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Professions religieuses chez les Sœurs missionnaires de l’Évangile

  • Durant l’été, dans la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l’Évangile, plusieurs professions religieuses ont été célébrées à Madagascar, au Sénégal, en Centrafrique et en France.

Joie pour les vœux perpétuels prononcés par sept religieuses malgaches et une centrafricaine : le 27 juin, soeur Faratiana les prononça à Bretteville-sur Odon dans le Calvados, là où se trouve la Maison généralice. . Le 3 juillet, une Centrafricaine les prononça à Bangui et le 1er  août, 6 Malgaches dans leur pays à Antsirabe.

Grandes fêtes également pour le 1er engagement de 8 novices malgaches le 19 août à Antsirabe, puis de 4 novices sénégalaises et centrafricaines le 18 septembre au Sénégal.

 

Mgr Jacques Habert préside la célébration à Bretteville-sur Odon
  • Sœur Faratiana, originaire de Tananarive, partage son parcours ; nous l’en remercions !

« Ce témoignage n’est pas ma biographie, mais c’est un temps d’action de grâce pour tout ce que j’ai vécu depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui. Sixième d’une fratrie de neuf enfants, je suis issue d’une famille où deux confessions religieuses entrent en dialogue. Mon Papa était catholique et ma Maman est protestante. Ils ont fait un mariage mixte, ce qui fait qu’aujourd’hui entre frères et sœurs, certains sont catholiques et d’autres protestants. Quand j’étais petite, ma famille avait l’habitude de se retrouver pour prier ensemble le soir.

Pourquoi la vie religieuse ?

Le désir de rentrer dans une congrégation religieuse a ressurgi plusieurs fois : à 14 ans, puis à 16 ans, à 18 ans et à 27 ans, mon entrée. Cela ne se faisait pas une fois pour toutes mais avec un long et lent temps de mûrissement. Le témoignage et l’interpellation d’une personne responsable du mouvement scout dans lequel je grandissais, a été déterminante dans ma décision.

Au début, mes parents n’étaient pas chauds par rapport à mon désir car ils désiraient avoir des petits-enfants de ma part. Il y avait même des tensions avec ma mère.

Petit à petit, elle a fait son chemin et m’a laissé partir, pour suivre mes rêves, de répondre à cette voix intérieure qui m’appelle depuis mon adolescence, à ce je t’aime absolu qui attend de moi une réponse absolue. Chez les Malgaches, pour tout engagement ou grande étape, il faut la bénédiction des parents. La mère de Sr Faratiana, empêchée en raison de la pandémie, était remplacée par des sœurs malgaches. En direct par lien vidéo, la maman a prononcé la bénédiction et, en son nom, une des sœurs a fait l’aspersion d’eau bénite sur sa fille.

 

Chez les Malgaches, pour tout engagement ou grande étape, il faut la bénédiction des parents. La mère de Sr Faratiana, empêchée en raison de la pandémie, était remplacée par des sœurs malgaches. En direct par lien vidéo, la maman a prononcé la bénédiction et, en son nom, une des sœurs a fait l’aspersion d’eau bénite sur sa fille.

 

Les différentes étapes de formation :

Je suis rentrée en congrégation à 27 ans en 2011. Il y a eu l’étape des stages, du postulat, du noviciat qui m’ont aidée à mûrir et vérifier mon choix.

J’ai prononcé mon premier engagement le 31 mai 2014 et j’ai été envoyée en France en communauté à Bégard, en mission deux ans auprès des enfants.

Après, la congrégation m’a envoyée à Bobigny pour suivre des études en IER (sciences religieuses) et en étant insérée dans la pastorale en accompagnant les catéchumènes ados. J’y suis restée quatre ans.

Actuellement depuis août 2020, je suis en communauté ici à Bretteville et en mission auprès des étudiants du foyer Saint-Gilles et auprès des adolescents de la paroisse Saint-Joseph pour les accompagner sur le chemin catéchuménal ; je participe également au caté pour enfants de 6-7 ans dans cette même paroisse.

Ce qui me fait vivre :

Comme je l’ai déjà dit plus haut, j’ai choisi la vie religieuse pour répondre à un Amour qui ne cesse de me suivre, de me faire vivre, de mendier ma réponse.

À travers ces différents services, dans ces différents lieux de mission, ma vie est une réponse à un désir de Jésus de continuer sa mission sur terre. Lui qui a aimé ce monde, Lui qui a quitté le Ciel pour vivre parmi nous et nous sauver, Lui qui s’est fait proche, Lui qui faisait le bien partout où Il était, Lui qui a lavé les pieds de ses apôtres, Lui qui se déplaçait de ville en village pour enseigner et annoncer la Bonne Nouvelle.

Ma vie aujourd’hui n’est qu’une suite de la sienne. J’accomplis ma mission à cause de Lui, avec Lui, et pour Lui… C’est pour cela que j’ai choisi comme devise la parole de Paul aux Éphésiens : « Suivez la voie de l’Amour à l’exemple du Christ ». C’est lui mon COACH, mon modèle…

 

 

Sur ce chemin, dans cette aventure, il y a des hauts et des bas. Le chemin du disciple pour devenir un peu plus chaque jour missionnaire et missionnaire de l’Évangile, est un chemin pascal. Mais, partout où j’étais, je savais que Dieu me devançait, Il me comblait de ses grâces pour accomplir sa mission. C’est un chemin d’amour simple et exigeant car Jésus me demande de Lui prouver que je L’aime, non seulement en consacrant des temps gratuits pour Lui pour L’aimer, Le louer et être à son école mais également en me donnant moi-même, en me mettant au service des hommes et des femmes d’aujourd’hui, notamment ceux qui sont dans le besoin.

Pourquoi m’engager définitivement dans ma congrégation :

La société actuelle est en pleine mutation : le zapping, le temporaire, font partie du quotidien. S’engager définitivement présente des défis, défis pour témoigner que dire « oui » à un amour absolu ne doit pas nous faire peur, que donner notre vie à quelqu’un qui ne veut que notre bonheur, notre vrai bonheur, ne nous fait pas du mal. S’engager définitivement nous pousse à chercher et choisir ce qui est vraiment essentiel pour notre aujourd’hui et notre demain. Suivre le Christ avec un cœur généreux, plein de gratitude, confiant en son Amour et sa fidélité, est source de bonheur et de Vie.

 

Remise de l’alliance par la Supérieure générale, sœur Bernadette Régan

 

Aujourd’hui, comme la Vierge Marie, je chante : « le Seigneur a fait pour moi des merveilles, Saint est son Nom. Magnificat ! magnificat ! magnificat anima mea Dominum. »

Vous savez tous que le chemin sera long, je compte sur votre prière et votre soutien fraternel pour mieux avancer. Merci beaucoup ! »