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Un lien fort entre Ste Émilie de Vialar et St Joseph

A Gaillac, le 17 juin 2021, la fête de la fondatrice de la congrégation des Sœurs de St-Joseph de l’Apparition a été célébrée en l’église St-Pierre.

Malgré un orage très violent qui s’abattait sur la région, la messe a rassemblé autour des prêtres de la Paroisse St-Michel, trois confrères,  la communauté des sœurs et des paroissiens.

 

En cette année dédiée à saint Joseph, le curé, le P. Pierre-André Vigouroux a souhaité revenir sur le lien particulier qui reliait sainte Émilie au père adoptif de Jésus :

« Mes Sœurs, Frères et Sœurs,

  • Saint Joseph est un bon père ! Jésus, à travers la vie de Joseph, a appris qui est son Père. C’est grâce à cette vie quotidienne dont on ne sait pas grand chose que Jésus peut dire dans l’Évangile de ce jour : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. »

À la suite de saint Joseph, sainte Émilie a fait rayonner le visage de bonté du Seigneur […] La question qui nous est posée aujourd’hui est celle-ci : comment, au cœur de notre monde, une communauté religieuse, une paroisse, l’Église peut être signe de cette bonté, de ce visage du Père.
 Regardons la vie d’Émilie pour voir ce visage: la patience, la bonté même dans les épreuves, accepter la fragilité propre, avoir confiance en Dieu même quand on a peur, quand on est fragilisé et même humilié, accueillir l’événement (même négatif) comme une opportunité !

 

  • Saint Joseph est aussi un homme de silence. Saint Jean-Paul II disait :
    « Les Évangiles parlent exclusivement de ce que fit Joseph; mais ils permettent de découvrir dans ses actions, enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Joseph était quotidiennement en contact avec le mystère caché depuis les siècles, qui établit sa demeure sous son toit. »

À la suite de Saint Joseph, Sainte Émilie a porté son regard sur le Christ. Ici-même, dans cette église, devant cet autel !
Elle a contemplé le Christ crucifié et ce qu’elle a vu, ce n’est pas le dolorisme ou le jansénisme si présents à son époque.
Ce qu’elle a vu, ce sont les plaies actuelles du Christ.

La vie de Sainte Émilie doit nous aider à nous interroger comme Job. Notre prière n’a pas pour but de nous morfondre, de nous culpabiliser devant nos manques d’action.
Elle nous aide à comprendre ceci — et je laisse la parole à sainte Émilie — :
« Combien l’on a le cœur satisfait quand il est donné de faire le bonheur de quelqu’un et de soulager l’humanité souffrante.»

 

La prière universelle a rejoint particulièrement l’Égypte, la Birmanie et le Liban
  • Saint Joseph enfin est « un père au courage créatif » — je reprends ici l’expression du Pape François. La bonté de Joseph, sa prière contemplative et silencieuse lui permettent de « sentir » les choses et d’entendre les appels de Dieu. Mais il lui est laissé toute latitude pour répondre et choisir les moyens. Sainte Émilie a vécu de même.

Ainsi à Joseph, à Émilie et à ses sœurs, à nous tous, Dieu fait confiance.                                                                            

 Il nous confie l’Enfant Jésus visible en chaque humain et sa Mère, l’Église.

À chacun de nous demander comme Émilie et Joseph

ce que nous voulons être et donc faire pour eux. »

Durant cette messe, les sœurs renouvellent leurs vœux