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Homélie du dimanche de la Divine Miséricorde

Frères et sœurs,

Depuis une semaine nous célébrons comme un jour unique la Résurrection du Christ, qui fait éclater les limites du temps et de l’espace pour introduire à sa suite l’humanité dans la nouveauté de l’éternité que l’Esprit Saint offre à tout disciple du Sauveur. Nous pouvons vraiment crier à la face du monde avec saint Pierre : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, dans sa grande miséricorde il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de jésus Christ d’entre les morts pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure » (1 P 1, 3-4).

Comme au jour de la Résurrection, huit jours plus tard, le Seigneur Jésus apparaît de nouveau à ses disciples toujours confinés dans la peur. Cette fois, l’Apôtre Thomas est présent. Lui, qui jusque-là doutait de la réalité de la résurrection du Seigneur malgré le témoignage des autres disciples, est interpellé par Jésus qui l’invite à être croyant : « Cesse d’être incrédule, soit croyant ». La lenteur à croire de Thomas et l’hésitation à reconnaître Jésus lors de ses diverses apparitions à ses disciples a de quoi rassurer ceux et celles qui peinent à croire. « Dans la joie, ils n’osaient pas encore y croire et restaient saisi d’étonnement », remarque saint Luc, relatant une apparition du Ressuscité à ses disciples (Lc 24, 41).

Cependant les doutes de Thomas vaudront une nouvelle béatitude en faveur des disciples à venir du Ressuscité. Disciples que nous sommes. « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » Oui, vraiment heureux, car comme l’affirme l’évangéliste Jean : « en croyant nous avons la vie en son nom » (Jn 20, 31). En recevant l’Esprit Saint, la vie du Ressuscité nous est communiquée. Bientôt Pierre affirmera au centurion Corneille : « Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon des péchés » (Ac 10, 43).

Il n’est pas étonnant que le Seigneur Jésus ait désiré que ce dimanche devienne celui de la divine Miséricorde. Saint Jean-Paul II en canonisant sainte Faustine Kowalska, le 30 avril 2000, a instauré cette fête de la Miséricorde que le Christ avait demandée à la « secrétaire de la Miséricorde », sainte Faustine. Il est vrai qu’à travers la célébration du mystère pascal « resplendit au plus haut point la tendresse de Dieu à l’égard des hommes ». Accueillons cette miséricorde, laissons-nous transformer par elle et devenons capables de la faire connaître. Souvenons-nous des paroles de Jésus à Sœur Faustine relatées dans son « Petit journal » : « En ce jour les écluses de ma miséricorde sont ouvertes. Je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde …/… qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate …/… chaque âme en relation avec moi, méditera mon amour et ma miséricorde durant toute l’éternité. La fête de la miséricorde est issue de mes entrailles ».

En ce jour posons des actes de confiance, osons dire et répéter : « Jésus j’ai confiance en toi ». Cette simple prière enseignée par Jésus à sainte Faustine deviendra l’expression de notre foi sincère dans le Sauveur qui veut nous combler de son amour miséricordieux, caractéristique principale du Dieu de Jésus Christ.

Amen

† Jean Legrez, o.p.
Archevêque d’Albi

 

1ère lecture : Ac 2, 42-47
Psaume : 117, 2-4, 13-15b, 22-24
2ème lecture : 1 P 1, 3-9
Évangile : Jn 20, 19-31