saint dans le Tarn, les P. Claude Cugnasse et Jean-Marc Vigroux avec le P. Jean Cros (qui, depuis peu, a rejoint le Ciel), et des laïcs des fraternité locales, avaient préparé différents rendez-vous dans notre diocèse.

« Après des années d’hésitation pour des motifs politiques en particulier, indiquaient-ils, le pape François a décidé cette canonisation. Une canonisation est un signe pour l’Eglise et le monde actuel.

– Charles de Foucauld a découvert puis vécu « l’enfouissement » de Jésus à Nazareth. Beaucoup de chrétiens ont vu là un appel pour l’Eglise de notre temps.

– Il a vécu l’ordination sacerdotale pour aller célébrer la messe et adorer Jésus dans des lieux où jamais un prêtre n’était encore venu.

– Missionnaire en pays musulman par le respect et l’estime, il a esquissé ce qui sera l’expérience de Tibhirine et une urgence pour aujourd’hui. »

 

 

Célébrations, spectacle, conférence, film… se sont succédé du 15 au 25 mai en l’honneur du « petit frère universel » dont le cheminement interpelle chacun :

Ainsi au soir de la canonisation, à Albi en l’église Ste-Madeleine, Mgr Legrez a présidé l’office des Vêpres : « Que St Charles de Foucauld nous obtienne un surplus de foi et de fraternité envers tous ! Nous en avons besoin personnellement. Demandons cette grâce également pour nos communautés. »

 

 

Temps convivial à la suite de la célébration

 

Le lendemain soir, l’archevêque a célébré une messe d’action de grâce à la cathédrale Sainte-Cécile. 

« La conversion de Charles de Foucauld a jailli de la confession qu’il accepta de vivre malgré sa mal-croyance. Ce fut comme un second baptême dans les larmes (selon l’expression utilisée par des Pères de l’Eglise).

A partir de ce moment-là, il a recherché la Volonté de Dieu.

Et pour demeurer dans l’amour de Dieu, il a voulu prendre la dernière place, il a livré sa vie à Dieu et au prochain.

Demandons son intercession pour être artisans de fraternité. Car la fraternité est aujourd’hui nécessaire, unique solution pour la marche en avant de l’humanité. »

 

 

De nombreux Tarnais le 18 mai ont convergé à Castres pour participer au spectacle « Charles de Foucauld, le frère universel », écrit et mis en scène par Daniel et Anne Facérias

Charles, le priant

 

Charles et l’abbé Huvelin

 

Charles sauvé par les Touaregs

 

Devant l’hostilité, être frère

 

La conférence « Charles de Foucauld, une spiritualité pour aujourd’hui ? » par Fr. David le 22 mai à En Calcat reçut une grande écoute.

 

 

Le père David, après avoir insisté sur l’approche singulière qu’en tant qu’arrière-petit-neveu du nouveau Saint, il a de la vie et de la spiritualité de son aïeul, a énuméré six pistes de sa spiritualité pour aujourd’hui, et il a ensuite montré comment sa vie les a mises en œuvre :

 

1 –  Nazareth : Charles nous fait contempler Jésus avant sa révélation publique, nous invitant à l’effacement, à la proximité, une vie dans un village. C’est la spiritualité du seuil qui va ouvrir la porte à la promotion de l’apostolat des laïcs, à l’aune du mystère de la Visitation.

2 – On évangélise non pas par ce que l’on fait, mais par ce que l’on est. L’évangélisation est d’abord le fruit d’une conversion personnelle.

3 – Attachement à la personne de Jésus, à partir de cette expérience fondamentale de la prière de frère Charles : « Mon Dieu, si vous existez, faites-vous connaître de moi »

4 –  Appel à vivre une véritable fraternité universelle, repris vigoureusement par le pape François (voir la finale de Fratelli Tutti).

5 –  Obéissance paradoxale, entre confiance, abandon et recherche constante de la vérité et de la juste position.

6 – L’équilibre en tension entre le corps et esprit, manifestée dans sa vie par le fait qu’il était cavalier, mais aussi par le dictionnaire français-touareg qu’il a élaboré.

[P. Gaël Raucoules]

 

 

Et le 25 mai, la projection d’un film-documentaire d’Armand Ismard fut suivie d’un échange. 

 

Aux jeunes du diocèse de Viviers arrivés pour la canonisation, le Pape indiquait le 14 mai qu’ils peuvent apprendre de Charles de Foucauld « à évangéliser par la présence ».

Un témoignage discret mais exigeant, car il requiert une « vie cohérente, c’est-à-dire réellement en accord avec les aspirations de tout homme aimé de Dieu et appelé à autre chose qu’au plaisir éphémère ou au résultat immédiat et visible ».

Il s’agit « d’être un ferment dans la pâte, comme Charles de Foucauld a voulu l’être dans le Hoggar », et cette vie cachée avec le Christ portera du fruit pour les générations à venir.

Le Pape les a également invités à bâtir leur vie de foi « sur trois E, trois mots-clés de la spiritualité de Charles de Foucauld : Évangile, Eucharistie, et Évangélisation ». « Vous avez là tout un programme de vie à l’école du Christ », a résumé François.

Il leur a aussi recommandé la prière d’abandon du saint, précieuse à « l’heure des choix et des croix de la vie ».

Trois jours après la canonisation, en rencontrant un groupe de l’Association de la famille spirituelle Charles de Foucauld, il a aussi témoigné personnellement :

« Je voudrais remercier saint Charles de Foucauld, car sa spiritualité m’a fait beaucoup de bien, lorsque j’étudiais la théologie (…) et elle m’a beaucoup aidé à surmonter les crises et à trouver un chemin de vie chrétienne plus simple, plus proche du Seigneur.

Je remercie le saint et j’en témoigne. »

 

Chapelle à l’évêché de Viviers